mercredi 3 novembre 2010

Quand Dieu était une femme...

Bonjour, me revoilà !

Bien sûr, mon aventure ne se termine pas là et avant de la continuer, je voudrais parler d'abandon.
Nous oublions trop souvent que nous avons tous en nous la faculté d'inverser la vie future de nos enfants.
Ma famille étant de religion protestante, j'ai toujours été habituée à la belle et grande croix nue du temple et depuis toute jeune lorsque je voyais chez les autres ou dans une église un crucifix avec Jésus cloué sur la croix, dans ma tête d'enfant, je ne comprenais pas puisque pour moi, il n'y était plus.....
Evidence, non?
Et devant cette scêne, je me souviens que je ressentais une immense résignation, une impuissance de toujours, une sorte d'immobilité sans fin comme quelque chose d'immuable et puis il y avait aussi inscrite dans ma mémoire cette phrase de Jésus sur la croix: "Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"

Cette phrase, j'aimerais aujourd'hui l'adresser à toutes les mamans du monde au nom de tant de bébés:
"Maman, pourquoi m'as-tu abandonné(e)?"
Oui, maman, pourquoi m'as-tu abandonné(e) à tes peurs, à ta souffrance, à ton malheur? Pourquoi ne m'as-tu pas accompagné(e) à la Vie, à Ma vie dans la joie et avec ta force et ton amour? J'en avais tant besoin.

A la mienne je rajouterais aussi: T'avais-je choisie ainsi que mon père pour accomplir ce trajet qui fut le mien à ce jour et rompre ainsi avec les chaînes et les schémas familiaux de plusieurs générations de souffrance?
Conçue dans la soumission entre l'horreur de la guerre et la liberté attendue de tout un peuple, ai-je créé, imaginé ma propre vie à partir de cet impact, cet instant T environnant l'existence de ma première cellule?
Est-ce au sein de cet environnement, de ce climat tant physique que bio-affectif que j'ai élaboré ma future conception de vie?  Je répondrais: Sans aucun doute !

"On ne peut concevoir que ce que l'on perçoit, on crée ce que l'on Est dans l'instant."

C'est là que toute la Vie future peut vraiment appartenir à la Femme, une femme qui serait alors dans son vrai rôle de Créatrice de vie.

Voici donc l'enfant créé que je fus, boitant de par l'empreinte du propre écrasement de ma mère, de sa soumission, de ses peurs, de son propre poids psychologique, un poids que je portais depuis toujours et entretenu par elle:
" Ma pauvre fille, tu n'arriveras jamais à naître, tu n'arriveras jamais à marcher, tu n'y arriveras jamais, tu n'es pas capable..."
 Pied broyé ou mouvement de vie global de la symbolique d'une âme appartenant à toute mère qui, s'il n'est pas éveillé et rééduqué, inversé en liberté, en maturité, en amour de soi et de l'autre, va engendrer immobilité et impuissance pour parfois toute une vie future. Nous sommes alors devant les répétitions familiales, les souffrances transmises de génération en génération et ce n'est qu'en acceptant de s'en libérer que nous rendons service à nos ancêtres...

Pour terminer cette page d'aujourd'hui, je voudrais rappeler qu'à l'aube des religions "Dieu était une femme..."
Une femme qui, du début de la période néolithique ( âge de pierre) jusqu'à environ 500 ans aprés J.C, a été adorée par plusieurs peuples par son courage, sa force et son sens de la justice.
Puis son culte, celui de la Créatrice de Vie, s'est éteint, réprimé férocement par les adeptes des nouvelles religions chrétiennes, judaïques et islamiques. Ce culte consacré aux divinités féminines se vivait tant à Sumer qu'à Babylone, en Egypte, en Afrique, Australie, Chine...
A titre d'exemples:
En Inde, l'initiatrice du premier alphabet se nommait Sarasvati.
En Irlande celtique, la patronne du langage s'appelait Brigit.
A Sumer,on doit les tablettes d'argile et l'invention de l'écriture idéographique à Nidaba.
En Mésopotamie, le processus des semailles et de la récolte à Niulil.
En Irlande, l'intelligence de la connaissance à Perriduen.
La femme était alors considérée comme symbole d'évolution; puis les églises ont anéanti ce culte et ont transformé cette vie divine en interdiction, castration et surtout en puissance, en pouvoir punissant et condamnant, culpabilisant, écrasant, infantilisant et déresponsabilisant.
Elles assassinèrent le Désir et la Joie, ( il s'agissait surtout de nier que le sexe procure du plaisir afin de garder le pouvoir sur les êtres) l'Appel à la Vie, instituant une Foi sans souffle de vie, sans considération de ce dynamisme magnifique en l'Homme, substance fondamentale d'où tout procède et se déploie, une Foi totalement cérébralisée pour laquelle le Devoir va prendre plus de place que l'Amour au nom d'une morale castratrice.
Mais qu'est-ce que la Foi véritable?
N'est-ce pas une intense aspiration à la délivrance? Un désir ardent de complétude?Une adhésion délibérée à l'entendement à la Vérité et une ferme conviction dans la possibilité d'atteindre soi-même la libération via un labyrinthe à parcourir grâce à l'intuition, la curiosité, l'enchantement, le goût de la solitude, la mémoire et le bon usage de l'échec.
Quels sont ceux qui s'aventurent réellement sur ce chemin véritable?

Je vous laisse pour aujourd'hui, je reviens trés vite, j'ai aimé vous parler de ces femmes...
Maintenant, j'ai un tas de bois à empiler...sous le soleil !

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