Bonjour,
En ce moment, j'ai du temps pour écrire, donc me revoilà !
Ce matin, j'ai envie de vous parler de la Sensation, cette amie qui allait m'accompagner toutes ces années.
Comme je vous le disais déjà, je suis tombée sur elle à un moment de ma vie où je ne m'y attendais pas et je me suis laissée emmener à un étage de moi-même où je n'étais jamais allée. J'ai alors écouté ce qu'elle avait à me dire en me laissant touchée de l'intérieur, découvrant ma fragilité, mes vraies valeurs de même qu'une réalité douloureuse de ce corps qui était le mien. J'ai aussi trés vite compris que les profondeurs de ce corps contenaient une vérité et que c'était là que se situait le Jeu de la vie, que de chaque traversée jaillissait un mouvement naturel de l'ordre d'une respiration, d'une forme de liberté, d'un bien-être corporel qui était suivi d'une immense détente.
Descendre dans les profondeurs d'une sensation rend vivant tout en donnant le désir de remonter, de s'élever, de s'envoler et c'est grâce à ce mouvement que l'on y prend goût, que l'on en découvre la saveur de par l'expérience renouvelée, une expérience qui nous fait d'abord descendre dans le noir, une descente dans la matière, épaisseur parasitée par les années, une descente en aveugle et en confiance grâce à cette liberté intérieure qui s'en suit.
C'est comme si on descendait ( comme dans un ascenseur) dans une poche qui va se vider peu à peu, laissant la place à un mouvement créateur, à une énergie transformée, c'est comme un va et vient incessant entre la peur et la découverte de soi, une spirale qui se descend et se remonte, c'est comme un ballet, une danse qui devient un jour fonctionnement immédiat et continu, un ballet au sein duquel esprit et matière, corps et tête sont alors en relation permanente et s'interpénètrent en nous confiant peu à peu le secret de la belle vibration de vérité....
Se laisser accompagner par elle m'a toujours fait penser à l'image d'un entonnoir dans lequel on descend et ce qui sort ensuite par l'étroitesse du goulot est l'essence même de ce qui Est en terme de réalité.
A chaque fois que l'on ouvre une porte sur cette inconnue quelle qu'elle soit, que l'on va dans ce qui est là, dans l'instant, c'est comme si nous descendions dans une concentration de vibrations qui ont modelé, façonné notre matière comme nous l'avons vu dans mon témoignage sous formes d'ondes superposées, de sons, de mots oubliés qui se déroulent, se déplient et parmi lesquels se tapit toute l'expression de nos véritables sentiments et mouvements psychiques.
En les dépliant, ils se découvrent à nous et s'inversent dans un processus fantastique en passant d'un état à un autre qu'il nous suffit d'observer avec grande attention.
Grâce à leur expression, nous passons à chaque fois d'un certain niveau d'inconscience comme si nous étions endormis à une nouvelle étape de conscience qui nous accompagne doucement vers un monde suprasensible, une nouvelle conscience....
Je dirais que c'est comme une lumière qui se trouverait tout au fond et qui vient nous révéler le Beau de nous-même en nous libérant de l'entrave, de l'entropie comme une source de vie dont on peut alors suivre le cours grâce à l'émanation de notre conscience.( Ce phénomène me fait penser aux trous noirs dans l'univers...)
C'est en se laissant ainsi pénétrer de cette vie qui est en nous, en se permettant de reconnaître ce que l'on éprouve, en s'appuyant sur ce que l'on ressent au moment où on le vit que nous sommes conduit à retraiter notre attitude intérieure.C'est grâce à sa manifestation que nous pouvons avoir la possibilité de faire des choix justes et positifs pour nous-mêmes.
Un pasteur protestant disait: "Dieu est présent en chacun de nous et notre capacité à le percevoir est localisé dans notre lobe temporal droit à l'intérieur de la scissure de Sylvius."
Oui, deux hémisphères qui sont au service l'un de l'autre pour une rencontre, une synthèse, une analyse au service d'une émotion à transformer et d'une conscience divine.
Je suis personnellement en admiration devant un tel processus, une telle perfection de cette vie en nous et c'est la raison pour laquelle je l'appelle mon amie, une amie fidèle qui m'a beaucoup donné en me permettant tout d'abord de beaucoup pleurer, d'apprendre à m'aimer et de poser en moi une confiance me permettant lors de cette longue traversée de retrouver peu à peu la joie profonde....
C'est ainsi qu'une porte fermée jadis peut s'ouvrir à nous.
Cette sensation interne et corporelle en nous, c'est le souffle vital, l'émanation de notre conscience et ni la biologie ni la physique ne peuvent l'élucider car elle leur paraît inexplicable ni même mesurable. La réflexion cérébrale, quant à elle, ne peut pas la cerner ni même la décrire car on ne peut que la revivre de l'intérieur, conservée qu'elle est sous forme de tensions et seule son expression la ramène à la conscience.( cf l'enfermement)
Elle est beauté universelle et il n'appartient qu'à nous tous de la rejoindre afin de laisser s'ouvrir le bouton de notre fleur respective.
L'éducation occidentale qui est la nôtre a perdu le goût de Ressentir en laissant la place à une pensée toute puissante, à l'interprétation, au jugement et nous ne savons plus utiliser cet aller et retour nécessaire à toute harmonie et action juste. Nous pouvons même en avoir peur.
Si nous passons à côté de notre vie sans y participer de l'intérieur, nous connaîtrons cette terrible notion de vide, sans pouvoir devenir cet Arbre qui donne un jour le fruit....
A trés trés bientôt...
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