mercredi 6 octobre 2010

Je revis ma naissance...

Et me revoilà!
Imaginez-vous que j'ai failli arrêter ce blog ou complètement le transformer...à la veille de vous partager ce passage, on peut trouver ça étrange, non?
Comme si j'avais été à nouveau stoppée dans mon élan....

Bon, où en étais-je?
Comme je vous le disais, cette souffrance physique ne me lâchait pas, elle était constante, jusqu'à un certain matin où, sans prévenir, j'ai senti que quelque chose de trés fort allait se renverser, que j'allais passer d'un état à un autre...Ce furent des moments trés difficiles. Je devais lâcher, tout lâcher et respirer, l'énergie se mettait à courir partout, ça allait mieux et puis ça revenait, je devais absolument tenir pour passer, je devais y arriver seule...
Seulement je sentais que si je lâchais, j'allais m'évanouir, j'allais mourir...
J'appelais alors une amie au téléphone qui, par sa présence silencieuse et accompagnante me permit de revivre ce temps de vide total où je n'avais rien à quoi me raccrocher, suivi de cris de douleur, des cris rauques qui semblaient venir de si loin en moi et je me débattais comme prisonnière d'une toile invisible...
Sutout, surtout, qu'on me laisse, qu'on ne me touche pas !

Je venais de renaître, de sortir à nouveau du ventre de ma mère, blessée par des forceps qui avaient profondément marqué ma chair et meurtri mon âme, une mère endormie à l'éther qui était loin, si loin, j'étais seule, si seule...
Un déséquilibre allait s'en suivre, je ressentais un décalage entre mon âme et mon corps, j'avais aussi le sentiment de reprendre ma vie là où je l'avais jadis abandonnée...
Impression  d'être sourde, de mal voir, besoin de fermer les yeux devant trop de lumière, c'était un peu comme du coton, je me sentais tout à coup respirer tranquillement et sans gêne, j'avais l'impression étrange d'arriver du vide, sans aucun repère et de me poser...Je pensais à un nouveau-né.
C'était un véritable marathon que je venais de vivre, tout était nouveau, tout était possible, c'était comme si je recommençais tout, c'était plus vivant que jamais, calme, harmonieux et trés puissant à l'intérieur.
Je ressentais le besoin de donner mon coeur, des sourires, de parler aux gens, de parler d'Amour. J'étais heureuse de respirer , je m'en délectais, je vivais en communion avec la Création.

Puis un changement intérieur va trés vite m'étonner, c'est alors que je vais ressentir de la joie, une joie si profonde car il n'y avait plus de tristesse, oui,  j'avais réussi à faire ce grand saut toute seule....

Les mois vont passer, je sentais en moi une belle énergie qui avait envie de jaillir, d'éclater, de donner du beau de vivre, je voulais faire ce pour quoi j'étais faite, aller là où je devais aller pour servir la Vie.
Je me sentais trés heureuse.

A ce moment là de mon existence, j'étais pleine de gratitude envers cette énergie d'Amour, cette intelligence suprême et créatrice qui me permit de vivre dans la compassion, de magnifier le mal en l'oubliant et de ne jamais fermer mon coeur.
Une intelligence de l'Amour qui me guida lors de toute cette traversée, dans tous les méandres de ma vie, me rendant intelligente d'elle dans une aptitude à relier les évènements et à les transformer en organisant en moi peu à peu une nouvelle réalité objective.
Une inteligence de l'Amour qui me permit de devenir une femme à part entière en retrouvant l'entrave inconnue, là où mon envol fut jadis interrompu.
Dieu Amour, ce pédagogue merveilleusement astucieux et rusé qui nous appelle tous à une découverte que l'on ne peut faire que par soi-même. Menée par cette quête qui semblait à ses débuts grandiose et démesurée, je retrouvais ce qui avait été déterminant pour ma vie, inscrit dans ma matière, dans mon corps.
J'allais ainsi au noeud de ma souffrance, je déliais ce noeud et retournais l'énergie, j'allais là où étaient mes limites, là où j'avais enfin trouvé le mal que l'on m'avait fait. J'avais dû me mutiler, avoir si mal pour l'atteindre et le rejoindre ce mal mais je devais lui faire face et voir qui il était et de quoi il était fait.
Oui, qui il était pour faire tant souffrir et rendre si souvent l'Homme si insconscient parce que coupé de ses sentiments et par conséquent d'un Tout. Et toute cette impuissance liée à cette immense tristesse de n'avoir pas été capable de venir seule au monde et de crier ma joie d'être en vie, résignée et assurée que j'étais d'être incapable de par le seul et unique mouvement de vie imprimé en moi, celui devant ce mûr à franchir qui fut le premier de mon existence.
Je devais y retourner afin de le repasser seule et de réussir.
Le revoilà, ce mot Réussir que j'entendais en moi au début de ma traversée et dont j'ignorais tout....

Le combat semblait terminé, je n'avais plus rien à prouver à personne, j'étais devant l'histoire de ma vie.

A trés bientôt

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