dimanche 13 février 2011

Les syncopes de mon enfance.

Bonjour,


Me revoilà enfin parmi vous, le temps passe si vite et écrire prend du temps. En ce moment, je ne vois pas les semaines passer et la fatigue de l'hiver se fait sentir mais le soleil est là et hier, j'ai vu et entendu les oies passer dans le ciel... Elles sont de retour et c'est toujours une trés grande joie pour moi.
J'ai toujours les larmes aux yeux lorsque je les vois passer, je me sens toujours trés émue par ce spectacle grandiose que la nature nous offre et durant quelques instants, dans le bruit sourd et lointain de leurs cris, je me laisse porter avec elles dans les rayons du soleil....
C'est le signe que le gros de l'hiver est terminé, d'ailleurs tout sort de terre dans le jardin...
Qui se rend compte de cela dans les villes et au milieu du béton?C'est un spectacle qui devrait être offert à tous les enfants du monde, cette attention portée au renouveau de la nature...


Les syncopes de mon enfance.

Je vais uniquement vous partager le vécu et le sentiments qui accompagnaient ces syncopes qui effrayaient tant ma mère et n'avaient pas d'explication aux regard de la médecine et des examens.
Si je décris en quelques mots le processus d'une syncope, voici ce qui se passe: Je sens que je vais partir, ça tourne, le froid arrive, de la glace même puis arrive un bourdonnement, un tintement de cloches plus ou moins fort et ma tête se met à tourner comme une toupie. C'est alors que je rentre dans une spirale qui m'entraîne dans une sorte de tunnel trés sombre et ça va à une vitesse folle. C'est un passage assez désagréable puis, d'un seul coup, je me retrouve dans une atmosphère blanche, dorée, cristalline, extrêmement paisible dans laquelle j'ai la sensation d'être et ne pas être parce là, le temps n'existe plus.
Puis, j'entends à nouveau des voix autour de moi et je reviens à moi.

Cette expérience que je connais bien et dont je n'ai jamais eu peur me fait observer aujourd'hui qu'elle a une similitude avec celle que j'ai revécue à travers ma naissance lorsque le bébé que je suis plane en arrivant, lorsqu'il atterrit comme dans de la ouate à la différence ressentie que le bébé n'a pas cette conscience d'être Soi; il s'agit seulement pour le bébé que j'étais d'un état heureux.
De par cette observation, il m'apparaît évident comme je le disais déjà dans ce blog qu'une conscience se crée sur cette Terre de par l'empreinte, l'imprégnation de l'expérience incarnée quelle qu'elle soit, accompagnée de son ressenti qui vient lui donner un centre, un fond, une consistance, une densité.

Je parlerais de l'expérience d'une Réalité ressentie qui crée la Conscience.

Aujourd'hui, j'ai vraiment le sentiment que cette douce lumière dans laquelle je me laissais aller, immerger en quelque sorte, était comme une source de vie, sans doute était-ce une paix dans laquelle je plongeais ou replongeais qui me permettait de tenir le coup au sein de mon impuissance et de ma peur.
J'allais ensuite découvrir que ces syncopes avaient une grande similitude avec ce que l'on appelle une N.D.E, ce passage dit amorcé à travers l'horizon qui passe sans discontinuité d'un espace-temps à l'autre, dans une sensation à la fois filante et immobile.
Oui, j'avais la sensation de passer dans un autre univers, une sorte d'océan de lumière pour revenir ensuite sur Terre sans pour autant la quitter! C'était comme irréel, je passais sans doute par un mur d'électrons, je n'étais pas perdue, c'est difficile d'expliquer avec des mots car c'est vraiment de l'ordre du ressenti, on est entraîné, on ne peut que se laisser aller tout en restant cependant avec soi, façon de parler ! et on revient...
La prochaîne fois,je parlerais de l'éther avec lequel on endormit ma mère à ma naissance et qui pourrait avoir un lien avec ce que je viens de vous partager...

En ce Dimanche, passez une bonne journée dans la joie, si possible. Un bon jeu de cartes ou de société, ça vous dirait?
A bientôt.