jeudi 10 mars 2011

L'éther de ma naissance...

Bonsoir...Je suis heureuse de venir vous retrouver, ces temps d'écriture m'ont manqué.
J'ai du vivre des choses difficiles dont je vous parlerais peut-être un jour, je remonte la pente comme on dit, et c'est une vraie joie de ressentir les touches du clavier sous mes doigts et de voir défiler à nouveau les mots...J'espère que vous allez tous bien et que vous profitez de ce printemps nouveau.

Je vous disais donc que je désirais vous parler de l'éther avec lequel on anesthésia ma mère en m'imposant un immobilisme forcé, une substance qui allait m"engourdir "avant que les forceps ne viennent me chercher en marquant profondément ma chair et qui furent les deux premières sensations qui touchèrent mon système nerveux à l'entrée de ma vie, sensations bien particulières et trés éloignées d'une peau bienfaitrice et chaude , d'un sein accueillant ou encore de bras enveloppants et sécurisants.
Premier contact de froid, de dureté, engourdissement de ma belle force de vie sans compter une immense solitude, une immense déception, beaucoup de peur, tout cela sans doute sublimé ensuite et heureusement par l'amour que je reçus de ma grand-mère.

A propos de cette substance qu'est l'éther, j'allais apprendre que les Anciens le considéraient comme un fluide impondérable,c'est à dire sans poids décelable, qui remplit les espaces situés au-delà de l'atmosphère terrestre et qui est agent transmetteur de lumière. J'apprenais aussi qu'il modifie le rôle du filtre du cortex cérébral en changeant la quantité d'information en provenance de la source, son action étant sélective sur les sinapses et les neuromédiateurs qui transmettent l'influx nerveux autrement dit, c'est comme si le filtre s'ouvrair comme un diaphragme de caméra permettant de faire rentrer la lumière. C'est ainsi que la conscience cosmique totale peut inhiber la conscience partielle actualisée dans le temps entropique.

Aujourd'hui, j'ai vraiment le sentiment que cette douce lumière dans laquelle je me laissais aller, immerger en quelque sorte, était comme une source de vie, sans doute était-ce une paix dans laquelle je plongeais ou replongeais qui me permettait  de tenir le coup au sein de mon impuissance et de ma peur.

Et puis était-ce ce premier contact avec l'éther qui avait permis ce chemin détourné de mes syncopes? Peut-être...
Petite, je n'ai pas de souvenir d'avoir eu peur, le mental n'étant pas développé.

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