vendredi 26 novembre 2010

Alexandra David Neel

" Marche à l'Etoile, même si elle est trop haute."

Faire une autre vie de ce Son maternel...

Bonjour,

Me voici à nouveau...Tout ce temps sans venir vers vous parce que la vie en avait décidé autrement !!

Ce matin, il neige, voici l'hiver qui s'installe et il fait bon au chaud.
Mais où en étais-je? Voilà, je venais d'évoquer le pied broyé de l'Homme et le rôle du Féminin qui fait jaillir la Vie.
Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'un coeur magnifique, un coeur qui bat pour nous tous et dont nous sommes tous issus, un coeur fait Amour pareil à celui d'un homme ou d'une femme qui inspire et expire suivant un mouvement de dépliement et de repliement, un coeur universel en constante mutation entouré par un champ de forces inimaginables..
J'ai déjà parlé de cette fonction que j'ai toujours ressentie en moi et que nous aurions à remplir au service de ce mouvement universel, cette purification de cette belle énergie à libérer de ses forces négatives , l'intégration de cette notion au service de la Vie et je crains que si l'Homme d'aujourd'hui n'y répond pas, la Terre, notre planète qui nous porte et nous crée en répondant à ce gigantesque système cosmique, n'intervienne en faisant beaucoup souffrir l'Homme...
Tout coeur quel qu'il soit n'est pas fait pour être fermé, de pierre ou être encombré, un coeur est fait pour vibrer à la vie, être en joie et pour que ce coeur s'ouvre, nous devons absolument changer de perceptions, laisser derrière nous les fausses idées reçues et toutes faites, retrouver notre identité et nos propres valeurs humaines qui nous apporteront la solidité.
Au fond de chacun de nous et j'en ai déjà parlé, se trouve l'ordre en terme d'aspirations et de potentialités, une pulsion naturelle profonde, une énergie vitale positive qui réclame un dépassement de soi-même, un idéal même et sans lesquels on ne peut que se sentir petit, inachevé, insatisfait  et partiel.
Une petite étincelle peut suffire à l'éclatement nécessaire qui ouvre alors à une autre perception, loin du conservatisme, de la fermeture, des scléroses et idées toutes faites et c'est seulement en étant en accord avec cette magnifique énergie vitale qui vibre en chacun de nous dans ce mouvement incessant ayant pour but notre seule métamorphose que nous aurons la possibilité d'atteindre un accomplissement conforme à notre propre vocation. N'est-ce pas ce que nous cherchons tous?

 En ce qui me concerne, c'est bien ce que je cherchais au-delà d'une mémoire oubliée,  faire une autre vie de ce Son maternel reçu dans son sein et consciente que j'étais de la paix, de la justesse, du bonheur vivant et vibrant que la vie pouvait m'offrir, c'est ainsi que je pus me laisser porter par elle.

Cette vie d'expérience intérieure qui fut la mienne durant ces vingt six dernières années fut marquée par de nombreuses et belles rencontres, toutes de passage la plupart du temps et jalonnant ma vie comme les cailloux du Petit Poucet qui accompagnèrent son chemin.
J'eus de même un accompagnement de qualité à travers des hommes et des femmes, des guides qui éclairèrent ma route là où je mettais le pied et qui m'apportèrent sécurité et présence. N'oublions pas que pour guider est nécessaire une longue ascèse de réalisation de soi comme d'avoir traversé les ténêbres.

C.G.Jung disait à ce sujet:
"Celui qui veut connaître l'âme humaine n'apprendra à peu prés rien de la psychologie expérimentale. Il faut marcher à travers le monde avec un coeur humain, éprouver sur son propre corps amour, haine, passions sous toutes ses formes, ceci étant la véritable connaissance de l'âme humaine. Il est bon de fuir celui qui sait et dont vous ne ressentez pas la bonté, l'humilité et l'expérience."

Je rajouterais que le guide est là  pour aider à construire, à synthétiser au fur et à mesure du chemin en utilisant la vie qui se présente afin de faire constamment le lien entre passé et présent.
Ce travail de synthèse permet d'énergétiser constamment le passé et de désintoxiquer le Son.

Je vous laisse pour aujourd'hui, prenez bien soin de vous comme des animaux, n'oubliez pas les graines aux oiseaux....
A trés bientôt.

lundi 8 novembre 2010

Bonjour,

Pour commencer cette semaine, je vous offre une des dernières roses de mon jardin...
A bientôt.

mercredi 3 novembre 2010

Blaise Pascal

" L'humanité gémit, à demi écrasée par les progrés qu'elle a faits.
  Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d'elle."

Quand Dieu était une femme...

Bonjour, me revoilà !

Bien sûr, mon aventure ne se termine pas là et avant de la continuer, je voudrais parler d'abandon.
Nous oublions trop souvent que nous avons tous en nous la faculté d'inverser la vie future de nos enfants.
Ma famille étant de religion protestante, j'ai toujours été habituée à la belle et grande croix nue du temple et depuis toute jeune lorsque je voyais chez les autres ou dans une église un crucifix avec Jésus cloué sur la croix, dans ma tête d'enfant, je ne comprenais pas puisque pour moi, il n'y était plus.....
Evidence, non?
Et devant cette scêne, je me souviens que je ressentais une immense résignation, une impuissance de toujours, une sorte d'immobilité sans fin comme quelque chose d'immuable et puis il y avait aussi inscrite dans ma mémoire cette phrase de Jésus sur la croix: "Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"

Cette phrase, j'aimerais aujourd'hui l'adresser à toutes les mamans du monde au nom de tant de bébés:
"Maman, pourquoi m'as-tu abandonné(e)?"
Oui, maman, pourquoi m'as-tu abandonné(e) à tes peurs, à ta souffrance, à ton malheur? Pourquoi ne m'as-tu pas accompagné(e) à la Vie, à Ma vie dans la joie et avec ta force et ton amour? J'en avais tant besoin.

A la mienne je rajouterais aussi: T'avais-je choisie ainsi que mon père pour accomplir ce trajet qui fut le mien à ce jour et rompre ainsi avec les chaînes et les schémas familiaux de plusieurs générations de souffrance?
Conçue dans la soumission entre l'horreur de la guerre et la liberté attendue de tout un peuple, ai-je créé, imaginé ma propre vie à partir de cet impact, cet instant T environnant l'existence de ma première cellule?
Est-ce au sein de cet environnement, de ce climat tant physique que bio-affectif que j'ai élaboré ma future conception de vie?  Je répondrais: Sans aucun doute !

"On ne peut concevoir que ce que l'on perçoit, on crée ce que l'on Est dans l'instant."

C'est là que toute la Vie future peut vraiment appartenir à la Femme, une femme qui serait alors dans son vrai rôle de Créatrice de vie.

Voici donc l'enfant créé que je fus, boitant de par l'empreinte du propre écrasement de ma mère, de sa soumission, de ses peurs, de son propre poids psychologique, un poids que je portais depuis toujours et entretenu par elle:
" Ma pauvre fille, tu n'arriveras jamais à naître, tu n'arriveras jamais à marcher, tu n'y arriveras jamais, tu n'es pas capable..."
 Pied broyé ou mouvement de vie global de la symbolique d'une âme appartenant à toute mère qui, s'il n'est pas éveillé et rééduqué, inversé en liberté, en maturité, en amour de soi et de l'autre, va engendrer immobilité et impuissance pour parfois toute une vie future. Nous sommes alors devant les répétitions familiales, les souffrances transmises de génération en génération et ce n'est qu'en acceptant de s'en libérer que nous rendons service à nos ancêtres...

Pour terminer cette page d'aujourd'hui, je voudrais rappeler qu'à l'aube des religions "Dieu était une femme..."
Une femme qui, du début de la période néolithique ( âge de pierre) jusqu'à environ 500 ans aprés J.C, a été adorée par plusieurs peuples par son courage, sa force et son sens de la justice.
Puis son culte, celui de la Créatrice de Vie, s'est éteint, réprimé férocement par les adeptes des nouvelles religions chrétiennes, judaïques et islamiques. Ce culte consacré aux divinités féminines se vivait tant à Sumer qu'à Babylone, en Egypte, en Afrique, Australie, Chine...
A titre d'exemples:
En Inde, l'initiatrice du premier alphabet se nommait Sarasvati.
En Irlande celtique, la patronne du langage s'appelait Brigit.
A Sumer,on doit les tablettes d'argile et l'invention de l'écriture idéographique à Nidaba.
En Mésopotamie, le processus des semailles et de la récolte à Niulil.
En Irlande, l'intelligence de la connaissance à Perriduen.
La femme était alors considérée comme symbole d'évolution; puis les églises ont anéanti ce culte et ont transformé cette vie divine en interdiction, castration et surtout en puissance, en pouvoir punissant et condamnant, culpabilisant, écrasant, infantilisant et déresponsabilisant.
Elles assassinèrent le Désir et la Joie, ( il s'agissait surtout de nier que le sexe procure du plaisir afin de garder le pouvoir sur les êtres) l'Appel à la Vie, instituant une Foi sans souffle de vie, sans considération de ce dynamisme magnifique en l'Homme, substance fondamentale d'où tout procède et se déploie, une Foi totalement cérébralisée pour laquelle le Devoir va prendre plus de place que l'Amour au nom d'une morale castratrice.
Mais qu'est-ce que la Foi véritable?
N'est-ce pas une intense aspiration à la délivrance? Un désir ardent de complétude?Une adhésion délibérée à l'entendement à la Vérité et une ferme conviction dans la possibilité d'atteindre soi-même la libération via un labyrinthe à parcourir grâce à l'intuition, la curiosité, l'enchantement, le goût de la solitude, la mémoire et le bon usage de l'échec.
Quels sont ceux qui s'aventurent réellement sur ce chemin véritable?

Je vous laisse pour aujourd'hui, je reviens trés vite, j'ai aimé vous parler de ces femmes...
Maintenant, j'ai un tas de bois à empiler...sous le soleil !

lundi 1 novembre 2010