" Habituez-vous au silence.
Faites taire votre esprit pour qu'il puisse écouter et absorber."
jeudi 30 décembre 2010
La fibromyalgie m'attendait au tournant et j'en fais mon amie...
Bonjour,
Voici la nouvelle année qui arrive...
Mon récit va se terminer tranquillement avec cette fin d'année et je passerais ensuite à de nombreuses réflexions et observations que j'aimerais partager avec vous.
Comme vous l'avez peut-être lu dans l'histoire de ma vie, j'ai toujours eu le sentiment d'être transparente aux yeux des autres c'est pourquoi j'ai toujours essayé d'être parfaite, je m'y suis même forcée, je me suis coulée dans leur attente pour être un peu vue, j'ai toujours pris soin d'eux pour me sentir un peu aimée tout comme avec ces deux hommes à qui j'ai donné ma vie en oubliant la mienne, deux rencontres carrefour où je pris chaque fois une déviation quant à ma propre vie et réalisation personnelle, mon amour attiré par leur souffrance que je percevais inconsciemment tel un aimant répondant ainsi à la seule empreinte connue et léguée par mon père et ma mère...
Seulement j'avais besoin de ces rencontres dites spirituelles pour guérir de ma propre souffrance, pour guérir de cette empreinte initiale, elle m'avaient permis de faire ce travail intérieur, de retoucher et de renaître libre de toutes ces douleurs et de le faire grâce à l'amour,"un amour qui demeure".
Il y a eu ce père, cette mère, ces parents qui furent l'instrument de la rencontre de mon âme avec la matière dans ce premier contact avec le monde, cette arrivée sur cette Terre avec ces marques rouges sur mon visage et sur mon corps accompagnées de tant de douleur et de solitude, une arrivée dans une famille où l'apparence, la réussite et l'orgueil étaient de mise et où il n'y avait aucune manifestation de sentiments...
Premier son, premier regard, premières paroles...
Qu'ai-je alors entendu et ressenti, je pourrais dire capter de mon environnement proche? De la pitié, de la honte? Et ce corps qui est le mien qui exprime: " Qu'on me laisse, qu'on ne me touche pas.!."
J'ai six mois sur ma première photographie alors que ma mère est à nouveau enceinte et que mon père dont la colère et le rejet furent, paraît-il terribles ne veut pas de ce troisième enfant qui va se laisser mourir dés le début de sa vie et mourra cependant trés jeune l'âge de vingt deux ans.
Qu'ai-je entendu à l'âge de six mois de la colère de ce père, qu'ai-je fait de toute cette violence reçue et teintée de ce rejet profond? Je vais alors prendre conscience que je vais aimer deux hommes dont le comportement me permettra ensuite de les rejeter...
Tout être humain se structure suivant ce qu'il a entendu, tout son système nerveux se structure autour de l'oreille comme nous l'avons vu, c'est donc ainsi que tout au long de cette profonde insatisfaction de ma vie qui traduisait tant de tristesse, je ne me suis pas sentie aimée et j'en étais en partie responsable, excusant toujours l'autre pour le mal qu'il me faisait et me laissant bien souvent être jugée, critiquée, sanctionnée sur ce que je n'étais pas ou surtout que l'on ne savait pas de moi.
Dés le début de ma vie, je m'étais laissée enfermée par la parole et le regard de l'autre, j'avais enfermé en moi toute une souffrance morale et physique jamais exprimée, jamais entendue ni reconnue et à laquelle je n'avais pas accés jusqu'à ce que j'en découvre son expression de colère bloquée dans mon corps et tournant en rond via toutes ces douleurs inflammatoires diffuses, ces noeuds à dissoudre, cet épuisement chronique et ce manque de motivation, symptômes caractéristiques de ce que l'on appelle fibromyalgie.
En ostéopathie, on parle de cette maladie comme d'un corps qui se tord et manifeste avec douleur la perte de son axe vertical, je me souviens alors de mon âme cassée et de ce corps déchiré à la sortie de ce terrible échec qui venait faire écho aux précédents et qui va entraîner la mémoire de mon revécu de naissance....
Cette blessure réactivée et trés profonde de l'âme et du corps va ensuite se manifester par une hypersensibilité du système nerveux dont la seule guérison passe par l'expression personnelle obligatoire et un respect total de soi-même ( particulièrement en ce qui concerne l'environnement humain dans son attitude tant psychologique que comportementale).
Je l'appelle la maladie du Respect de Soi et en ce qui me concerne, je n'ai jamais voulu la considérer comme une maladie, je savais intimement qu'elle était là pour me transformer et transformer ma vie, c'était à moi de la comprendre et de me comprendre à travers elle.
Neuf années s'étaient passées en effet jusqu'à ce jour où je pus mettre ce mot de fibromyalgie sur tous ces symptômes corporels enfin reconnus...
Seule l'écoute vigilante et le décodage constant du sens corporel de toute cette souffrance enfouie jadis et non reconnue, ce chagrin rentré de toute une vie ne trouvant alors comme seul moyen d'expression que l'autodestruction, avaient permis de rejoindre l'origine, le point d'émergence, la blessure initiale autrement dit le chef d'orchestre.
C'est alors que paisiblement, tranquillement va remonter du plus profond de mon âme un véritable Cri, celui de la Vie qui est magnificence mais aussi horreur et injustice de par la souffrance insupportable d'une naissance et l'ignominie de l'irrespect de l'âme ou de l'être si vous préférez.
Je vais reparler de tout cela ensuite.
Ce recul sur la vie me permet aujourd'hui de percevoir chaque vibration, chaque mouvement qui nous entoure, une Vie de toute beauté alors que l'Homme peut parfois être si laid, si petit au milieu d'un univers si grandiose..
C'est ainsi qu'aidée par ce corps qui lui seul connaissait la vérité, ma main a écrit mon âme... Ils ont ainsi pu se rejoindre pour ne faire plus qu'Un, cheminant ensemble pour remonter ce fil d'Ariane et témoigner de la vie en moi grâce à la Foi et à l'Amour.
A ceux qui me lisent, j'ai envie de dire encore et toujours la beauté et la subtilité de ce mouvement universel de la vie qui est en nous et passe par le trait fluide d'un seul mot juste en tant qu'expression de vie là où s'exprime le divin en chacun de nous.
A demain, prenez soin de vous et semez de l'amour autour de vous, la Vie en a besoin...
Voici la nouvelle année qui arrive...
Mon récit va se terminer tranquillement avec cette fin d'année et je passerais ensuite à de nombreuses réflexions et observations que j'aimerais partager avec vous.
Comme vous l'avez peut-être lu dans l'histoire de ma vie, j'ai toujours eu le sentiment d'être transparente aux yeux des autres c'est pourquoi j'ai toujours essayé d'être parfaite, je m'y suis même forcée, je me suis coulée dans leur attente pour être un peu vue, j'ai toujours pris soin d'eux pour me sentir un peu aimée tout comme avec ces deux hommes à qui j'ai donné ma vie en oubliant la mienne, deux rencontres carrefour où je pris chaque fois une déviation quant à ma propre vie et réalisation personnelle, mon amour attiré par leur souffrance que je percevais inconsciemment tel un aimant répondant ainsi à la seule empreinte connue et léguée par mon père et ma mère...
Seulement j'avais besoin de ces rencontres dites spirituelles pour guérir de ma propre souffrance, pour guérir de cette empreinte initiale, elle m'avaient permis de faire ce travail intérieur, de retoucher et de renaître libre de toutes ces douleurs et de le faire grâce à l'amour,"un amour qui demeure".
Il y a eu ce père, cette mère, ces parents qui furent l'instrument de la rencontre de mon âme avec la matière dans ce premier contact avec le monde, cette arrivée sur cette Terre avec ces marques rouges sur mon visage et sur mon corps accompagnées de tant de douleur et de solitude, une arrivée dans une famille où l'apparence, la réussite et l'orgueil étaient de mise et où il n'y avait aucune manifestation de sentiments...
Premier son, premier regard, premières paroles...
Qu'ai-je alors entendu et ressenti, je pourrais dire capter de mon environnement proche? De la pitié, de la honte? Et ce corps qui est le mien qui exprime: " Qu'on me laisse, qu'on ne me touche pas.!."
J'ai six mois sur ma première photographie alors que ma mère est à nouveau enceinte et que mon père dont la colère et le rejet furent, paraît-il terribles ne veut pas de ce troisième enfant qui va se laisser mourir dés le début de sa vie et mourra cependant trés jeune l'âge de vingt deux ans.
Qu'ai-je entendu à l'âge de six mois de la colère de ce père, qu'ai-je fait de toute cette violence reçue et teintée de ce rejet profond? Je vais alors prendre conscience que je vais aimer deux hommes dont le comportement me permettra ensuite de les rejeter...
Tout être humain se structure suivant ce qu'il a entendu, tout son système nerveux se structure autour de l'oreille comme nous l'avons vu, c'est donc ainsi que tout au long de cette profonde insatisfaction de ma vie qui traduisait tant de tristesse, je ne me suis pas sentie aimée et j'en étais en partie responsable, excusant toujours l'autre pour le mal qu'il me faisait et me laissant bien souvent être jugée, critiquée, sanctionnée sur ce que je n'étais pas ou surtout que l'on ne savait pas de moi.
Dés le début de ma vie, je m'étais laissée enfermée par la parole et le regard de l'autre, j'avais enfermé en moi toute une souffrance morale et physique jamais exprimée, jamais entendue ni reconnue et à laquelle je n'avais pas accés jusqu'à ce que j'en découvre son expression de colère bloquée dans mon corps et tournant en rond via toutes ces douleurs inflammatoires diffuses, ces noeuds à dissoudre, cet épuisement chronique et ce manque de motivation, symptômes caractéristiques de ce que l'on appelle fibromyalgie.
En ostéopathie, on parle de cette maladie comme d'un corps qui se tord et manifeste avec douleur la perte de son axe vertical, je me souviens alors de mon âme cassée et de ce corps déchiré à la sortie de ce terrible échec qui venait faire écho aux précédents et qui va entraîner la mémoire de mon revécu de naissance....
Cette blessure réactivée et trés profonde de l'âme et du corps va ensuite se manifester par une hypersensibilité du système nerveux dont la seule guérison passe par l'expression personnelle obligatoire et un respect total de soi-même ( particulièrement en ce qui concerne l'environnement humain dans son attitude tant psychologique que comportementale).
Je l'appelle la maladie du Respect de Soi et en ce qui me concerne, je n'ai jamais voulu la considérer comme une maladie, je savais intimement qu'elle était là pour me transformer et transformer ma vie, c'était à moi de la comprendre et de me comprendre à travers elle.
Neuf années s'étaient passées en effet jusqu'à ce jour où je pus mettre ce mot de fibromyalgie sur tous ces symptômes corporels enfin reconnus...
Seule l'écoute vigilante et le décodage constant du sens corporel de toute cette souffrance enfouie jadis et non reconnue, ce chagrin rentré de toute une vie ne trouvant alors comme seul moyen d'expression que l'autodestruction, avaient permis de rejoindre l'origine, le point d'émergence, la blessure initiale autrement dit le chef d'orchestre.
C'est alors que paisiblement, tranquillement va remonter du plus profond de mon âme un véritable Cri, celui de la Vie qui est magnificence mais aussi horreur et injustice de par la souffrance insupportable d'une naissance et l'ignominie de l'irrespect de l'âme ou de l'être si vous préférez.
Je vais reparler de tout cela ensuite.
Ce recul sur la vie me permet aujourd'hui de percevoir chaque vibration, chaque mouvement qui nous entoure, une Vie de toute beauté alors que l'Homme peut parfois être si laid, si petit au milieu d'un univers si grandiose..
C'est ainsi qu'aidée par ce corps qui lui seul connaissait la vérité, ma main a écrit mon âme... Ils ont ainsi pu se rejoindre pour ne faire plus qu'Un, cheminant ensemble pour remonter ce fil d'Ariane et témoigner de la vie en moi grâce à la Foi et à l'Amour.
A ceux qui me lisent, j'ai envie de dire encore et toujours la beauté et la subtilité de ce mouvement universel de la vie qui est en nous et passe par le trait fluide d'un seul mot juste en tant qu'expression de vie là où s'exprime le divin en chacun de nous.
A demain, prenez soin de vous et semez de l'amour autour de vous, la Vie en a besoin...
jeudi 23 décembre 2010
Joyeux Noël...
Joyeux et bon Noël à tous.
Que vos yeux brillent de joie, d'amour pour les autres et de belle lumière....
Que vos yeux brillent de joie, d'amour pour les autres et de belle lumière....
mardi 7 décembre 2010
Dostoievski
"Qu'est-ce que l'Enfer?
J'affirme: l'incapacité d'aimer...
La Vie est un paradis mais nous ne savons pas le voir."
J'affirme: l'incapacité d'aimer...
La Vie est un paradis mais nous ne savons pas le voir."
Les fils de la toile dénoués, j'arrive au noeud principal...
Bonjour, eh bien, me revoilà trés vite !
A l'idée que Noël arrive, je suis heureuse d'aborder ce sujet d'aujourd'hui..
Lorsque je dis dans mon récit que la vie m'a portée et protégée, c'est en effet le plus bel enseignement entre autres que j'ai reçu au long de ce parcours et c'est un message de vie qu'il serait nécessaire d'enseigner dés le plus jeune âge aux enfants, qu'en effet la vie en eux est plus forte que tout, qu'elle est un mouvement continu et positif dans lequel il est bon de rentrer afin de pouvoir se laisser porter par lui.
Pour cela il me semble que l'éducation devrait porter sur une observation continuelle guidée par des adultes qui les entraîneraient à cette observation des faits et d'eux-mêmes.
Rentrer dans ce flux positif, c'est être avant tout honnête avec soi-même, aimer au-delà du mal, être présent dans nos actes, communiquer et agir en accord avec nos désirs dans le respect des autres.
L'épreuve de ce long couloir dans le noir et l'inconnu revécue durant toutes ces années noires pourrait-on dire, vint réaffirmer chez moi l'engagement, l'endurance, la patience, la persévérance et la véritable foi .
J'y ai fait oeuvre de moi-même, ce chemin m'ayant enfin permis de faire le lien entre la Terre et le Ciel.
En effet, je peux imaginer que sans ce chemin au centre de mon âme, tous ces échecs au bonheur n'auraient aujourd'hui aucun sens et seraient même dramatiques à concevoir en tant que bilan de vie, ils ne pourraient que me rendre malheureuse, résignée, victime, méchante, agressive peut-être alors que s'est ouvert devant moi une nouvelle page de vie dont je découvre la véritable beauté.
C'est ce qui manque tant aux Hommes, cette conscience d'être Soi offerte par la seule expression de ce que l'on ressent et qui seule permet l'amour, le discernement et la joie.
Les années allaient passer, une lente cicatrisation de mon corps amenant de douces retrouvailles avec une belle paix intérieure retrouvée. Je sentais, je savais que j'étais remontée dans mon corps à un niveau viscéral de mon existence là où les mots n'existaient pas encore ni les pleurs ni la mémoire.
Il y avait tant de souffrance dans toutes ces tensions musculaires, tant de colère rentrée bouillonnant dans toutes ces inflammations, toute une colère impalpable et tatouée dans tout mon corps, tant de messages exprimés et envoyés par ce corps que j'ai heureusement su entendre, accepter, écouter afin de guérir et surtout prendre soin de moi dans un respect total qui allait permettre à mes forces de revenir doucement.
Il m'avait fallu repasser par cette naissance difficile pour réveiller en moi toute une souffrance engloutie si loin et depuis si longtemps, tous les fils de la toile s'étaient enfin dénoués, j'étais enfin arrivée à la cause des causes, au noeud principal....
Je compris que j'avais dû me séparer tout un temps de ce corps déchiré pour me réfugier dans le silence de mon âme au coeur de la nature , là où on ne pouvait plus me faire de mal, je devais prendre le temps de guérir et de devenir celle que je suis devenue aujourd'hui ...
Je m'arrête là pour ce matin, aujourd'hui encore il pleut, il pleut sans cesse , j'observe par ma fenêtre que les merles sont trés gourmands de petites pommes sauvages...A trés bientôt de vous retrouver....
A l'idée que Noël arrive, je suis heureuse d'aborder ce sujet d'aujourd'hui..
Lorsque je dis dans mon récit que la vie m'a portée et protégée, c'est en effet le plus bel enseignement entre autres que j'ai reçu au long de ce parcours et c'est un message de vie qu'il serait nécessaire d'enseigner dés le plus jeune âge aux enfants, qu'en effet la vie en eux est plus forte que tout, qu'elle est un mouvement continu et positif dans lequel il est bon de rentrer afin de pouvoir se laisser porter par lui.
Pour cela il me semble que l'éducation devrait porter sur une observation continuelle guidée par des adultes qui les entraîneraient à cette observation des faits et d'eux-mêmes.
Rentrer dans ce flux positif, c'est être avant tout honnête avec soi-même, aimer au-delà du mal, être présent dans nos actes, communiquer et agir en accord avec nos désirs dans le respect des autres.
L'épreuve de ce long couloir dans le noir et l'inconnu revécue durant toutes ces années noires pourrait-on dire, vint réaffirmer chez moi l'engagement, l'endurance, la patience, la persévérance et la véritable foi .
J'y ai fait oeuvre de moi-même, ce chemin m'ayant enfin permis de faire le lien entre la Terre et le Ciel.
En effet, je peux imaginer que sans ce chemin au centre de mon âme, tous ces échecs au bonheur n'auraient aujourd'hui aucun sens et seraient même dramatiques à concevoir en tant que bilan de vie, ils ne pourraient que me rendre malheureuse, résignée, victime, méchante, agressive peut-être alors que s'est ouvert devant moi une nouvelle page de vie dont je découvre la véritable beauté.
C'est ce qui manque tant aux Hommes, cette conscience d'être Soi offerte par la seule expression de ce que l'on ressent et qui seule permet l'amour, le discernement et la joie.
Les années allaient passer, une lente cicatrisation de mon corps amenant de douces retrouvailles avec une belle paix intérieure retrouvée. Je sentais, je savais que j'étais remontée dans mon corps à un niveau viscéral de mon existence là où les mots n'existaient pas encore ni les pleurs ni la mémoire.
Il y avait tant de souffrance dans toutes ces tensions musculaires, tant de colère rentrée bouillonnant dans toutes ces inflammations, toute une colère impalpable et tatouée dans tout mon corps, tant de messages exprimés et envoyés par ce corps que j'ai heureusement su entendre, accepter, écouter afin de guérir et surtout prendre soin de moi dans un respect total qui allait permettre à mes forces de revenir doucement.
Il m'avait fallu repasser par cette naissance difficile pour réveiller en moi toute une souffrance engloutie si loin et depuis si longtemps, tous les fils de la toile s'étaient enfin dénoués, j'étais enfin arrivée à la cause des causes, au noeud principal....
Je compris que j'avais dû me séparer tout un temps de ce corps déchiré pour me réfugier dans le silence de mon âme au coeur de la nature , là où on ne pouvait plus me faire de mal, je devais prendre le temps de guérir et de devenir celle que je suis devenue aujourd'hui ...
Je m'arrête là pour ce matin, aujourd'hui encore il pleut, il pleut sans cesse , j'observe par ma fenêtre que les merles sont trés gourmands de petites pommes sauvages...A trés bientôt de vous retrouver....
dimanche 5 décembre 2010
Douglas Harding
" Il faudra bien que vous laissiez le bourgeon de votre petite solitude s'épanouir en cette fleur merveilleuse qui est la solitude suprême."
samedi 4 décembre 2010
Mon corps et la Vie appellent de toutes leurs forces...
Bonsoir,
C'est trés rare que je me mette devant ma page le soir mais la maison est paisible, chats et chiens dorment, la musique est sympa, les bougies sont allumées, il n'y a plus qu'à venir vous rejoindre...
Lors de la dernière étape de mon récit personnel, je venais de témoigner de toutes ces peurs lâchées qui m'envahissaient, je me trouvais devant un grand chamboulement qui commença par un sentiment de décalage entre mon corps et mon âme, j'avais en effet le sentiment d'être perdue entre le Ciel et la Terre et je ressentais que quelque chose était inachevé, c'était de l'ordre de l'intime. Je vivais alors seule avec trés peu d'argent et je n'avais rien à quoi me raccrocher tout comme ce bébé que je fus à ma naissance, je ne trouvais pas ma place là où je pouvais être moi et exploiter mon potentiel humain.
Toute une souffrance continuait de se ballader dans mon corps sous forme d'inflammations passagères comme des noeuds inflammés qui avaient à se dissoudre, d'élancements musculaires, de démangeaisons,de douleurs lancinantes dans les jambes, le bassin, les ovaires et les lombaires...Ces douleurs me réveillaient la nuit et s'apaisaient dés que je me mettais en mouvement ou que je me levais.
Toujours la nuit qui est, ne l'oublions pas, une phase de retour utérin, je ressentais aussi des vagues qui me traversaient, des impressions électriques trés fortes, une grande chaleur dans les pieds et les jambes, je percevais comme un réseau de nerfs trés profonds et tendus, une trame qui se contractait et produisait une forte excitation, "celle de jeter hors de moi!"
Ce besoin de jeter pour ne plus en être affecté était vraiment viscéral, je ressentais ces contractions intérieures comme traduisant des douleurs insupportables de jadis et n'ayant pas de prises sur elles, je ne pouvais que les laisser se vivre. Je me souviens à ce moment là d'un sentiment étrange, mon corps me disait d'agir, il en avait envie mais je ne le pouvais pas...Quelle résignation..
Tout mon corps appelait dans un besoin d'appui et de motivation qui se faisait sans cesse sentir et je ne pouvais que m'appliquer à respirer calmement et profondément...
C'est à ce moment là que je pris conscience que je n'avais su ou pu marcher qu'à dix-huit mois sans aucun doute par manque d'équilibre et de force dans mes petites jambes, par manque d'appui surtout et seulement aprés que mon petit frère ait été sauvé de la mort ...
Cet appui qui me manquait tant est celui dont tout être humain a besoin en son début de vie, c'est cette force et cette confiance en l'Amour maternel à laquelle il peut se raccrocher, c'est le seul.
Ensuite viennent la joie et le bonheur qui vont accompagner cette vie.
Je venais tout simplement de vivre une désorganisation cependant organisée de mes cellules, un véritable rééquilibrage électrochimique moléculaire se faisait peu à peu, c'était comme une danse des cellules qui se désengrammaient, se désimprégnaient d'un Son primordial en libérant toute une énergie bloquée négativement pour une nouvelle pulsation de vie en passant par ces souvenirs si solitaires et inscrits au centre de mes sensations corporelles. C'était comme si elles réapprenaient à vivre.
Ce processus que la Vie met à notre disposition est magnifique si nous savons nous remettre entre ses mains et si l'Amour et la Foi sont nos seuls guides.
Pour ma part, je m'étais laissée conduire et j'avais accepté auprés d'un homme des situations de destruction invraisemblable mais j'avais aussi vécu l'amour dans ce qu'il a de plus beau, le don, l'accueil , le pardon, l'extase puis j'avais du vivre ensuite l'insécurité par manque total d'argent, affronter la grande solitude, le vide et surtout accepté ce temps qu'il me fallut pour tout lâcher et avoir la force de retraverser cette zone d'anéantissement de mes profondeurs.
J'ai ainsi appris à exister en face de la souffrance et de l'humiliation qu'il me fut nécessaire de retoucher afin de me réveiller de tout un passé inerte, inconscient et enfoui pour enfin me redresser et me libérer de ce joug de presque toute une vie. Je devais me perdre pour mieux me retrouver et la Vie en moi m'avait portée et protégée.
C'est pour rendre hommage à cette belle Vie pourtant souvent bien dure et douloureuse que je pris un jour la décision de transmettre grâce à cette écriture que j'aime tant le témoignage de ce parcours accompagné de l'enseignement dont elle m'a pétrie....
Je vais m'arrêter là pour ce soir.
Que la nuit porte vos rêves et que la journée de demain vous soit douce et heureuse...
A trés bientôt.
C'est trés rare que je me mette devant ma page le soir mais la maison est paisible, chats et chiens dorment, la musique est sympa, les bougies sont allumées, il n'y a plus qu'à venir vous rejoindre...
Lors de la dernière étape de mon récit personnel, je venais de témoigner de toutes ces peurs lâchées qui m'envahissaient, je me trouvais devant un grand chamboulement qui commença par un sentiment de décalage entre mon corps et mon âme, j'avais en effet le sentiment d'être perdue entre le Ciel et la Terre et je ressentais que quelque chose était inachevé, c'était de l'ordre de l'intime. Je vivais alors seule avec trés peu d'argent et je n'avais rien à quoi me raccrocher tout comme ce bébé que je fus à ma naissance, je ne trouvais pas ma place là où je pouvais être moi et exploiter mon potentiel humain.
Toute une souffrance continuait de se ballader dans mon corps sous forme d'inflammations passagères comme des noeuds inflammés qui avaient à se dissoudre, d'élancements musculaires, de démangeaisons,de douleurs lancinantes dans les jambes, le bassin, les ovaires et les lombaires...Ces douleurs me réveillaient la nuit et s'apaisaient dés que je me mettais en mouvement ou que je me levais.
Toujours la nuit qui est, ne l'oublions pas, une phase de retour utérin, je ressentais aussi des vagues qui me traversaient, des impressions électriques trés fortes, une grande chaleur dans les pieds et les jambes, je percevais comme un réseau de nerfs trés profonds et tendus, une trame qui se contractait et produisait une forte excitation, "celle de jeter hors de moi!"
Ce besoin de jeter pour ne plus en être affecté était vraiment viscéral, je ressentais ces contractions intérieures comme traduisant des douleurs insupportables de jadis et n'ayant pas de prises sur elles, je ne pouvais que les laisser se vivre. Je me souviens à ce moment là d'un sentiment étrange, mon corps me disait d'agir, il en avait envie mais je ne le pouvais pas...Quelle résignation..
Tout mon corps appelait dans un besoin d'appui et de motivation qui se faisait sans cesse sentir et je ne pouvais que m'appliquer à respirer calmement et profondément...
C'est à ce moment là que je pris conscience que je n'avais su ou pu marcher qu'à dix-huit mois sans aucun doute par manque d'équilibre et de force dans mes petites jambes, par manque d'appui surtout et seulement aprés que mon petit frère ait été sauvé de la mort ...
Cet appui qui me manquait tant est celui dont tout être humain a besoin en son début de vie, c'est cette force et cette confiance en l'Amour maternel à laquelle il peut se raccrocher, c'est le seul.
Ensuite viennent la joie et le bonheur qui vont accompagner cette vie.
Je venais tout simplement de vivre une désorganisation cependant organisée de mes cellules, un véritable rééquilibrage électrochimique moléculaire se faisait peu à peu, c'était comme une danse des cellules qui se désengrammaient, se désimprégnaient d'un Son primordial en libérant toute une énergie bloquée négativement pour une nouvelle pulsation de vie en passant par ces souvenirs si solitaires et inscrits au centre de mes sensations corporelles. C'était comme si elles réapprenaient à vivre.
Ce processus que la Vie met à notre disposition est magnifique si nous savons nous remettre entre ses mains et si l'Amour et la Foi sont nos seuls guides.
Pour ma part, je m'étais laissée conduire et j'avais accepté auprés d'un homme des situations de destruction invraisemblable mais j'avais aussi vécu l'amour dans ce qu'il a de plus beau, le don, l'accueil , le pardon, l'extase puis j'avais du vivre ensuite l'insécurité par manque total d'argent, affronter la grande solitude, le vide et surtout accepté ce temps qu'il me fallut pour tout lâcher et avoir la force de retraverser cette zone d'anéantissement de mes profondeurs.
J'ai ainsi appris à exister en face de la souffrance et de l'humiliation qu'il me fut nécessaire de retoucher afin de me réveiller de tout un passé inerte, inconscient et enfoui pour enfin me redresser et me libérer de ce joug de presque toute une vie. Je devais me perdre pour mieux me retrouver et la Vie en moi m'avait portée et protégée.
C'est pour rendre hommage à cette belle Vie pourtant souvent bien dure et douloureuse que je pris un jour la décision de transmettre grâce à cette écriture que j'aime tant le témoignage de ce parcours accompagné de l'enseignement dont elle m'a pétrie....
Je vais m'arrêter là pour ce soir.
Que la nuit porte vos rêves et que la journée de demain vous soit douce et heureuse...
A trés bientôt.
vendredi 26 novembre 2010
Faire une autre vie de ce Son maternel...
Bonjour,
Me voici à nouveau...Tout ce temps sans venir vers vous parce que la vie en avait décidé autrement !!
Ce matin, il neige, voici l'hiver qui s'installe et il fait bon au chaud.
Mais où en étais-je? Voilà, je venais d'évoquer le pied broyé de l'Homme et le rôle du Féminin qui fait jaillir la Vie.
Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'un coeur magnifique, un coeur qui bat pour nous tous et dont nous sommes tous issus, un coeur fait Amour pareil à celui d'un homme ou d'une femme qui inspire et expire suivant un mouvement de dépliement et de repliement, un coeur universel en constante mutation entouré par un champ de forces inimaginables..
J'ai déjà parlé de cette fonction que j'ai toujours ressentie en moi et que nous aurions à remplir au service de ce mouvement universel, cette purification de cette belle énergie à libérer de ses forces négatives , l'intégration de cette notion au service de la Vie et je crains que si l'Homme d'aujourd'hui n'y répond pas, la Terre, notre planète qui nous porte et nous crée en répondant à ce gigantesque système cosmique, n'intervienne en faisant beaucoup souffrir l'Homme...
Tout coeur quel qu'il soit n'est pas fait pour être fermé, de pierre ou être encombré, un coeur est fait pour vibrer à la vie, être en joie et pour que ce coeur s'ouvre, nous devons absolument changer de perceptions, laisser derrière nous les fausses idées reçues et toutes faites, retrouver notre identité et nos propres valeurs humaines qui nous apporteront la solidité.
Au fond de chacun de nous et j'en ai déjà parlé, se trouve l'ordre en terme d'aspirations et de potentialités, une pulsion naturelle profonde, une énergie vitale positive qui réclame un dépassement de soi-même, un idéal même et sans lesquels on ne peut que se sentir petit, inachevé, insatisfait et partiel.
Une petite étincelle peut suffire à l'éclatement nécessaire qui ouvre alors à une autre perception, loin du conservatisme, de la fermeture, des scléroses et idées toutes faites et c'est seulement en étant en accord avec cette magnifique énergie vitale qui vibre en chacun de nous dans ce mouvement incessant ayant pour but notre seule métamorphose que nous aurons la possibilité d'atteindre un accomplissement conforme à notre propre vocation. N'est-ce pas ce que nous cherchons tous?
En ce qui me concerne, c'est bien ce que je cherchais au-delà d'une mémoire oubliée, faire une autre vie de ce Son maternel reçu dans son sein et consciente que j'étais de la paix, de la justesse, du bonheur vivant et vibrant que la vie pouvait m'offrir, c'est ainsi que je pus me laisser porter par elle.
Cette vie d'expérience intérieure qui fut la mienne durant ces vingt six dernières années fut marquée par de nombreuses et belles rencontres, toutes de passage la plupart du temps et jalonnant ma vie comme les cailloux du Petit Poucet qui accompagnèrent son chemin.
J'eus de même un accompagnement de qualité à travers des hommes et des femmes, des guides qui éclairèrent ma route là où je mettais le pied et qui m'apportèrent sécurité et présence. N'oublions pas que pour guider est nécessaire une longue ascèse de réalisation de soi comme d'avoir traversé les ténêbres.
C.G.Jung disait à ce sujet:
"Celui qui veut connaître l'âme humaine n'apprendra à peu prés rien de la psychologie expérimentale. Il faut marcher à travers le monde avec un coeur humain, éprouver sur son propre corps amour, haine, passions sous toutes ses formes, ceci étant la véritable connaissance de l'âme humaine. Il est bon de fuir celui qui sait et dont vous ne ressentez pas la bonté, l'humilité et l'expérience."
Je rajouterais que le guide est là pour aider à construire, à synthétiser au fur et à mesure du chemin en utilisant la vie qui se présente afin de faire constamment le lien entre passé et présent.
Ce travail de synthèse permet d'énergétiser constamment le passé et de désintoxiquer le Son.
Je vous laisse pour aujourd'hui, prenez bien soin de vous comme des animaux, n'oubliez pas les graines aux oiseaux....
A trés bientôt.
Me voici à nouveau...Tout ce temps sans venir vers vous parce que la vie en avait décidé autrement !!
Ce matin, il neige, voici l'hiver qui s'installe et il fait bon au chaud.
Mais où en étais-je? Voilà, je venais d'évoquer le pied broyé de l'Homme et le rôle du Féminin qui fait jaillir la Vie.
Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'un coeur magnifique, un coeur qui bat pour nous tous et dont nous sommes tous issus, un coeur fait Amour pareil à celui d'un homme ou d'une femme qui inspire et expire suivant un mouvement de dépliement et de repliement, un coeur universel en constante mutation entouré par un champ de forces inimaginables..
J'ai déjà parlé de cette fonction que j'ai toujours ressentie en moi et que nous aurions à remplir au service de ce mouvement universel, cette purification de cette belle énergie à libérer de ses forces négatives , l'intégration de cette notion au service de la Vie et je crains que si l'Homme d'aujourd'hui n'y répond pas, la Terre, notre planète qui nous porte et nous crée en répondant à ce gigantesque système cosmique, n'intervienne en faisant beaucoup souffrir l'Homme...
Tout coeur quel qu'il soit n'est pas fait pour être fermé, de pierre ou être encombré, un coeur est fait pour vibrer à la vie, être en joie et pour que ce coeur s'ouvre, nous devons absolument changer de perceptions, laisser derrière nous les fausses idées reçues et toutes faites, retrouver notre identité et nos propres valeurs humaines qui nous apporteront la solidité.
Au fond de chacun de nous et j'en ai déjà parlé, se trouve l'ordre en terme d'aspirations et de potentialités, une pulsion naturelle profonde, une énergie vitale positive qui réclame un dépassement de soi-même, un idéal même et sans lesquels on ne peut que se sentir petit, inachevé, insatisfait et partiel.
Une petite étincelle peut suffire à l'éclatement nécessaire qui ouvre alors à une autre perception, loin du conservatisme, de la fermeture, des scléroses et idées toutes faites et c'est seulement en étant en accord avec cette magnifique énergie vitale qui vibre en chacun de nous dans ce mouvement incessant ayant pour but notre seule métamorphose que nous aurons la possibilité d'atteindre un accomplissement conforme à notre propre vocation. N'est-ce pas ce que nous cherchons tous?
En ce qui me concerne, c'est bien ce que je cherchais au-delà d'une mémoire oubliée, faire une autre vie de ce Son maternel reçu dans son sein et consciente que j'étais de la paix, de la justesse, du bonheur vivant et vibrant que la vie pouvait m'offrir, c'est ainsi que je pus me laisser porter par elle.
Cette vie d'expérience intérieure qui fut la mienne durant ces vingt six dernières années fut marquée par de nombreuses et belles rencontres, toutes de passage la plupart du temps et jalonnant ma vie comme les cailloux du Petit Poucet qui accompagnèrent son chemin.
J'eus de même un accompagnement de qualité à travers des hommes et des femmes, des guides qui éclairèrent ma route là où je mettais le pied et qui m'apportèrent sécurité et présence. N'oublions pas que pour guider est nécessaire une longue ascèse de réalisation de soi comme d'avoir traversé les ténêbres.
C.G.Jung disait à ce sujet:
"Celui qui veut connaître l'âme humaine n'apprendra à peu prés rien de la psychologie expérimentale. Il faut marcher à travers le monde avec un coeur humain, éprouver sur son propre corps amour, haine, passions sous toutes ses formes, ceci étant la véritable connaissance de l'âme humaine. Il est bon de fuir celui qui sait et dont vous ne ressentez pas la bonté, l'humilité et l'expérience."
Je rajouterais que le guide est là pour aider à construire, à synthétiser au fur et à mesure du chemin en utilisant la vie qui se présente afin de faire constamment le lien entre passé et présent.
Ce travail de synthèse permet d'énergétiser constamment le passé et de désintoxiquer le Son.
Je vous laisse pour aujourd'hui, prenez bien soin de vous comme des animaux, n'oubliez pas les graines aux oiseaux....
A trés bientôt.
lundi 8 novembre 2010
mercredi 3 novembre 2010
Blaise Pascal
" L'humanité gémit, à demi écrasée par les progrés qu'elle a faits.
Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d'elle."
Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d'elle."
Quand Dieu était une femme...
Bonjour, me revoilà !
Bien sûr, mon aventure ne se termine pas là et avant de la continuer, je voudrais parler d'abandon.
Nous oublions trop souvent que nous avons tous en nous la faculté d'inverser la vie future de nos enfants.
Ma famille étant de religion protestante, j'ai toujours été habituée à la belle et grande croix nue du temple et depuis toute jeune lorsque je voyais chez les autres ou dans une église un crucifix avec Jésus cloué sur la croix, dans ma tête d'enfant, je ne comprenais pas puisque pour moi, il n'y était plus.....
Evidence, non?
Et devant cette scêne, je me souviens que je ressentais une immense résignation, une impuissance de toujours, une sorte d'immobilité sans fin comme quelque chose d'immuable et puis il y avait aussi inscrite dans ma mémoire cette phrase de Jésus sur la croix: "Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"
Cette phrase, j'aimerais aujourd'hui l'adresser à toutes les mamans du monde au nom de tant de bébés:
"Maman, pourquoi m'as-tu abandonné(e)?"
Oui, maman, pourquoi m'as-tu abandonné(e) à tes peurs, à ta souffrance, à ton malheur? Pourquoi ne m'as-tu pas accompagné(e) à la Vie, à Ma vie dans la joie et avec ta force et ton amour? J'en avais tant besoin.
A la mienne je rajouterais aussi: T'avais-je choisie ainsi que mon père pour accomplir ce trajet qui fut le mien à ce jour et rompre ainsi avec les chaînes et les schémas familiaux de plusieurs générations de souffrance?
Conçue dans la soumission entre l'horreur de la guerre et la liberté attendue de tout un peuple, ai-je créé, imaginé ma propre vie à partir de cet impact, cet instant T environnant l'existence de ma première cellule?
Est-ce au sein de cet environnement, de ce climat tant physique que bio-affectif que j'ai élaboré ma future conception de vie? Je répondrais: Sans aucun doute !
"On ne peut concevoir que ce que l'on perçoit, on crée ce que l'on Est dans l'instant."
C'est là que toute la Vie future peut vraiment appartenir à la Femme, une femme qui serait alors dans son vrai rôle de Créatrice de vie.
Voici donc l'enfant créé que je fus, boitant de par l'empreinte du propre écrasement de ma mère, de sa soumission, de ses peurs, de son propre poids psychologique, un poids que je portais depuis toujours et entretenu par elle:
" Ma pauvre fille, tu n'arriveras jamais à naître, tu n'arriveras jamais à marcher, tu n'y arriveras jamais, tu n'es pas capable..."
Pied broyé ou mouvement de vie global de la symbolique d'une âme appartenant à toute mère qui, s'il n'est pas éveillé et rééduqué, inversé en liberté, en maturité, en amour de soi et de l'autre, va engendrer immobilité et impuissance pour parfois toute une vie future. Nous sommes alors devant les répétitions familiales, les souffrances transmises de génération en génération et ce n'est qu'en acceptant de s'en libérer que nous rendons service à nos ancêtres...
Pour terminer cette page d'aujourd'hui, je voudrais rappeler qu'à l'aube des religions "Dieu était une femme..."
Une femme qui, du début de la période néolithique ( âge de pierre) jusqu'à environ 500 ans aprés J.C, a été adorée par plusieurs peuples par son courage, sa force et son sens de la justice.
Puis son culte, celui de la Créatrice de Vie, s'est éteint, réprimé férocement par les adeptes des nouvelles religions chrétiennes, judaïques et islamiques. Ce culte consacré aux divinités féminines se vivait tant à Sumer qu'à Babylone, en Egypte, en Afrique, Australie, Chine...
A titre d'exemples:
En Inde, l'initiatrice du premier alphabet se nommait Sarasvati.
En Irlande celtique, la patronne du langage s'appelait Brigit.
A Sumer,on doit les tablettes d'argile et l'invention de l'écriture idéographique à Nidaba.
En Mésopotamie, le processus des semailles et de la récolte à Niulil.
En Irlande, l'intelligence de la connaissance à Perriduen.
La femme était alors considérée comme symbole d'évolution; puis les églises ont anéanti ce culte et ont transformé cette vie divine en interdiction, castration et surtout en puissance, en pouvoir punissant et condamnant, culpabilisant, écrasant, infantilisant et déresponsabilisant.
Elles assassinèrent le Désir et la Joie, ( il s'agissait surtout de nier que le sexe procure du plaisir afin de garder le pouvoir sur les êtres) l'Appel à la Vie, instituant une Foi sans souffle de vie, sans considération de ce dynamisme magnifique en l'Homme, substance fondamentale d'où tout procède et se déploie, une Foi totalement cérébralisée pour laquelle le Devoir va prendre plus de place que l'Amour au nom d'une morale castratrice.
Mais qu'est-ce que la Foi véritable?
N'est-ce pas une intense aspiration à la délivrance? Un désir ardent de complétude?Une adhésion délibérée à l'entendement à la Vérité et une ferme conviction dans la possibilité d'atteindre soi-même la libération via un labyrinthe à parcourir grâce à l'intuition, la curiosité, l'enchantement, le goût de la solitude, la mémoire et le bon usage de l'échec.
Quels sont ceux qui s'aventurent réellement sur ce chemin véritable?
Je vous laisse pour aujourd'hui, je reviens trés vite, j'ai aimé vous parler de ces femmes...
Maintenant, j'ai un tas de bois à empiler...sous le soleil !
Bien sûr, mon aventure ne se termine pas là et avant de la continuer, je voudrais parler d'abandon.
Nous oublions trop souvent que nous avons tous en nous la faculté d'inverser la vie future de nos enfants.
Ma famille étant de religion protestante, j'ai toujours été habituée à la belle et grande croix nue du temple et depuis toute jeune lorsque je voyais chez les autres ou dans une église un crucifix avec Jésus cloué sur la croix, dans ma tête d'enfant, je ne comprenais pas puisque pour moi, il n'y était plus.....
Evidence, non?
Et devant cette scêne, je me souviens que je ressentais une immense résignation, une impuissance de toujours, une sorte d'immobilité sans fin comme quelque chose d'immuable et puis il y avait aussi inscrite dans ma mémoire cette phrase de Jésus sur la croix: "Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"
Cette phrase, j'aimerais aujourd'hui l'adresser à toutes les mamans du monde au nom de tant de bébés:
"Maman, pourquoi m'as-tu abandonné(e)?"
Oui, maman, pourquoi m'as-tu abandonné(e) à tes peurs, à ta souffrance, à ton malheur? Pourquoi ne m'as-tu pas accompagné(e) à la Vie, à Ma vie dans la joie et avec ta force et ton amour? J'en avais tant besoin.
A la mienne je rajouterais aussi: T'avais-je choisie ainsi que mon père pour accomplir ce trajet qui fut le mien à ce jour et rompre ainsi avec les chaînes et les schémas familiaux de plusieurs générations de souffrance?
Conçue dans la soumission entre l'horreur de la guerre et la liberté attendue de tout un peuple, ai-je créé, imaginé ma propre vie à partir de cet impact, cet instant T environnant l'existence de ma première cellule?
Est-ce au sein de cet environnement, de ce climat tant physique que bio-affectif que j'ai élaboré ma future conception de vie? Je répondrais: Sans aucun doute !
"On ne peut concevoir que ce que l'on perçoit, on crée ce que l'on Est dans l'instant."
C'est là que toute la Vie future peut vraiment appartenir à la Femme, une femme qui serait alors dans son vrai rôle de Créatrice de vie.
Voici donc l'enfant créé que je fus, boitant de par l'empreinte du propre écrasement de ma mère, de sa soumission, de ses peurs, de son propre poids psychologique, un poids que je portais depuis toujours et entretenu par elle:
" Ma pauvre fille, tu n'arriveras jamais à naître, tu n'arriveras jamais à marcher, tu n'y arriveras jamais, tu n'es pas capable..."
Pied broyé ou mouvement de vie global de la symbolique d'une âme appartenant à toute mère qui, s'il n'est pas éveillé et rééduqué, inversé en liberté, en maturité, en amour de soi et de l'autre, va engendrer immobilité et impuissance pour parfois toute une vie future. Nous sommes alors devant les répétitions familiales, les souffrances transmises de génération en génération et ce n'est qu'en acceptant de s'en libérer que nous rendons service à nos ancêtres...
Pour terminer cette page d'aujourd'hui, je voudrais rappeler qu'à l'aube des religions "Dieu était une femme..."
Une femme qui, du début de la période néolithique ( âge de pierre) jusqu'à environ 500 ans aprés J.C, a été adorée par plusieurs peuples par son courage, sa force et son sens de la justice.
Puis son culte, celui de la Créatrice de Vie, s'est éteint, réprimé férocement par les adeptes des nouvelles religions chrétiennes, judaïques et islamiques. Ce culte consacré aux divinités féminines se vivait tant à Sumer qu'à Babylone, en Egypte, en Afrique, Australie, Chine...
A titre d'exemples:
En Inde, l'initiatrice du premier alphabet se nommait Sarasvati.
En Irlande celtique, la patronne du langage s'appelait Brigit.
A Sumer,on doit les tablettes d'argile et l'invention de l'écriture idéographique à Nidaba.
En Mésopotamie, le processus des semailles et de la récolte à Niulil.
En Irlande, l'intelligence de la connaissance à Perriduen.
La femme était alors considérée comme symbole d'évolution; puis les églises ont anéanti ce culte et ont transformé cette vie divine en interdiction, castration et surtout en puissance, en pouvoir punissant et condamnant, culpabilisant, écrasant, infantilisant et déresponsabilisant.
Elles assassinèrent le Désir et la Joie, ( il s'agissait surtout de nier que le sexe procure du plaisir afin de garder le pouvoir sur les êtres) l'Appel à la Vie, instituant une Foi sans souffle de vie, sans considération de ce dynamisme magnifique en l'Homme, substance fondamentale d'où tout procède et se déploie, une Foi totalement cérébralisée pour laquelle le Devoir va prendre plus de place que l'Amour au nom d'une morale castratrice.
Mais qu'est-ce que la Foi véritable?
N'est-ce pas une intense aspiration à la délivrance? Un désir ardent de complétude?Une adhésion délibérée à l'entendement à la Vérité et une ferme conviction dans la possibilité d'atteindre soi-même la libération via un labyrinthe à parcourir grâce à l'intuition, la curiosité, l'enchantement, le goût de la solitude, la mémoire et le bon usage de l'échec.
Quels sont ceux qui s'aventurent réellement sur ce chemin véritable?
Je vous laisse pour aujourd'hui, je reviens trés vite, j'ai aimé vous parler de ces femmes...
Maintenant, j'ai un tas de bois à empiler...sous le soleil !
lundi 1 novembre 2010
dimanche 31 octobre 2010
D.Servan-Schreiber
" Ne pas s'opposer aux pensées et aux émotions.
Mais les regarder passer en nous: se permettre cette prise de recul."
Mais les regarder passer en nous: se permettre cette prise de recul."
Ce sentiment de honte qui fait boiter l'Homme...
Bonjour,
Ce matin, le temps est trés humide, le poêle ronronne, c'est le moment pour moi de venir rejoindre ce blog.
A propos, hier, je suis allée ramasser deux paniers de noix, elles sont plus petites que d'habitude, je suppose qu'elle ont manqué d'eau. Les accompagner d'une compote de pommes est un vrai régal.
Je vais commencer d'écrire en posant une question:
"N'avez-vous jamais remarquer que lorsqu'un enfant se relève, il a toujours un sourire sur le visage et que son premier geste de joie est de courir et de sauter?"
C'est lorsqu'on lui enlève cet élan, ce beau mouvement naturel qu'il va connaître la honte....
Mais pour revenir à ce sentiment de honte dont je vous parlais et que je venais de retraverser, je le retenais en moi dans toutes mes cellules, il avait fait échec à mon bonheur, c'était une honte qui bloquait ma vie, l'immobilisait, qui était un véritable poids empreint des marques rouges de ma naissance, d'une véritable torture imposée à mes cellules, de mots, de sons environnants ma vie, niant ma petite âme et ne permettant pas l'expression du Beau de moi.
Jamais je n'avais atteint, palpé d'aussi prés l'énorme lourdeur imprégnée sur moi, ce poids maternel, parental et ancestral négatif. En effet, j'avais passé toute une partie de ma vie à aider ma mère à porter son propre poids et sa tristesse, à répondre à l'attente de l'autre, à essayer de comprendre et rejoindre ce père enfermé et inaccessible de la même manière que je l'avais ensuite fait avec les hommes de ma vie et mes propres enfants, sans un mot, sans une plainte, n'ayant rien connu d'autre telle une éponge absorbante de la souffrance environnante dans une empathie naturelle et puisant ma force dans une foi en la vie et en l'amour.
C'est à ce moment-là qu'un sentiment de paix descendit sur moi, quelque chose de paisible, d'indestructible, un peu comme si un retour en arrière n'était plus jamais possible.
En fait, ce sentiment de honte fait boiter l'homme sur une seule jambe comme si son pied était écrasé et Annick de Souzenelle nous en parle bien de ce pied de l'homme qui potentialise son corps tout entier dans une guérison de son âme et de son corps enfin réunis, un pied entièrement lié à l'enfance intra-utérine, un faux départ de la croissance pour enfin une guérison entraînant une véritable vocation se réalisant doucement et conjointement. Elle parle de ce pied broyé comme la blessure originelle de notre humanité.
Lors de mon accompagnement aux autres, j'ai rencontré beaucoup de pieds broyés, forcés, écrasés ou encore figés,cloués, coincés, tant de vies emprisonnées dans des attitudes déviées par non-amour et indifférence et qui ont cependant pour seul but une transformation, une reéducation pour la liberté intérieure, une réunification, un rééquilibrage des énergies.
Ne pensez-vous pas qu'il serait temps de prendre conscience pour l'évolution future de notre humanité de l'allègement nécessaire à ce pied grâce à une maturité de la personne et à un amour véritablement créateur de vie, à commencer dés le début par une matrice maternelle sans peur, proche de ses sentiments, remplie de vie, de joie et de paix pouvant accompagner toute nouvelle vie dans le respect de son âme? J'en reparlerais plus loin à nouveau.
Pour le moment, là où j'en suis de mon parcours, mon corps va continuer de s'exprimer comme si c'était un temps nécessaire à la réorganisation de mon organisme, je vais passer par une fonte de ma masse musculaire, l'inflammation de nombreux nerfs et muscles sous forme de tendinites, oedèmes, stress respiratoire, le sentiment de mourir, l'anéantissement de mon âme et toujours ma foi en la vie continuait de me dicter une seule conduite, accepter, lâcher, m'abandonner mais lâcher...quoi encore?
Eh bien, ce furent des peurs inscrites dans tout mon corps, seulement le sentiment qui les accompagnait était qu'elles semblaient ne pas m'appartenir!...des peurs inscrites en moi et sans moi pourrais-je dire, dans une sorte de continuum émotionnel passant de mère à enfant.
Les unes aprés les autres, toujours en lien avec la peur de mourir, elles finirent par lâcher, s'évacuant les unes derrière les autres et en même temps pourtant se tenant toutes les unes aux autres, porteuses de cette honte dont je parlais et qui, une fois de plus ne faisait qu'Une...
Peurs conjointes à ma naissance et dont j'allais faire faire ma vie.
Peur d'agir par peur que l'on me fasse du mal = on retient la vie en soi.
Peur de l'échec, épuisée par le blocage = empêche la joie de vivre de s'ouvrir.
Peur de porter l'autre = être obligée, soumise à son poids, son empreinte sans que l'on tienne compte de moi.
Peur de mourir = déchirée, décalée entre un beau désir de vie et la force à trouver en soi sans appui aucun.
Peur de ne pas y arriver = abandonnée, seule, ne trouvant pas de solution et bloquée par l'échec.
Qu'avait-on fait de mon désir de vie, de mon bel élan de vie, étouffé, retenu, occulté, ignoré, bafoué parce que retenu par ma mère et immobilisé? Et ce corps tiraillé, déchiré, forçé dont on n'avait pas tenu compte?
Comment ne pas porter une tristesse toute une vie?
Si nous remettons comme je l'aime tant aujourd'hui remettre la vie à l'endroit telle qu'elle aurait du être, il suffit pour cela d'inverser le contenu de ces peurs, de les faire basculer en positif et nous pourrons alors lire:
" A ma naissance, en étant accompagnée et accueillie, en pouvant m'appuyer sur la force, la joie et l'amour de ma mère qui me libèrera sans peur, en étant respectée, reconnue, je serais joyeuse de vivre et de m'ouvrir aux autres, je laisserais la vie me traverser et couler en moi, je n'aurais pas peur et je n'aurais pas à m'accrocher à une solution de survie mentale pour ne pas mourir. J'aurais ma vraie place sur cette Terre."
Voici pour moi ce que devrait vivre et ressentir de façon naturelle tout petit Homme à sa venue au monde.
Je vous livre ce témoignage pour exemple:
Celui d'Estelle Charvet ( sage-femme) qui a exercé sur l'île de La Réunion et qui disait combien, malgré de bien souvent difficiles conditions de vie, les femmes accouchaient facilement et arrivaient avec le sourire en disant: " Voilà, j'accouche !" Un quart d'heure plus tard le bébé était là et elles le mettaient au sein naturellement. Il n'y a pas de peur et mettre un enfant au monde est culturel de mère en fille.
Me voici arrivée au but même de ce blog qui est celui du Respect de la Vie.
Naître à la vie peut être une terrible épreuve et une véritable tempête.
Je remercie A. Janov pour son livre "Le corps se souvient" qui a été pour moi une aide conséquente.
Ce matin, le temps est trés humide, le poêle ronronne, c'est le moment pour moi de venir rejoindre ce blog.
A propos, hier, je suis allée ramasser deux paniers de noix, elles sont plus petites que d'habitude, je suppose qu'elle ont manqué d'eau. Les accompagner d'une compote de pommes est un vrai régal.
Je vais commencer d'écrire en posant une question:
"N'avez-vous jamais remarquer que lorsqu'un enfant se relève, il a toujours un sourire sur le visage et que son premier geste de joie est de courir et de sauter?"
C'est lorsqu'on lui enlève cet élan, ce beau mouvement naturel qu'il va connaître la honte....
Mais pour revenir à ce sentiment de honte dont je vous parlais et que je venais de retraverser, je le retenais en moi dans toutes mes cellules, il avait fait échec à mon bonheur, c'était une honte qui bloquait ma vie, l'immobilisait, qui était un véritable poids empreint des marques rouges de ma naissance, d'une véritable torture imposée à mes cellules, de mots, de sons environnants ma vie, niant ma petite âme et ne permettant pas l'expression du Beau de moi.
Jamais je n'avais atteint, palpé d'aussi prés l'énorme lourdeur imprégnée sur moi, ce poids maternel, parental et ancestral négatif. En effet, j'avais passé toute une partie de ma vie à aider ma mère à porter son propre poids et sa tristesse, à répondre à l'attente de l'autre, à essayer de comprendre et rejoindre ce père enfermé et inaccessible de la même manière que je l'avais ensuite fait avec les hommes de ma vie et mes propres enfants, sans un mot, sans une plainte, n'ayant rien connu d'autre telle une éponge absorbante de la souffrance environnante dans une empathie naturelle et puisant ma force dans une foi en la vie et en l'amour.
C'est à ce moment-là qu'un sentiment de paix descendit sur moi, quelque chose de paisible, d'indestructible, un peu comme si un retour en arrière n'était plus jamais possible.
En fait, ce sentiment de honte fait boiter l'homme sur une seule jambe comme si son pied était écrasé et Annick de Souzenelle nous en parle bien de ce pied de l'homme qui potentialise son corps tout entier dans une guérison de son âme et de son corps enfin réunis, un pied entièrement lié à l'enfance intra-utérine, un faux départ de la croissance pour enfin une guérison entraînant une véritable vocation se réalisant doucement et conjointement. Elle parle de ce pied broyé comme la blessure originelle de notre humanité.
Lors de mon accompagnement aux autres, j'ai rencontré beaucoup de pieds broyés, forcés, écrasés ou encore figés,cloués, coincés, tant de vies emprisonnées dans des attitudes déviées par non-amour et indifférence et qui ont cependant pour seul but une transformation, une reéducation pour la liberté intérieure, une réunification, un rééquilibrage des énergies.
Ne pensez-vous pas qu'il serait temps de prendre conscience pour l'évolution future de notre humanité de l'allègement nécessaire à ce pied grâce à une maturité de la personne et à un amour véritablement créateur de vie, à commencer dés le début par une matrice maternelle sans peur, proche de ses sentiments, remplie de vie, de joie et de paix pouvant accompagner toute nouvelle vie dans le respect de son âme? J'en reparlerais plus loin à nouveau.
Pour le moment, là où j'en suis de mon parcours, mon corps va continuer de s'exprimer comme si c'était un temps nécessaire à la réorganisation de mon organisme, je vais passer par une fonte de ma masse musculaire, l'inflammation de nombreux nerfs et muscles sous forme de tendinites, oedèmes, stress respiratoire, le sentiment de mourir, l'anéantissement de mon âme et toujours ma foi en la vie continuait de me dicter une seule conduite, accepter, lâcher, m'abandonner mais lâcher...quoi encore?
Eh bien, ce furent des peurs inscrites dans tout mon corps, seulement le sentiment qui les accompagnait était qu'elles semblaient ne pas m'appartenir!...des peurs inscrites en moi et sans moi pourrais-je dire, dans une sorte de continuum émotionnel passant de mère à enfant.
Les unes aprés les autres, toujours en lien avec la peur de mourir, elles finirent par lâcher, s'évacuant les unes derrière les autres et en même temps pourtant se tenant toutes les unes aux autres, porteuses de cette honte dont je parlais et qui, une fois de plus ne faisait qu'Une...
Peurs conjointes à ma naissance et dont j'allais faire faire ma vie.
Peur d'agir par peur que l'on me fasse du mal = on retient la vie en soi.
Peur de l'échec, épuisée par le blocage = empêche la joie de vivre de s'ouvrir.
Peur de porter l'autre = être obligée, soumise à son poids, son empreinte sans que l'on tienne compte de moi.
Peur de mourir = déchirée, décalée entre un beau désir de vie et la force à trouver en soi sans appui aucun.
Peur de ne pas y arriver = abandonnée, seule, ne trouvant pas de solution et bloquée par l'échec.
Qu'avait-on fait de mon désir de vie, de mon bel élan de vie, étouffé, retenu, occulté, ignoré, bafoué parce que retenu par ma mère et immobilisé? Et ce corps tiraillé, déchiré, forçé dont on n'avait pas tenu compte?
Comment ne pas porter une tristesse toute une vie?
Si nous remettons comme je l'aime tant aujourd'hui remettre la vie à l'endroit telle qu'elle aurait du être, il suffit pour cela d'inverser le contenu de ces peurs, de les faire basculer en positif et nous pourrons alors lire:
" A ma naissance, en étant accompagnée et accueillie, en pouvant m'appuyer sur la force, la joie et l'amour de ma mère qui me libèrera sans peur, en étant respectée, reconnue, je serais joyeuse de vivre et de m'ouvrir aux autres, je laisserais la vie me traverser et couler en moi, je n'aurais pas peur et je n'aurais pas à m'accrocher à une solution de survie mentale pour ne pas mourir. J'aurais ma vraie place sur cette Terre."
Voici pour moi ce que devrait vivre et ressentir de façon naturelle tout petit Homme à sa venue au monde.
Je vous livre ce témoignage pour exemple:
Celui d'Estelle Charvet ( sage-femme) qui a exercé sur l'île de La Réunion et qui disait combien, malgré de bien souvent difficiles conditions de vie, les femmes accouchaient facilement et arrivaient avec le sourire en disant: " Voilà, j'accouche !" Un quart d'heure plus tard le bébé était là et elles le mettaient au sein naturellement. Il n'y a pas de peur et mettre un enfant au monde est culturel de mère en fille.
Me voici arrivée au but même de ce blog qui est celui du Respect de la Vie.
Naître à la vie peut être une terrible épreuve et une véritable tempête.
Je remercie A. Janov pour son livre "Le corps se souvient" qui a été pour moi une aide conséquente.
lundi 25 octobre 2010
Civilisations anciennes: la Femme, la maladie et le thérapeute...
Bonjour,
Aujourd'hui, avant de continuer ma route, j'ai envie de faire avec vous une excursion à travers les temps anciens via la Femme et la Création, la maladie et les thérapeutes.
Il m'est arrivé lors de mes séminaires de rencontrer l'histoire passionnante d'une civilisation ancienne qui nous a précédés, la Tradition Sumérienne ( Basse Mésopotamie) six fois millénaire et créatrice de l'écriture idéographique.
En effet, les scribes de l'époque se servaient de roseau taillé en biseau qu'ils enfonçaient tel un poinçon dans l'argile molle séchée ensuite au soleil et si on voulait l'effacer, on mouillait alors l'argile et on recommençait.
Cette écriture est la plus ancienne de l'humanité actuellement connue, on dessinait tout simplement ce que l'on voulait exprimer sous forme de pictogramme.
Cette première religion historique de l'humanité avait un seul Dieu invisible appelé AN, le ciel, une unité originelle se manifestant en une bi-unité dynamique et complémentaire: intérieur-extérieur, ciel-terre, origine et retour, en attirance et étreinte amoureuse inséparable, en un désir inassouvi qui fait éclore la Création.
Création, l'oeuvre du féminin qui fait "jaillir" la Vie.
Un féminin qui ne s'opposait pas au masculin mais contenait et réunissait les deux aspects, récepteur et émetteur, deux forces, une énergie symbolisée par des figures féminines dont la beauté était perçue comme une présence du divin créant l'amour de l'homme et éveillant en lui le désir de la pénétration métaphysique.
L'une des fonctions essentielles de ce féminin était de soigner.
Selon les Sumériens, la maladie était un moyen salutaire pour inciter l'homme à se transcender dans une quête d'immortalité toujours renouvelée, la femme étant le symbole de ce renouvellement et celle qui dispensait les soins. En tant que thérapeute et prêtresse, elle agissait afin d'aider son patient à trouver la vie ( la santé) à travers les épreuves qui préparent à la re-naissance. Il n'y avait pas de mot pour nommer la maladie, il s'agissait simplement d'enténèbrement c'est à dire de manque de lumière divine.
Vie, fluide dynamique et Sacré étaient reliés, ils étaient Jaillissement du coeur, la guérison passait par la santé, la vie et le rétablissement du sacré. A Sumer, le thérapeute visait à réveiller le secret du coeur et la lumière de gloire, les mouvements entre la Lumière et les Ténèbres permettant chaque renaissance.
C'est d'ailleurs la première fois qu'apparaissait le caducée ou l'emblême des médecins.
A Sumer, les thérapeutes devaient descendre dans l'enfer afin de savoir en faire remonter les patients et pour tous, le but de la vie était la nouvelle naissance constamment effacée et renouvelée par l'éveil du coeur.
Si nous continuons d'observer à travers les temps qui suivirent, nous trouvons en Chine en l'an 3000 avant J.C.l'idée que le corps et l'âme étaient le siège d'une circulation d'énergie, il était alors question de notion de champ d'énergie.
Puis plus tard autour de l'an 20, sous Philon d'Alexandrie, ce sont alors des hommes contemporains du Christ qui sont appelés thérapeutes, ils servaient, prenaient soin, soignaient et guérissaient.
Les valeurs qui orientaient alors et élevaient la vie étaient: Le Beau, le Vrai, le Bien, les textes sacrés servant alors de miroir à se découvrir soi-même, chaque personnage biblique étant un archétype facilitant le chemin de l'âme. Le thérapeute prônait l'harmonisation de l'intelligence et du coeur.Il connaissait et goûtait les effets bienfaisants du chant et de la danse en commun, la danse détendant et le chant dissolvant les noeuds de l'angoisse tout comme il n'ignorait pas non plus les bienfaits du massage avec de l'huile.
De la même manière qu'à Sumer, ce qui était occasion de souffrance et de maladie était aussi occasion de conscience et de sagesse.
" Car celui qui n'aimait pas demeurait dans la mort."
Enfin, sous le régime d'Hadrien, aux environs de 140 aprés J.C. la maladie était traitée par des méthodes extrêmement naturelles comme le sport, le thermalisme, les bains de boue .La psychologie et la suggestion jouaient aussi un grand rôle, on passait par la purification de l'eau et de son bruissement puis par l'obscurité et son silence, enfin le malade priait jusqu'à ce qu'il sombre dans le sommeil. A son réveil, le médecin venait interpréter ses rêves et le malade, pour finir, prenait des bains de soleil sur une terrasse.
Ma question est: "Pourquoi a t-on oublié tout cela de nos jours?" Cet essentiel, ce coeur, cette âme, ce corps et son langage qui nous parle si bien....
Trouver l'harmonie entre la science et la religion, entre le corps et l'esprit paraît aujourd'hui sage et nécessaire tout comme apprendre à faire confiance à cette dynamique évolutive de la vie , ce processus en chacun de nous qui nous permet grâce au parcours du labyrinthe de voir clair en soi et d'être clair avec les autres.
Notre humanité n'aurait t-elle pas aujourd'hui besoin d'une autre forme de spiritualité, une autre forme de pensée d'un plus haut niveau en conscience et en maturité à travers un message juste, vrai et simple qui donnerait le désir de vivre l'aventure de cette ascension et transformation?
Une spiritualité qui serait plus réelle et objective à la rencontre de cette intelligence suprême et créatrice présente en cette substance fondamentale de tout être humain? Une nouvelle quête de l'Etre d'où tout procède et se déploie et associée à d'autres rapports avec la Nature?
Références d'auteurs: Marguerite Kardos, Jean-Yves Leloup.
Aujourd'hui, avant de continuer ma route, j'ai envie de faire avec vous une excursion à travers les temps anciens via la Femme et la Création, la maladie et les thérapeutes.
Il m'est arrivé lors de mes séminaires de rencontrer l'histoire passionnante d'une civilisation ancienne qui nous a précédés, la Tradition Sumérienne ( Basse Mésopotamie) six fois millénaire et créatrice de l'écriture idéographique.
En effet, les scribes de l'époque se servaient de roseau taillé en biseau qu'ils enfonçaient tel un poinçon dans l'argile molle séchée ensuite au soleil et si on voulait l'effacer, on mouillait alors l'argile et on recommençait.
Cette écriture est la plus ancienne de l'humanité actuellement connue, on dessinait tout simplement ce que l'on voulait exprimer sous forme de pictogramme.
Cette première religion historique de l'humanité avait un seul Dieu invisible appelé AN, le ciel, une unité originelle se manifestant en une bi-unité dynamique et complémentaire: intérieur-extérieur, ciel-terre, origine et retour, en attirance et étreinte amoureuse inséparable, en un désir inassouvi qui fait éclore la Création.
Création, l'oeuvre du féminin qui fait "jaillir" la Vie.
Un féminin qui ne s'opposait pas au masculin mais contenait et réunissait les deux aspects, récepteur et émetteur, deux forces, une énergie symbolisée par des figures féminines dont la beauté était perçue comme une présence du divin créant l'amour de l'homme et éveillant en lui le désir de la pénétration métaphysique.
L'une des fonctions essentielles de ce féminin était de soigner.
Selon les Sumériens, la maladie était un moyen salutaire pour inciter l'homme à se transcender dans une quête d'immortalité toujours renouvelée, la femme étant le symbole de ce renouvellement et celle qui dispensait les soins. En tant que thérapeute et prêtresse, elle agissait afin d'aider son patient à trouver la vie ( la santé) à travers les épreuves qui préparent à la re-naissance. Il n'y avait pas de mot pour nommer la maladie, il s'agissait simplement d'enténèbrement c'est à dire de manque de lumière divine.
Vie, fluide dynamique et Sacré étaient reliés, ils étaient Jaillissement du coeur, la guérison passait par la santé, la vie et le rétablissement du sacré. A Sumer, le thérapeute visait à réveiller le secret du coeur et la lumière de gloire, les mouvements entre la Lumière et les Ténèbres permettant chaque renaissance.
C'est d'ailleurs la première fois qu'apparaissait le caducée ou l'emblême des médecins.
A Sumer, les thérapeutes devaient descendre dans l'enfer afin de savoir en faire remonter les patients et pour tous, le but de la vie était la nouvelle naissance constamment effacée et renouvelée par l'éveil du coeur.
Si nous continuons d'observer à travers les temps qui suivirent, nous trouvons en Chine en l'an 3000 avant J.C.l'idée que le corps et l'âme étaient le siège d'une circulation d'énergie, il était alors question de notion de champ d'énergie.
Puis plus tard autour de l'an 20, sous Philon d'Alexandrie, ce sont alors des hommes contemporains du Christ qui sont appelés thérapeutes, ils servaient, prenaient soin, soignaient et guérissaient.
Les valeurs qui orientaient alors et élevaient la vie étaient: Le Beau, le Vrai, le Bien, les textes sacrés servant alors de miroir à se découvrir soi-même, chaque personnage biblique étant un archétype facilitant le chemin de l'âme. Le thérapeute prônait l'harmonisation de l'intelligence et du coeur.Il connaissait et goûtait les effets bienfaisants du chant et de la danse en commun, la danse détendant et le chant dissolvant les noeuds de l'angoisse tout comme il n'ignorait pas non plus les bienfaits du massage avec de l'huile.
De la même manière qu'à Sumer, ce qui était occasion de souffrance et de maladie était aussi occasion de conscience et de sagesse.
" Car celui qui n'aimait pas demeurait dans la mort."
Enfin, sous le régime d'Hadrien, aux environs de 140 aprés J.C. la maladie était traitée par des méthodes extrêmement naturelles comme le sport, le thermalisme, les bains de boue .La psychologie et la suggestion jouaient aussi un grand rôle, on passait par la purification de l'eau et de son bruissement puis par l'obscurité et son silence, enfin le malade priait jusqu'à ce qu'il sombre dans le sommeil. A son réveil, le médecin venait interpréter ses rêves et le malade, pour finir, prenait des bains de soleil sur une terrasse.
Ma question est: "Pourquoi a t-on oublié tout cela de nos jours?" Cet essentiel, ce coeur, cette âme, ce corps et son langage qui nous parle si bien....
Trouver l'harmonie entre la science et la religion, entre le corps et l'esprit paraît aujourd'hui sage et nécessaire tout comme apprendre à faire confiance à cette dynamique évolutive de la vie , ce processus en chacun de nous qui nous permet grâce au parcours du labyrinthe de voir clair en soi et d'être clair avec les autres.
Notre humanité n'aurait t-elle pas aujourd'hui besoin d'une autre forme de spiritualité, une autre forme de pensée d'un plus haut niveau en conscience et en maturité à travers un message juste, vrai et simple qui donnerait le désir de vivre l'aventure de cette ascension et transformation?
Une spiritualité qui serait plus réelle et objective à la rencontre de cette intelligence suprême et créatrice présente en cette substance fondamentale de tout être humain? Une nouvelle quête de l'Etre d'où tout procède et se déploie et associée à d'autres rapports avec la Nature?
Références d'auteurs: Marguerite Kardos, Jean-Yves Leloup.
dimanche 24 octobre 2010
Captain Sparrk
"Dans la vie, les sensations ont la même fonction que le compas du navigateur, elles indiquent la direction qui nous mènera où nous voulons aller."
mardi 19 octobre 2010
Honte, peur, culpabilité et Amour...
Bonjour, je continue...
Surprise par ce sentiment de honte, je cherchais en moi ce qu'il signifiait et je trouvais alors comme réponse que j'avais failli me perdre par amour pour simplement me sentir un peu aimée, que j'avais tout donné, je m'étais laissée vider, je m'étais épuisée, l'autre avait pris sans me rendre et j'avais ainsi mis ma vie en déséquilibre. Ce fut une prise de conscience bien douloureuse, j'avais soudainement l'impression de vomir tous les échecs de ma vie, je n'avais jamais vraiment eu de place, j'avais souvent râté parce que je ne comptais pas, oui, j'avais honte d'avoir accepté un tel irrespect, un tel oubli de moi-même et de l'expression de ma propre vie.
En rentrant plus intimement dans cette sensation, en la questionnant, en me laissant porter par elle, je trouvais que ce sentiment de honte qui rend coupable m'apparaissait archaïque, primordial et sans doute collectif.
Je fis l'analyse suivante:
Ce sentiment de honte n'aurait-il pas été le premier sentiment humain mémorisé collectivement émergeant lors du développement de notre troisième conscience ( auto-réfléchie), à ce stade où l'Homme devant la peur s'est mis debout, s'est redressé en répondant à l'appel de la pulsion de vie, cette essence magnifique et universelle qui nous mène et nous conduit depuis le début des temps?
Sentiment qui aurait provoqué jadis tout comme aujourd'hui ce choix du refoulement de sa propre humanité, biaisant ainsi toute une réalité contraignante tout en instaurant le mensonge et l'illusion?
L'Homme a commis une faute, dit la Bible.
Un sentiment de Honte enfoui et ignoré, occulté la plupart du temps qui entraîne par voie de conséquence le fondement même du jugement et de la culpabilité qui eux, conduisent à une prison intérieure, un enfermement qui peut aller jusqu'à la haine, la violence tout comme la tyrannie. Une culpabilité quant à elle qui détourne de la dignité, rend aveugle et sourd, engendre une grande lâcheté et pervertit souvent alors que si nous la regardons avec courage, sans peur et avec responsabilité, elle peut devenir l'essence même d'une transformation et d'une guérison.
Sans compter que c'est un fondement humain qui est lourd de conséquences car il permet à tout manipulateur de dominer les autres.
A propos de maux et de maladie, n'oublions jamais que cette dernière prend toujours sa source dans une enfance inconsciente faite justement de culpabilité, de peurs ou de violence.
Ne serions-nous pas finalement avec ce sentiment de honte devant un continuum collectif et paradoxal engendré par la peur elle-même et cependant jadis initiatrice de l'adaptation et du redressement de l'Homme?
Il est alors question de honte et de foi, deux vibrations fortes, opposées et complémentaires à la fois, l'une traduisant le non-respect par emprisonnement de cette quête de se relever et de marcher nécessaire à notre humanité profonde et l'autre témoignant du respect de cette aspiration et de son engagement intérieur si subtil, obéissant à l'ordre universel et à cette force évolutive en nous qui nous dirige.
La peur reste, c'est certain, aujourd'hui plus que jamais le sens même de notre évolution future, l'homme l'utilisant, hélas, pour son pouvoir au lieu de son évolution.
En face de la peur, il y a l'Amour et Robert Blake dit qu'il serait venu avec l'Homme, qu'il se serait déployé en même temps que lui et sa conscience...Je pense qu'il peut avoir raison, l'Amour ayant pour rôle par sa nature même de réunifier des parties séparées.
Avec la honte, on ne se relève pas, on reste dans l'ombre et nous seul avons le choix de retrouver au sein de nos cellules, de la toute première même, l'engagement de cette petite énergie porteuse d'un magnifique projet de vie pour chacun d'entre nous, là où est l'accomplissement et la réunification, là où se vivent amour, paix, joie, partage,ouverture, là où en chacun de nous, Dieu se crée.
Surprise par ce sentiment de honte, je cherchais en moi ce qu'il signifiait et je trouvais alors comme réponse que j'avais failli me perdre par amour pour simplement me sentir un peu aimée, que j'avais tout donné, je m'étais laissée vider, je m'étais épuisée, l'autre avait pris sans me rendre et j'avais ainsi mis ma vie en déséquilibre. Ce fut une prise de conscience bien douloureuse, j'avais soudainement l'impression de vomir tous les échecs de ma vie, je n'avais jamais vraiment eu de place, j'avais souvent râté parce que je ne comptais pas, oui, j'avais honte d'avoir accepté un tel irrespect, un tel oubli de moi-même et de l'expression de ma propre vie.
En rentrant plus intimement dans cette sensation, en la questionnant, en me laissant porter par elle, je trouvais que ce sentiment de honte qui rend coupable m'apparaissait archaïque, primordial et sans doute collectif.
Je fis l'analyse suivante:
Ce sentiment de honte n'aurait-il pas été le premier sentiment humain mémorisé collectivement émergeant lors du développement de notre troisième conscience ( auto-réfléchie), à ce stade où l'Homme devant la peur s'est mis debout, s'est redressé en répondant à l'appel de la pulsion de vie, cette essence magnifique et universelle qui nous mène et nous conduit depuis le début des temps?
Sentiment qui aurait provoqué jadis tout comme aujourd'hui ce choix du refoulement de sa propre humanité, biaisant ainsi toute une réalité contraignante tout en instaurant le mensonge et l'illusion?
L'Homme a commis une faute, dit la Bible.
Un sentiment de Honte enfoui et ignoré, occulté la plupart du temps qui entraîne par voie de conséquence le fondement même du jugement et de la culpabilité qui eux, conduisent à une prison intérieure, un enfermement qui peut aller jusqu'à la haine, la violence tout comme la tyrannie. Une culpabilité quant à elle qui détourne de la dignité, rend aveugle et sourd, engendre une grande lâcheté et pervertit souvent alors que si nous la regardons avec courage, sans peur et avec responsabilité, elle peut devenir l'essence même d'une transformation et d'une guérison.
Sans compter que c'est un fondement humain qui est lourd de conséquences car il permet à tout manipulateur de dominer les autres.
A propos de maux et de maladie, n'oublions jamais que cette dernière prend toujours sa source dans une enfance inconsciente faite justement de culpabilité, de peurs ou de violence.
Ne serions-nous pas finalement avec ce sentiment de honte devant un continuum collectif et paradoxal engendré par la peur elle-même et cependant jadis initiatrice de l'adaptation et du redressement de l'Homme?
Il est alors question de honte et de foi, deux vibrations fortes, opposées et complémentaires à la fois, l'une traduisant le non-respect par emprisonnement de cette quête de se relever et de marcher nécessaire à notre humanité profonde et l'autre témoignant du respect de cette aspiration et de son engagement intérieur si subtil, obéissant à l'ordre universel et à cette force évolutive en nous qui nous dirige.
La peur reste, c'est certain, aujourd'hui plus que jamais le sens même de notre évolution future, l'homme l'utilisant, hélas, pour son pouvoir au lieu de son évolution.
En face de la peur, il y a l'Amour et Robert Blake dit qu'il serait venu avec l'Homme, qu'il se serait déployé en même temps que lui et sa conscience...Je pense qu'il peut avoir raison, l'Amour ayant pour rôle par sa nature même de réunifier des parties séparées.
Avec la honte, on ne se relève pas, on reste dans l'ombre et nous seul avons le choix de retrouver au sein de nos cellules, de la toute première même, l'engagement de cette petite énergie porteuse d'un magnifique projet de vie pour chacun d'entre nous, là où est l'accomplissement et la réunification, là où se vivent amour, paix, joie, partage,ouverture, là où en chacun de nous, Dieu se crée.
mercredi 13 octobre 2010
Marguerite Yourcenar
" Plaise à celui qui est peut-être
de dilater mon être jusqu'aux confins de l'univers."
de dilater mon être jusqu'aux confins de l'univers."
Je dois aller au bout de mon engagement...
Bonjour,
Ca y est ! Les vendanges sont terminées et les labours ont commençé!
Toute saison est magnifique à traverser et à observer...Une belle terre bien labourée, c'est comme les vagues immobiles d'une mer qui brillent au soleil et qui donnent envie de se rouler dedans... On peut voir ensuite un ballet de mouettes se poser derrière le tracteur et se nourrir de vers de terre...C'est un tableau vraiment superbe.
Allez! Je reprends mon récit.
Trois mois extrêmement paisibles et en joie vont passer.
Comme je vous le disais, je ressentais en moi une énergie intense qui avait envie de jaillir, d'éclater, de donner du beau de vivre seulement trés vite ce fut comme si cette belle énergie tournait en rond et ne pouvait pas sortir, ne pouvait pas s'exprimer en rentrant en action...Je cherchais comment faire mais je n'en trouvais pas le moyen jusqu'à ne plus avoir aucune motivation. Je m'étais tellement battue seule depuis si longtemps et puis soudain, un jour, je ne vais pas comprendre ce qui se passe, je vais avoir du mal à me tenir debout, à descendre un escalier, mes jambes n'avaient plus de force, je ne pouvais pas m'appuyer dessus et cela me donnait envie de pleurer. Mon coeur battait fort, c'était à nouveau si dur..Il y avait comme une énergie de haine qui se trouvait dans mes jambes et la nuit, elles avaient envie de jeter, de se débattre, il y avait aussi comme une carcasse dure comme du fer en face de moi et j'avais envie aussi de me battre contre elle...
Mais qu'est-ce que je vivais? Quelle était cette force en face de moi?
Etaient-ce ces tenailles de jadis, ces forceps en fer qui étaient venus me chercher?
Puis cette présence faisait place à une pulsion vibrante d'une grande puissance pour terminer par le relâchement, le repos...
Mais de quelle bataille, de quel chaos je sortais?
Tous mes muscles manquaient de respiration, d'oxygène, j'avais envie de crier que la cellule a besoin de respirer pour ne pas mourir, il y avait ce mal en face de moi et par ailleurs, en même temps, je ressentais quelque chose de solide, d'impalpable, d'étonnant et de régulièrement surprenant, quelque chose qui me mettait en hâte de terminer bien que ce fut souvent dur de le mettre en mots, oui , j'avais hâte de l'accomplissement de ma libération et en même temps, c'était si dur...Je devais aller au bout de mon engagement, la pression était trés forte et j'ignorais surtout où elle allait m'emmener.
Nouvelle respiration, nouvelle ouverture...Je fais un lapsus: "Les Hommes m'ont violé ma vie au lieu de les Hommes m'ont volé ma vie"
Mais que m'ont-ils volé? Je pense alors à mon projet de vie...
Seule l'écriture pouvait alors me permettre de distiller ce dont j'étais tant remplie et qui était si lourd, tous mes muscles manquaient d'oxygène, je devais complètement me laisser ré-apprendre à respirer.
Je sentais alors comme une explosion arriver et ce fut un sentiment de honte qui vint me saisir, me surprendre...
Je vous quitte pour ce matin, je reviens trés vite vers vous, à trés bientôt.
Ca y est ! Les vendanges sont terminées et les labours ont commençé!
Toute saison est magnifique à traverser et à observer...Une belle terre bien labourée, c'est comme les vagues immobiles d'une mer qui brillent au soleil et qui donnent envie de se rouler dedans... On peut voir ensuite un ballet de mouettes se poser derrière le tracteur et se nourrir de vers de terre...C'est un tableau vraiment superbe.
Allez! Je reprends mon récit.
Trois mois extrêmement paisibles et en joie vont passer.
Comme je vous le disais, je ressentais en moi une énergie intense qui avait envie de jaillir, d'éclater, de donner du beau de vivre seulement trés vite ce fut comme si cette belle énergie tournait en rond et ne pouvait pas sortir, ne pouvait pas s'exprimer en rentrant en action...Je cherchais comment faire mais je n'en trouvais pas le moyen jusqu'à ne plus avoir aucune motivation. Je m'étais tellement battue seule depuis si longtemps et puis soudain, un jour, je ne vais pas comprendre ce qui se passe, je vais avoir du mal à me tenir debout, à descendre un escalier, mes jambes n'avaient plus de force, je ne pouvais pas m'appuyer dessus et cela me donnait envie de pleurer. Mon coeur battait fort, c'était à nouveau si dur..Il y avait comme une énergie de haine qui se trouvait dans mes jambes et la nuit, elles avaient envie de jeter, de se débattre, il y avait aussi comme une carcasse dure comme du fer en face de moi et j'avais envie aussi de me battre contre elle...
Mais qu'est-ce que je vivais? Quelle était cette force en face de moi?
Etaient-ce ces tenailles de jadis, ces forceps en fer qui étaient venus me chercher?
Puis cette présence faisait place à une pulsion vibrante d'une grande puissance pour terminer par le relâchement, le repos...
Mais de quelle bataille, de quel chaos je sortais?
Tous mes muscles manquaient de respiration, d'oxygène, j'avais envie de crier que la cellule a besoin de respirer pour ne pas mourir, il y avait ce mal en face de moi et par ailleurs, en même temps, je ressentais quelque chose de solide, d'impalpable, d'étonnant et de régulièrement surprenant, quelque chose qui me mettait en hâte de terminer bien que ce fut souvent dur de le mettre en mots, oui , j'avais hâte de l'accomplissement de ma libération et en même temps, c'était si dur...Je devais aller au bout de mon engagement, la pression était trés forte et j'ignorais surtout où elle allait m'emmener.
Nouvelle respiration, nouvelle ouverture...Je fais un lapsus: "Les Hommes m'ont violé ma vie au lieu de les Hommes m'ont volé ma vie"
Mais que m'ont-ils volé? Je pense alors à mon projet de vie...
Seule l'écriture pouvait alors me permettre de distiller ce dont j'étais tant remplie et qui était si lourd, tous mes muscles manquaient d'oxygène, je devais complètement me laisser ré-apprendre à respirer.
Je sentais alors comme une explosion arriver et ce fut un sentiment de honte qui vint me saisir, me surprendre...
Je vous quitte pour ce matin, je reviens trés vite vers vous, à trés bientôt.
dimanche 10 octobre 2010
Fait divers: Jeunes en prison pour jeux dangereux....
Je ne peux pas passer encore une fois à côté de cette grave affaire impliquant la jeunesse.
Des jeunes sans problême jetant depuis un pont à plusieurs reprises des objets sur les véhicules circulant sur l'autoroute et ceci pour jouer et forcer les véhicules à ralentir...( casiers, poubelles, statues...)
Au départ, disent-ils, c'est parti d'un amusement et ça a dégénéré ou encore on avait décidé d'aller faire les cons...L'avocate exprimant: "Je suis étonnée par leur absence de réaction."
C'est cette phrase là que j'ai envie de retenir. Absence de réaction...Le vice-procureur parle de bêtise mêlée à une criminelle dangerosité.N'est-il pas tout simplement question d'inconscience?
On ne se rend pas compte de ce que l'on fait, on n'en mesure pas les conséquences ...seulement une fois de plus on juge l'action, l'effet, on punit mais quand remontera t-on à la cause?
Est-ce que ces jeunes vont comprendre en prison? Est-ce qu'elle va les rendre plus intelligents de leurs actes? Je me permets d'en douter.
Une fois de plus, nous sommes devant un véritable dysfonctionnement de l'intelligence qui n'est plus ajustée, dû sans aucun doute à l'éducation et au milieu ambiant. Remontons à la source...
L'intelligence a pour fonction de connaître et de comprendre la réalité, de réfléchir et de raisonner. Informée par les sensations, nous y voilà, j'en ai déjà beaucoup parlé, l'intelligence déchiffre les messages véhiculés par la sensibilité et met en mot ce que la personne perçoit et ressent. C'est ainsi que toute impression, sensation, besoin exprimés passe dans le champ de la connaissance rendant alors la personne clairement consciente. Encore faut-il avoir la possiblité d'être entendu...
Ces jeunes ne sont plus en prise avec la réalité et n'ont pas conscience de l'expérience immédiate...
Il s'agit toujours de cet accés au ressenti et il me semblerait bien souhaitable qu'ils fassent l'apprentissage de l'amour d'eux-mêmes et de leur personne auprés d'adultes responsables ( dans l'effort conjugué à l'action constructive) plutôt que de moisir en prison au contact d'une autre violence...
En fin de compte, vous savez, ma colère devant ce genre d'évènement s'apaise toujours dans la recherche du bon sens et de l'amour....
A trés bientôt sur ma route, bon Dimanche à tous...
Des jeunes sans problême jetant depuis un pont à plusieurs reprises des objets sur les véhicules circulant sur l'autoroute et ceci pour jouer et forcer les véhicules à ralentir...( casiers, poubelles, statues...)
Au départ, disent-ils, c'est parti d'un amusement et ça a dégénéré ou encore on avait décidé d'aller faire les cons...L'avocate exprimant: "Je suis étonnée par leur absence de réaction."
C'est cette phrase là que j'ai envie de retenir. Absence de réaction...Le vice-procureur parle de bêtise mêlée à une criminelle dangerosité.N'est-il pas tout simplement question d'inconscience?
On ne se rend pas compte de ce que l'on fait, on n'en mesure pas les conséquences ...seulement une fois de plus on juge l'action, l'effet, on punit mais quand remontera t-on à la cause?
Est-ce que ces jeunes vont comprendre en prison? Est-ce qu'elle va les rendre plus intelligents de leurs actes? Je me permets d'en douter.
Une fois de plus, nous sommes devant un véritable dysfonctionnement de l'intelligence qui n'est plus ajustée, dû sans aucun doute à l'éducation et au milieu ambiant. Remontons à la source...
L'intelligence a pour fonction de connaître et de comprendre la réalité, de réfléchir et de raisonner. Informée par les sensations, nous y voilà, j'en ai déjà beaucoup parlé, l'intelligence déchiffre les messages véhiculés par la sensibilité et met en mot ce que la personne perçoit et ressent. C'est ainsi que toute impression, sensation, besoin exprimés passe dans le champ de la connaissance rendant alors la personne clairement consciente. Encore faut-il avoir la possiblité d'être entendu...
Ces jeunes ne sont plus en prise avec la réalité et n'ont pas conscience de l'expérience immédiate...
Il s'agit toujours de cet accés au ressenti et il me semblerait bien souhaitable qu'ils fassent l'apprentissage de l'amour d'eux-mêmes et de leur personne auprés d'adultes responsables ( dans l'effort conjugué à l'action constructive) plutôt que de moisir en prison au contact d'une autre violence...
En fin de compte, vous savez, ma colère devant ce genre d'évènement s'apaise toujours dans la recherche du bon sens et de l'amour....
A trés bientôt sur ma route, bon Dimanche à tous...
samedi 9 octobre 2010
Olivier Clouzot
"Avec le travail de conscience qu'il nous faut mener dans la vie courante, l'existence prend son sens."
vendredi 8 octobre 2010
jeudi 7 octobre 2010
Je poussais alors mon cri !
"Je suis en vie, j'ai envie de vivre, j'ai réussi...
Encore fatiguée mais tout est devant moi . La mort est encore présente mais elle me donne envie de vivre, de respirer, de m'aimer. Je ne sais pas encore ce que va être ma vie mais j'ai envie de respect et de joie profonde au service d'une telle beauté et intelligence. Ma paix est faite de l'acceptation de ce qui Est. Je suis totalement responsable de mes actes et je sais aujourd'hui que rien n'est parfait.
Tout au long de ce grand passage, de ce si long passage, des femmes ont cru en moi, elles étaient là, silencieuses et présentes, un rien surprenantes dans ma grande solitude et sans doute rassurantes. Elles ont permis à ma foi en la Vie de se vivre librement et pleinement dans toute sa mesure.
J'ai envie de crier aux Hommes leur absurdité, leur orgueil qui détruit tout et enferme dans l'illusion, le mensonge.
J'ai envie de crier cette Beauté de la vie, de l'Amour et de la Vérité.
J'ai envie de crier: Respectez la Vie."
Devant cet homme aimé et inaccessible telle une forteresse au coeur fermé, l'affrontant et le combattant avec mes véritables valeurs pour ma transformation et ma compréhension, j'étais retournée à l'étouffement, à l'oppression morale et affective, émotionnelle, me sauvant à temps pour me préserver et ensuite affronter seule ce mal physique dans tout mon corps et retrouver ainsi la mémoire de la vie en moi, afin de redevenir vivante au contact de la première pulsion de vie de tout mon être.
J'avais en effet besoin de revivre l'évènement dans sa globalité pour en retrouver le sentiment et c'est cette merveilleuse pulsion de vie qui avait conduit mes pas, c'est à elle que j'avais fait confiance, à cette lumière à laquelle j'obéissais alors jusqu'à me conduire de l'autre côté..
Durant tout ce long passage, rampant dans le noir et rampant de même dans ma vie plusieurs années en totale synchronicité, sans rien à quoi me raccrocher, dans l'humilité totale, la solitude et le manque d'argent, j'ai toujours su que j'allais y arriver mais j'ai aussi souvent rencontré la spirale du vide, un vide fait d'incompréhension, d'une solitude totale sans aucune direction, une sorte de néant qu'accompagne parfois ce dur sentiment appelé dépression ou envie de mourir. Ce sont l'Amour et la Foi qui maintiennent en vie.
Nous retrouverons sans doute ce sentiment lorsque je parlerais du foetus et de sa naissance.
Donc voilà ! J'étais passée, mon âme était re-passée mais mon corps qui m'avait rendu cette mémoire, comment allait-il s'en sortir, allait-il suivre?
Bon, pour ce matin, je m'arrête, je vous retrouverais trés vite.
Je dois aller ramasser des noix qui ont commençé à tomber et des pommes pour en faire une grosse compote ! Les araignées cherchent à rentrer et je n'aime pas vraiment ça...
A bientôt
Encore fatiguée mais tout est devant moi . La mort est encore présente mais elle me donne envie de vivre, de respirer, de m'aimer. Je ne sais pas encore ce que va être ma vie mais j'ai envie de respect et de joie profonde au service d'une telle beauté et intelligence. Ma paix est faite de l'acceptation de ce qui Est. Je suis totalement responsable de mes actes et je sais aujourd'hui que rien n'est parfait.
Tout au long de ce grand passage, de ce si long passage, des femmes ont cru en moi, elles étaient là, silencieuses et présentes, un rien surprenantes dans ma grande solitude et sans doute rassurantes. Elles ont permis à ma foi en la Vie de se vivre librement et pleinement dans toute sa mesure.
J'ai envie de crier aux Hommes leur absurdité, leur orgueil qui détruit tout et enferme dans l'illusion, le mensonge.
J'ai envie de crier cette Beauté de la vie, de l'Amour et de la Vérité.
J'ai envie de crier: Respectez la Vie."
Devant cet homme aimé et inaccessible telle une forteresse au coeur fermé, l'affrontant et le combattant avec mes véritables valeurs pour ma transformation et ma compréhension, j'étais retournée à l'étouffement, à l'oppression morale et affective, émotionnelle, me sauvant à temps pour me préserver et ensuite affronter seule ce mal physique dans tout mon corps et retrouver ainsi la mémoire de la vie en moi, afin de redevenir vivante au contact de la première pulsion de vie de tout mon être.
J'avais en effet besoin de revivre l'évènement dans sa globalité pour en retrouver le sentiment et c'est cette merveilleuse pulsion de vie qui avait conduit mes pas, c'est à elle que j'avais fait confiance, à cette lumière à laquelle j'obéissais alors jusqu'à me conduire de l'autre côté..
Durant tout ce long passage, rampant dans le noir et rampant de même dans ma vie plusieurs années en totale synchronicité, sans rien à quoi me raccrocher, dans l'humilité totale, la solitude et le manque d'argent, j'ai toujours su que j'allais y arriver mais j'ai aussi souvent rencontré la spirale du vide, un vide fait d'incompréhension, d'une solitude totale sans aucune direction, une sorte de néant qu'accompagne parfois ce dur sentiment appelé dépression ou envie de mourir. Ce sont l'Amour et la Foi qui maintiennent en vie.
Nous retrouverons sans doute ce sentiment lorsque je parlerais du foetus et de sa naissance.
Donc voilà ! J'étais passée, mon âme était re-passée mais mon corps qui m'avait rendu cette mémoire, comment allait-il s'en sortir, allait-il suivre?
Bon, pour ce matin, je m'arrête, je vous retrouverais trés vite.
Je dois aller ramasser des noix qui ont commençé à tomber et des pommes pour en faire une grosse compote ! Les araignées cherchent à rentrer et je n'aime pas vraiment ça...
A bientôt
mercredi 6 octobre 2010
En ce qui concerne l'accompagnement à toute épreuve de passage, que ce soit pour une naissance, une renaissance ou une mort, la présence de l'amour et de la foi est essentielle et nécessaire, elle symbolise une force extérieure qui vient agir comme un moteur, un miroir ( qui lui-même serait l'étincelle nécessaire à l'éveil) permettant de trouver ou d'ajuster sa propre force au centre de soi...
Je revis ma naissance...
Et me revoilà!
Imaginez-vous que j'ai failli arrêter ce blog ou complètement le transformer...à la veille de vous partager ce passage, on peut trouver ça étrange, non?
Comme si j'avais été à nouveau stoppée dans mon élan....
Bon, où en étais-je?
Comme je vous le disais, cette souffrance physique ne me lâchait pas, elle était constante, jusqu'à un certain matin où, sans prévenir, j'ai senti que quelque chose de trés fort allait se renverser, que j'allais passer d'un état à un autre...Ce furent des moments trés difficiles. Je devais lâcher, tout lâcher et respirer, l'énergie se mettait à courir partout, ça allait mieux et puis ça revenait, je devais absolument tenir pour passer, je devais y arriver seule...
Seulement je sentais que si je lâchais, j'allais m'évanouir, j'allais mourir...
J'appelais alors une amie au téléphone qui, par sa présence silencieuse et accompagnante me permit de revivre ce temps de vide total où je n'avais rien à quoi me raccrocher, suivi de cris de douleur, des cris rauques qui semblaient venir de si loin en moi et je me débattais comme prisonnière d'une toile invisible...
Sutout, surtout, qu'on me laisse, qu'on ne me touche pas !
Je venais de renaître, de sortir à nouveau du ventre de ma mère, blessée par des forceps qui avaient profondément marqué ma chair et meurtri mon âme, une mère endormie à l'éther qui était loin, si loin, j'étais seule, si seule...
Un déséquilibre allait s'en suivre, je ressentais un décalage entre mon âme et mon corps, j'avais aussi le sentiment de reprendre ma vie là où je l'avais jadis abandonnée...
Impression d'être sourde, de mal voir, besoin de fermer les yeux devant trop de lumière, c'était un peu comme du coton, je me sentais tout à coup respirer tranquillement et sans gêne, j'avais l'impression étrange d'arriver du vide, sans aucun repère et de me poser...Je pensais à un nouveau-né.
C'était un véritable marathon que je venais de vivre, tout était nouveau, tout était possible, c'était comme si je recommençais tout, c'était plus vivant que jamais, calme, harmonieux et trés puissant à l'intérieur.
Je ressentais le besoin de donner mon coeur, des sourires, de parler aux gens, de parler d'Amour. J'étais heureuse de respirer , je m'en délectais, je vivais en communion avec la Création.
Puis un changement intérieur va trés vite m'étonner, c'est alors que je vais ressentir de la joie, une joie si profonde car il n'y avait plus de tristesse, oui, j'avais réussi à faire ce grand saut toute seule....
Les mois vont passer, je sentais en moi une belle énergie qui avait envie de jaillir, d'éclater, de donner du beau de vivre, je voulais faire ce pour quoi j'étais faite, aller là où je devais aller pour servir la Vie.
Je me sentais trés heureuse.
A ce moment là de mon existence, j'étais pleine de gratitude envers cette énergie d'Amour, cette intelligence suprême et créatrice qui me permit de vivre dans la compassion, de magnifier le mal en l'oubliant et de ne jamais fermer mon coeur.
Une intelligence de l'Amour qui me guida lors de toute cette traversée, dans tous les méandres de ma vie, me rendant intelligente d'elle dans une aptitude à relier les évènements et à les transformer en organisant en moi peu à peu une nouvelle réalité objective.
Une inteligence de l'Amour qui me permit de devenir une femme à part entière en retrouvant l'entrave inconnue, là où mon envol fut jadis interrompu.
Dieu Amour, ce pédagogue merveilleusement astucieux et rusé qui nous appelle tous à une découverte que l'on ne peut faire que par soi-même. Menée par cette quête qui semblait à ses débuts grandiose et démesurée, je retrouvais ce qui avait été déterminant pour ma vie, inscrit dans ma matière, dans mon corps.
J'allais ainsi au noeud de ma souffrance, je déliais ce noeud et retournais l'énergie, j'allais là où étaient mes limites, là où j'avais enfin trouvé le mal que l'on m'avait fait. J'avais dû me mutiler, avoir si mal pour l'atteindre et le rejoindre ce mal mais je devais lui faire face et voir qui il était et de quoi il était fait.
Oui, qui il était pour faire tant souffrir et rendre si souvent l'Homme si insconscient parce que coupé de ses sentiments et par conséquent d'un Tout. Et toute cette impuissance liée à cette immense tristesse de n'avoir pas été capable de venir seule au monde et de crier ma joie d'être en vie, résignée et assurée que j'étais d'être incapable de par le seul et unique mouvement de vie imprimé en moi, celui devant ce mûr à franchir qui fut le premier de mon existence.
Je devais y retourner afin de le repasser seule et de réussir.
Le revoilà, ce mot Réussir que j'entendais en moi au début de ma traversée et dont j'ignorais tout....
Le combat semblait terminé, je n'avais plus rien à prouver à personne, j'étais devant l'histoire de ma vie.
A trés bientôt
Imaginez-vous que j'ai failli arrêter ce blog ou complètement le transformer...à la veille de vous partager ce passage, on peut trouver ça étrange, non?
Comme si j'avais été à nouveau stoppée dans mon élan....
Bon, où en étais-je?
Comme je vous le disais, cette souffrance physique ne me lâchait pas, elle était constante, jusqu'à un certain matin où, sans prévenir, j'ai senti que quelque chose de trés fort allait se renverser, que j'allais passer d'un état à un autre...Ce furent des moments trés difficiles. Je devais lâcher, tout lâcher et respirer, l'énergie se mettait à courir partout, ça allait mieux et puis ça revenait, je devais absolument tenir pour passer, je devais y arriver seule...
Seulement je sentais que si je lâchais, j'allais m'évanouir, j'allais mourir...
J'appelais alors une amie au téléphone qui, par sa présence silencieuse et accompagnante me permit de revivre ce temps de vide total où je n'avais rien à quoi me raccrocher, suivi de cris de douleur, des cris rauques qui semblaient venir de si loin en moi et je me débattais comme prisonnière d'une toile invisible...
Sutout, surtout, qu'on me laisse, qu'on ne me touche pas !
Je venais de renaître, de sortir à nouveau du ventre de ma mère, blessée par des forceps qui avaient profondément marqué ma chair et meurtri mon âme, une mère endormie à l'éther qui était loin, si loin, j'étais seule, si seule...
Un déséquilibre allait s'en suivre, je ressentais un décalage entre mon âme et mon corps, j'avais aussi le sentiment de reprendre ma vie là où je l'avais jadis abandonnée...
Impression d'être sourde, de mal voir, besoin de fermer les yeux devant trop de lumière, c'était un peu comme du coton, je me sentais tout à coup respirer tranquillement et sans gêne, j'avais l'impression étrange d'arriver du vide, sans aucun repère et de me poser...Je pensais à un nouveau-né.
C'était un véritable marathon que je venais de vivre, tout était nouveau, tout était possible, c'était comme si je recommençais tout, c'était plus vivant que jamais, calme, harmonieux et trés puissant à l'intérieur.
Je ressentais le besoin de donner mon coeur, des sourires, de parler aux gens, de parler d'Amour. J'étais heureuse de respirer , je m'en délectais, je vivais en communion avec la Création.
Puis un changement intérieur va trés vite m'étonner, c'est alors que je vais ressentir de la joie, une joie si profonde car il n'y avait plus de tristesse, oui, j'avais réussi à faire ce grand saut toute seule....
Les mois vont passer, je sentais en moi une belle énergie qui avait envie de jaillir, d'éclater, de donner du beau de vivre, je voulais faire ce pour quoi j'étais faite, aller là où je devais aller pour servir la Vie.
Je me sentais trés heureuse.
A ce moment là de mon existence, j'étais pleine de gratitude envers cette énergie d'Amour, cette intelligence suprême et créatrice qui me permit de vivre dans la compassion, de magnifier le mal en l'oubliant et de ne jamais fermer mon coeur.
Une intelligence de l'Amour qui me guida lors de toute cette traversée, dans tous les méandres de ma vie, me rendant intelligente d'elle dans une aptitude à relier les évènements et à les transformer en organisant en moi peu à peu une nouvelle réalité objective.
Une inteligence de l'Amour qui me permit de devenir une femme à part entière en retrouvant l'entrave inconnue, là où mon envol fut jadis interrompu.
Dieu Amour, ce pédagogue merveilleusement astucieux et rusé qui nous appelle tous à une découverte que l'on ne peut faire que par soi-même. Menée par cette quête qui semblait à ses débuts grandiose et démesurée, je retrouvais ce qui avait été déterminant pour ma vie, inscrit dans ma matière, dans mon corps.
J'allais ainsi au noeud de ma souffrance, je déliais ce noeud et retournais l'énergie, j'allais là où étaient mes limites, là où j'avais enfin trouvé le mal que l'on m'avait fait. J'avais dû me mutiler, avoir si mal pour l'atteindre et le rejoindre ce mal mais je devais lui faire face et voir qui il était et de quoi il était fait.
Oui, qui il était pour faire tant souffrir et rendre si souvent l'Homme si insconscient parce que coupé de ses sentiments et par conséquent d'un Tout. Et toute cette impuissance liée à cette immense tristesse de n'avoir pas été capable de venir seule au monde et de crier ma joie d'être en vie, résignée et assurée que j'étais d'être incapable de par le seul et unique mouvement de vie imprimé en moi, celui devant ce mûr à franchir qui fut le premier de mon existence.
Je devais y retourner afin de le repasser seule et de réussir.
Le revoilà, ce mot Réussir que j'entendais en moi au début de ma traversée et dont j'ignorais tout....
Le combat semblait terminé, je n'avais plus rien à prouver à personne, j'étais devant l'histoire de ma vie.
A trés bientôt
vendredi 1 octobre 2010
Didier Dumas
" Physiquement, nous sommes le fruit de l'utérus de notre mère.
Mais mentalement, nous sommes issus de toutes les pensées, désirs et fantasmes qui ont habité nos parents pensant à nous avant même de nous concevoir."
Mais mentalement, nous sommes issus de toutes les pensées, désirs et fantasmes qui ont habité nos parents pensant à nous avant même de nous concevoir."
La cellule est Amour
Bonjour,
Le mois d'Octobre fait son entrée, les feuilles ont commençé à tomber, les champignons sont sortis, les araignées cherchent à rentrer dans la maison et les vendanges ont démarré...
J'ai allumé le poêle à bois depuis hier et une douce chaleur remplit toute la maison, mon chien est couché devant, il a tout de suite reconnu la bonne place...et moi, je viens vous retrouver.
Mais pourquoi est-ce que je raconte tout ce parcours de vie?
Tout simplement d'abord pour donner l'envie de cheminer vers soi-même, d'affronter ses peurs et ensuite comme vous allez peut-être le lire, de comprendre que seuls conscience et respect de Vie peuvent venir faire face à la violence sous toutes ses formes...
A ce moment là de ma vie, je ne travaillais presque plus, je n'avais plus de force, je manquais d'argent et je ne savais plus vers quoi me diriger. Je ne savais qu'écrire, c'était la seule chose qui me rendait heureuse et dont j'étais capable, ce crayon qui coulait sous la main, ce trait qui prenait forme, cette rondeur qui ondulait, c'était comme de la musique dont seule ma main était capable.
J'étais en train de vivre un véritable cauchemar auquel j'obéissais en confiance et plus tard avec le temps, je vais rester étonnée de cette confiance illimitée dans laquelle je me trouvais alors, c'était un peu comme si je savais que ça devait être sans pourtant savoir...
C'est alors que mon bras droit allait me faire trés mal et me dire:
"Elle me retient, on me tire, j'ai peur et j'ai confiance, je suis déchirée."
C'est à ce moment-là dans cette grande douleur qu'une évidence m'est apparue, que j'ai su que le noyau de la première cellule est Amour, qu'au fond était Dieu pour ceux qui le nomment ainsi, oui, c'était lui cet Amour que je cherchais tant dans les profondeurs, celui qui m'avait fait tenir, celui qui me manquait tant...
Etait-ce au nom de cette quête, de cette exigence en moi que je revivais cette expérience, cette traversée de la matière en acceptant d'aller jusqu'au bout?
Mais alors d'où venait le Mal, la Souffrance, qui étaient-ils?
Alors que je revivais ces premiers instants de mon existence terrestre, je me demandais si toute cette souffrance qui m'envahissait existait déjà lors de ma conception?
Soumission, brutalité, humiliation...
Ne peux t-on venir au monde autrement, dans la joie et l'amour de la vie?
J'avais mal du Mal que les hommes font, c'était alors dans mon âme comme si je retenais en moi toute la souffrance du monde et j'avais honte pour l'Homme. Il avait tatoué la souffrance sur ma vie et je n'avais pas su vivre sans elle.
Que vivait intimement ma mère, quelle était sa vie lorsqu'elle me conçut et alors qu'elle m'attendait?
Le hazard n'existe pas et je l'appris trés vite grâce à des écrits retrouvés et laissés par elle à sa mort et datant de l'année précédant ma naissance. Elle exprimait ses sentiments, toute la tristesse d'une femme malheureuse dans son couple, une grande solitude, l'abandon, la résignation, son impuissance et sa soumission à l'exigence masculine de par son éducation et dans son couple.C'était une femme qui mettait tous ses espoirs de vie dans l'amour de ses enfants, de plus c'était la guerre et la nourriture manquait.
Etaient-ce tous ces états d'âme et ces peurs qui m'encombraient, m'handicapaient, pesaient si lourds et cependant lui appartenaient? Etait-elle soumise à l'homme lorsqu'elle me conçut?
Oui, il était là ce Mal qui retire la Vie, il était dans ce Continuum de mère à enfant.
Ce mal qui était dans tout mon corps et qui encombrait mon coeur, je le sentais, il était celui de l'autre, il était ce que l'on m'avait fait et il était ce qui me faisait être aujourd'hui.
Une question se posait à moi:
Ne conçoit-on pas tout simplement ce que l'on perçoit, ce que l'on Est?
Ce mal était comme la globalité d'un Son replié en moi que je trans-portais depuis toujours dans ma vie, dans ma sensiblité et ma relation aux autres et à cause de lui je m'étais retirée d'une certaine manière de la vie.
Quand on ne vous pas donné le droit de respirer librement, qu'il n'y a pas ou pas assez d'amour pour confronter le mal qui nous est fait, on se perd peu à peu, le déséquilibre s'installe, on se raidit, on se protège, on se retient, on se fait du mal, on s'autodétruit, alors le mal est en soi.
J'approchais alors du passage...
A bientôt.
Le mois d'Octobre fait son entrée, les feuilles ont commençé à tomber, les champignons sont sortis, les araignées cherchent à rentrer dans la maison et les vendanges ont démarré...
J'ai allumé le poêle à bois depuis hier et une douce chaleur remplit toute la maison, mon chien est couché devant, il a tout de suite reconnu la bonne place...et moi, je viens vous retrouver.
Mais pourquoi est-ce que je raconte tout ce parcours de vie?
Tout simplement d'abord pour donner l'envie de cheminer vers soi-même, d'affronter ses peurs et ensuite comme vous allez peut-être le lire, de comprendre que seuls conscience et respect de Vie peuvent venir faire face à la violence sous toutes ses formes...
A ce moment là de ma vie, je ne travaillais presque plus, je n'avais plus de force, je manquais d'argent et je ne savais plus vers quoi me diriger. Je ne savais qu'écrire, c'était la seule chose qui me rendait heureuse et dont j'étais capable, ce crayon qui coulait sous la main, ce trait qui prenait forme, cette rondeur qui ondulait, c'était comme de la musique dont seule ma main était capable.
J'étais en train de vivre un véritable cauchemar auquel j'obéissais en confiance et plus tard avec le temps, je vais rester étonnée de cette confiance illimitée dans laquelle je me trouvais alors, c'était un peu comme si je savais que ça devait être sans pourtant savoir...
C'est alors que mon bras droit allait me faire trés mal et me dire:
"Elle me retient, on me tire, j'ai peur et j'ai confiance, je suis déchirée."
C'est à ce moment-là dans cette grande douleur qu'une évidence m'est apparue, que j'ai su que le noyau de la première cellule est Amour, qu'au fond était Dieu pour ceux qui le nomment ainsi, oui, c'était lui cet Amour que je cherchais tant dans les profondeurs, celui qui m'avait fait tenir, celui qui me manquait tant...
Etait-ce au nom de cette quête, de cette exigence en moi que je revivais cette expérience, cette traversée de la matière en acceptant d'aller jusqu'au bout?
Mais alors d'où venait le Mal, la Souffrance, qui étaient-ils?
Alors que je revivais ces premiers instants de mon existence terrestre, je me demandais si toute cette souffrance qui m'envahissait existait déjà lors de ma conception?
Soumission, brutalité, humiliation...
Ne peux t-on venir au monde autrement, dans la joie et l'amour de la vie?
J'avais mal du Mal que les hommes font, c'était alors dans mon âme comme si je retenais en moi toute la souffrance du monde et j'avais honte pour l'Homme. Il avait tatoué la souffrance sur ma vie et je n'avais pas su vivre sans elle.
Que vivait intimement ma mère, quelle était sa vie lorsqu'elle me conçut et alors qu'elle m'attendait?
Le hazard n'existe pas et je l'appris trés vite grâce à des écrits retrouvés et laissés par elle à sa mort et datant de l'année précédant ma naissance. Elle exprimait ses sentiments, toute la tristesse d'une femme malheureuse dans son couple, une grande solitude, l'abandon, la résignation, son impuissance et sa soumission à l'exigence masculine de par son éducation et dans son couple.C'était une femme qui mettait tous ses espoirs de vie dans l'amour de ses enfants, de plus c'était la guerre et la nourriture manquait.
Etaient-ce tous ces états d'âme et ces peurs qui m'encombraient, m'handicapaient, pesaient si lourds et cependant lui appartenaient? Etait-elle soumise à l'homme lorsqu'elle me conçut?
Oui, il était là ce Mal qui retire la Vie, il était dans ce Continuum de mère à enfant.
Ce mal qui était dans tout mon corps et qui encombrait mon coeur, je le sentais, il était celui de l'autre, il était ce que l'on m'avait fait et il était ce qui me faisait être aujourd'hui.
Une question se posait à moi:
Ne conçoit-on pas tout simplement ce que l'on perçoit, ce que l'on Est?
Ce mal était comme la globalité d'un Son replié en moi que je trans-portais depuis toujours dans ma vie, dans ma sensiblité et ma relation aux autres et à cause de lui je m'étais retirée d'une certaine manière de la vie.
Quand on ne vous pas donné le droit de respirer librement, qu'il n'y a pas ou pas assez d'amour pour confronter le mal qui nous est fait, on se perd peu à peu, le déséquilibre s'installe, on se raidit, on se protège, on se retient, on se fait du mal, on s'autodétruit, alors le mal est en soi.
J'approchais alors du passage...
A bientôt.
dimanche 26 septembre 2010
La porte est fermée...
Bonjour...Je reprends mon récit.
A ce moment-là de ma vie, je viens de passer dix années en travail sur moi, en analyse de mes émotions et sensations qui m'ont amenée à rechercher l'harmonie et le respect de moi-même et je vais me rendre à l'évidence que je franchis un nouveau cap, que je vais passer à un étage inférieur, à l'impact en quelque sorte dont je parlais dans l'histoire du galet, à l'impression pure, physique du début de ma vie et de la même manière que précédemment, je vais utiliser la transcription par l'écriture du langage non plus de l'émotion mais de la douleur physique, ce qui va me permettre une synthèse analytique globale.
"Elle me tenait en arrière et on me tirait en avant..."
Cela voulait dire que c'était comme si on m'avait forcée à laisser l'autre, à abandonner l'autre pour que l'on puisse me mettre en vie, retenue que j'étais?
Des questions se posèrent à moi: Mais que faisait-on de mon désir de vie?
Etouffé, retenu, occulté, bafoué au prix de ne pouvoir abandonner l'autre?
Et pourquoi me retenait-elle ainsi?
Il est certain que dans ce cas, je ne vais pas avoir d'autre choix pour venir au monde que d'être tiraillée, déchirée dans mon corps et forcée et cela sans que l'on ne tienne compte de moi...
Jétais sans doute en train d'assister à ce que fut la tristesse de toute ma vie.
Ce corps qui est le mien va alors terriblement souffrir. Epuisée que j'étais dans ma vie personnelle et son combat depuis de longues années, marchant dans l'inconnu et trouvant ma force dans le noir à l'identique d'un foetus ayant le désir de naître à la vie, je compris alors que j'allais ou plutôt que mon corps allait revivre ce grand passage de ma naissance.
Trés précisément je ressentais aussi que quelque chose était cassé dans mon âme, oui, c'était ma force de vie qui était cassée, c'était comme si j'allais mourir mais j'avais aussi envie de vivre dans la joie et parmi les autres seulement je n'avais plus aucune force....
J'étais devant un nouveau combat, seule face à la Vie.
Je ne pouvais plus rien maîtriser, la douleur était physique et ce sont la confiance et le lâcher-prise qui allaient me permettre d'accepter ce qui se passait dans mon corps et dans ma conscience. En effet, lâchant tout, m'abandonnant à ce qui devait se passer, je n'avais pas d'autre alternative que celle d'obéir et de suivre les directives de la vie en moi et étrangement je savais en même temps intuitivement que c'était un passage, seulement j'ignorais totalement comment j'allais m'en sortir, je me sentais tellement impuissante.
Mais laissons parler mon corps:
Ma tension qui avait toujours été trés régulière allait se mettre à augmenter suivant un rythme qui semblait cependant s'accélérer en approchant du but, j'avais des accés de fièvre qui passaient comme ils arrivaient, mon coeur battait trés fort et tous mes muscles étaient durs comme du fer. Mon corps était hypertendu, serré, resserré, raidi, ma circulation sanguine était comme bloquée, je ne pouvais plus respirer, j'avais mal dans la poitrine, j'avais peur, j'avais mal aux bras, aux jambes, j'étouffais...Impuissante et en grande souffrance, je me demandais où était la porte de sortie, c'était de plus en plus dur mais je devais tenir, je savais que j'avais un pas énorme à franchir, j'avais tellement besoin que l'on m'ouvre la porte !Je me sentais prise au piège, je n'y arrivais pas, j'avais la tête dans un sac et à force de me battre, je m'épuisais, mes muscles me faisaient si mal...C'était comme si je faisais un va et vient entre l'extérieur et l'intérieur de la matière, personne ne m'aidait, ni dedans, ni dehors.
Plus tard, grâce à ce revécu, j'allais comprendre que jouissance et souffrance ne pouvaient être pour moi qu'intimement mêlés, oui, en effet, dans ma vie,je ne savais vivre le plaisir que lié à la souffrance...Forcément, je ne connaissais rien d'autre, je n'avais jamais su vivre autrement alors je m'étais toujours accrochée à celle de l'autre en oubliant ma propre vie, en m'abandonnant pour ne surtout pas lâcher cette souffrance, je n'avais rien connu d'autre au seuil de mon existence.
Gonflée de partout, ayant du mal à respirer,la peur de mourir étant toujours là, je parlais à mes cellules, je discutais la nuit avec elles car je savais qu'elles commandaient le navire et je sentais une nouvelle force de vie qui coulait comme une source dans mes bras jusqu'au bout de mes mains, elle était chaude et naviguait partout dans mon corps même si celui-ci était comme tuméfié, rempli de bleus.
C'est alors que j'entendais à nouveau:
Si je lâche tout, je peux mourir...
Lâcher voulait donc dire mourir?
A trés bientôt pour la suite, c'est si facile de le raconter aprés que les années soient passées...
A ce moment-là de ma vie, je viens de passer dix années en travail sur moi, en analyse de mes émotions et sensations qui m'ont amenée à rechercher l'harmonie et le respect de moi-même et je vais me rendre à l'évidence que je franchis un nouveau cap, que je vais passer à un étage inférieur, à l'impact en quelque sorte dont je parlais dans l'histoire du galet, à l'impression pure, physique du début de ma vie et de la même manière que précédemment, je vais utiliser la transcription par l'écriture du langage non plus de l'émotion mais de la douleur physique, ce qui va me permettre une synthèse analytique globale.
"Elle me tenait en arrière et on me tirait en avant..."
Cela voulait dire que c'était comme si on m'avait forcée à laisser l'autre, à abandonner l'autre pour que l'on puisse me mettre en vie, retenue que j'étais?
Des questions se posèrent à moi: Mais que faisait-on de mon désir de vie?
Etouffé, retenu, occulté, bafoué au prix de ne pouvoir abandonner l'autre?
Et pourquoi me retenait-elle ainsi?
Il est certain que dans ce cas, je ne vais pas avoir d'autre choix pour venir au monde que d'être tiraillée, déchirée dans mon corps et forcée et cela sans que l'on ne tienne compte de moi...
Jétais sans doute en train d'assister à ce que fut la tristesse de toute ma vie.
Ce corps qui est le mien va alors terriblement souffrir. Epuisée que j'étais dans ma vie personnelle et son combat depuis de longues années, marchant dans l'inconnu et trouvant ma force dans le noir à l'identique d'un foetus ayant le désir de naître à la vie, je compris alors que j'allais ou plutôt que mon corps allait revivre ce grand passage de ma naissance.
Trés précisément je ressentais aussi que quelque chose était cassé dans mon âme, oui, c'était ma force de vie qui était cassée, c'était comme si j'allais mourir mais j'avais aussi envie de vivre dans la joie et parmi les autres seulement je n'avais plus aucune force....
J'étais devant un nouveau combat, seule face à la Vie.
Je ne pouvais plus rien maîtriser, la douleur était physique et ce sont la confiance et le lâcher-prise qui allaient me permettre d'accepter ce qui se passait dans mon corps et dans ma conscience. En effet, lâchant tout, m'abandonnant à ce qui devait se passer, je n'avais pas d'autre alternative que celle d'obéir et de suivre les directives de la vie en moi et étrangement je savais en même temps intuitivement que c'était un passage, seulement j'ignorais totalement comment j'allais m'en sortir, je me sentais tellement impuissante.
Mais laissons parler mon corps:
Ma tension qui avait toujours été trés régulière allait se mettre à augmenter suivant un rythme qui semblait cependant s'accélérer en approchant du but, j'avais des accés de fièvre qui passaient comme ils arrivaient, mon coeur battait trés fort et tous mes muscles étaient durs comme du fer. Mon corps était hypertendu, serré, resserré, raidi, ma circulation sanguine était comme bloquée, je ne pouvais plus respirer, j'avais mal dans la poitrine, j'avais peur, j'avais mal aux bras, aux jambes, j'étouffais...Impuissante et en grande souffrance, je me demandais où était la porte de sortie, c'était de plus en plus dur mais je devais tenir, je savais que j'avais un pas énorme à franchir, j'avais tellement besoin que l'on m'ouvre la porte !Je me sentais prise au piège, je n'y arrivais pas, j'avais la tête dans un sac et à force de me battre, je m'épuisais, mes muscles me faisaient si mal...C'était comme si je faisais un va et vient entre l'extérieur et l'intérieur de la matière, personne ne m'aidait, ni dedans, ni dehors.
Plus tard, grâce à ce revécu, j'allais comprendre que jouissance et souffrance ne pouvaient être pour moi qu'intimement mêlés, oui, en effet, dans ma vie,je ne savais vivre le plaisir que lié à la souffrance...Forcément, je ne connaissais rien d'autre, je n'avais jamais su vivre autrement alors je m'étais toujours accrochée à celle de l'autre en oubliant ma propre vie, en m'abandonnant pour ne surtout pas lâcher cette souffrance, je n'avais rien connu d'autre au seuil de mon existence.
Gonflée de partout, ayant du mal à respirer,la peur de mourir étant toujours là, je parlais à mes cellules, je discutais la nuit avec elles car je savais qu'elles commandaient le navire et je sentais une nouvelle force de vie qui coulait comme une source dans mes bras jusqu'au bout de mes mains, elle était chaude et naviguait partout dans mon corps même si celui-ci était comme tuméfié, rempli de bleus.
C'est alors que j'entendais à nouveau:
Si je lâche tout, je peux mourir...
Lâcher voulait donc dire mourir?
A trés bientôt pour la suite, c'est si facile de le raconter aprés que les années soient passées...
vendredi 24 septembre 2010
Françoise Dolto
" La Vérité n'est pas facile
La Vérité n'est pas douce
Mais il n'y a pas d'autres chemins que la Vérité."
La Vérité n'est pas douce
Mais il n'y a pas d'autres chemins que la Vérité."
Deuxième partie du voyage...
Eh bien , me revoilà ! Bonjour,
La première partie de mon voyage est maintenant achevée, j'aurais ensuite à son sujet de nombreuses observations à partager avec vous.
Me voici installée dans une nouvelle vie faite de solitude comme je vous le disais mais aussi d'une belle harmonie grâce à la nature qui m'entoure. Désormais trés à l'aise dans l'accés au langage de toutes mes sensations, mon rêve de maison réalisé, je travaille beaucoup de mes mains, je crée jardin et ateliers, j'écris aussi et je me sens heureuse d'être vivante.
C'est alors qu'arrive un nouveau choc.
Sans que je m'y attende, les évènements vont survenir et je reste toujours émue et étonnée d'observer de quelle manière la vie vient nous servir ou je dirais plutôt comment nous attirons à nous ce qui a pour seul objectif notre libération intérieure et notre évolution personnelle.
Aucun acte n'est neutre.
Je vais être terrassée, quel mot étrange que celui-là, par un échec, une sanction à vrai dire, un diplôme manqué qui va venir faire écho de façon soudaine à tous les sentiments d'échecs de ma vie, c'était vraiment comme quelque chose de semblable au bouquet final d'un feu d'artifice. Je ne m'y attendais absolument pas et c'est alors que je vais me retrouver déchirée, déchirée de l'intérieur, c'est à dire que c'est tout mon corps qui va être déchiré, à vif, c'était comme s'il avait été forcé dans un sens contraire, il me faisait mal, trés mal, il était comme abîmé, j'avais du mal à respirer et ça me tirait dans tous les sens...Oui, c'était cela, comme s'il était déchiré parce que forcé dans un sens contraire. Le sentiment qui accompagnait cette grande déchirure physique m'était bien connu, c'était celui lorsque l'on ne tient pas compte de moi et que je ne représente rien de valable là où ni mon travail ni mon courage ne sont reconnus.
Il fallait que ça cicatrise, je savais que je ne devais pas bouger et attendre et en même temps, je ne comprenais pas ce sens contraire que je ressentais si fortement en moi.
Seulement à partir de ce moment là je vais avoir de moins en moins de forces, ce qui va m'obliger à remettre de plus en plus toute ma vie en question, mon travail surtout et je vais surtout prendre conscience que ce que je vivais alors paraissait en totale synchronicité avec le vécu supposé de ma propre naissance, que mon corps avait le désir de se délivrer de tout un contenu que j'ignorais et ce fut en effet ce à quoi j'allais assister jour aprés jour, étape par étape.
J'ignorais encore à ce moment-là que j'allais revivre la douleur du bébé que je fus dans son revécu de naissance et surtout que j'allais pouvoir mettre des mots sur toute cette expérience incroyable.
C'était comme si je remontais dans le temps, un temps dont j'ignorais tout et c'est avec un étonnement total que je vais observer ce qui va se passer dans cette aventure qui continuait...
De façon si soudaine, je me retrouvais projetée dans cette source qui coule dont je parlais précédemment et "j'allais faire corps avec elle..."
Une voix vint me dire: Je ne peux pas laisser ma mère, elle est trop triste, je la sens malheureuse...
Si je la laisse, elle souffre...Je dois être là...
Puis je vais à nouveau entendre en moi ce mouvement contraire qui ne pouvait , bien sûr, que provoquer une déchirure, un mouvement qui provenait des couches profondes de mon corps, j'avais mal, si mal, je n'avais plus de force, je devais me détacher, l'autre bloquait.
"Elle me tenait en arrière
On me tirait en avant."
Etait-ce donc ma mère qui me retenait?
Mais pourquoi me retenait-elle ainsi?
La première partie de mon voyage est maintenant achevée, j'aurais ensuite à son sujet de nombreuses observations à partager avec vous.
Me voici installée dans une nouvelle vie faite de solitude comme je vous le disais mais aussi d'une belle harmonie grâce à la nature qui m'entoure. Désormais trés à l'aise dans l'accés au langage de toutes mes sensations, mon rêve de maison réalisé, je travaille beaucoup de mes mains, je crée jardin et ateliers, j'écris aussi et je me sens heureuse d'être vivante.
C'est alors qu'arrive un nouveau choc.
Sans que je m'y attende, les évènements vont survenir et je reste toujours émue et étonnée d'observer de quelle manière la vie vient nous servir ou je dirais plutôt comment nous attirons à nous ce qui a pour seul objectif notre libération intérieure et notre évolution personnelle.
Aucun acte n'est neutre.
Je vais être terrassée, quel mot étrange que celui-là, par un échec, une sanction à vrai dire, un diplôme manqué qui va venir faire écho de façon soudaine à tous les sentiments d'échecs de ma vie, c'était vraiment comme quelque chose de semblable au bouquet final d'un feu d'artifice. Je ne m'y attendais absolument pas et c'est alors que je vais me retrouver déchirée, déchirée de l'intérieur, c'est à dire que c'est tout mon corps qui va être déchiré, à vif, c'était comme s'il avait été forcé dans un sens contraire, il me faisait mal, trés mal, il était comme abîmé, j'avais du mal à respirer et ça me tirait dans tous les sens...Oui, c'était cela, comme s'il était déchiré parce que forcé dans un sens contraire. Le sentiment qui accompagnait cette grande déchirure physique m'était bien connu, c'était celui lorsque l'on ne tient pas compte de moi et que je ne représente rien de valable là où ni mon travail ni mon courage ne sont reconnus.
Il fallait que ça cicatrise, je savais que je ne devais pas bouger et attendre et en même temps, je ne comprenais pas ce sens contraire que je ressentais si fortement en moi.
Seulement à partir de ce moment là je vais avoir de moins en moins de forces, ce qui va m'obliger à remettre de plus en plus toute ma vie en question, mon travail surtout et je vais surtout prendre conscience que ce que je vivais alors paraissait en totale synchronicité avec le vécu supposé de ma propre naissance, que mon corps avait le désir de se délivrer de tout un contenu que j'ignorais et ce fut en effet ce à quoi j'allais assister jour aprés jour, étape par étape.
J'ignorais encore à ce moment-là que j'allais revivre la douleur du bébé que je fus dans son revécu de naissance et surtout que j'allais pouvoir mettre des mots sur toute cette expérience incroyable.
C'était comme si je remontais dans le temps, un temps dont j'ignorais tout et c'est avec un étonnement total que je vais observer ce qui va se passer dans cette aventure qui continuait...
De façon si soudaine, je me retrouvais projetée dans cette source qui coule dont je parlais précédemment et "j'allais faire corps avec elle..."
Une voix vint me dire: Je ne peux pas laisser ma mère, elle est trop triste, je la sens malheureuse...
Si je la laisse, elle souffre...Je dois être là...
Puis je vais à nouveau entendre en moi ce mouvement contraire qui ne pouvait , bien sûr, que provoquer une déchirure, un mouvement qui provenait des couches profondes de mon corps, j'avais mal, si mal, je n'avais plus de force, je devais me détacher, l'autre bloquait.
"Elle me tenait en arrière
On me tirait en avant."
Etait-ce donc ma mère qui me retenait?
Mais pourquoi me retenait-elle ainsi?
dimanche 19 septembre 2010
Pierre Teilhard de Chardin
" L'avenir appartiendra à ceux qui auront su donner aux générations de demain
des raisons de vivre et d'espérer"
des raisons de vivre et d'espérer"
La violence des jeunes dans les quartiers...
J'ai regardé dernièrement un reportage sur la violence des jeunes dans les quartiers et j'ai envie d'en parler un peu.
Nous nous retrouvons une fois de plus dans la même spirale d'enfermement d'énergie négative...
J'ai relevé ce qui me paraissait important de ce qui se disait: Tout d'abord ce sont des bandes de 30 ou 40 jeunes qui ont entre sept et dix-huit ans et chaque quartier a ses groupes.
C'est exactement comme à la guerre, d'ailleurs ils s'inspirent des films américains avec l'image d'un monde viril contre un monde hostile. Seulement ils se battent et ne savent pas pourquoi mais il est important de se battre car disent-ils, dans tous les pays on se bat !...
Tout acte violent est devenu banal, l'insulte aussi est devenue banale...
Toute fragilité est une faille, il n'y a sutout pas de détail ni de sentiment !
J'ai surtout relevé: "On leur répond mal alors ils se battent !!!"
On peut imaginer comme leur sensibilité est blessée, avec une énergie ( ne pas oublier qu'une émotion, c'est de l'énergie pure) prête à exploser au moindre écart de langage mais encore une fois qu'ont-ils vécu durant toute leur petite enfance? Quel apprentissage, quels repères, quels exemples? A sept ans, on suit les grands frères tout simplement car ce sont eux leurs éducateurs et un grand frère ne peut qu'être admiré...si le père est absent.
Le langage entendu depuis toujours est sans doute l'injure ou l'insulte donc utilisée naturellement et inconsciemment, ce qui explique qu'une sensibilité hyper-blessée, paradoxalement, ne peut pas la recevoir....
Ils sont tous cachés sous leur capuche mais en réalité que cachent-ils?
Eux-mêmes et cette belle sensibilité qui n'a sans doute jamais eu la possibilité ou le droit de s'exprimer mais on ne peut pas aller indéfiniment contre la vie sinon c'est la mort et pour le moment, leur seul moyen d'expression est la violence qu'ils retournent contre eux alors que leurs mains et leur esprit sont faits pour créer de la vie mais qui leur permettra d'inverser un jour cette spirale infernale?
La souffrance, la mort d'un ami, la lassitude, une belle rencontre?
Nous nous retrouvons une fois de plus dans la même spirale d'enfermement d'énergie négative...
J'ai relevé ce qui me paraissait important de ce qui se disait: Tout d'abord ce sont des bandes de 30 ou 40 jeunes qui ont entre sept et dix-huit ans et chaque quartier a ses groupes.
C'est exactement comme à la guerre, d'ailleurs ils s'inspirent des films américains avec l'image d'un monde viril contre un monde hostile. Seulement ils se battent et ne savent pas pourquoi mais il est important de se battre car disent-ils, dans tous les pays on se bat !...
Tout acte violent est devenu banal, l'insulte aussi est devenue banale...
Toute fragilité est une faille, il n'y a sutout pas de détail ni de sentiment !
J'ai surtout relevé: "On leur répond mal alors ils se battent !!!"
On peut imaginer comme leur sensibilité est blessée, avec une énergie ( ne pas oublier qu'une émotion, c'est de l'énergie pure) prête à exploser au moindre écart de langage mais encore une fois qu'ont-ils vécu durant toute leur petite enfance? Quel apprentissage, quels repères, quels exemples? A sept ans, on suit les grands frères tout simplement car ce sont eux leurs éducateurs et un grand frère ne peut qu'être admiré...si le père est absent.
Le langage entendu depuis toujours est sans doute l'injure ou l'insulte donc utilisée naturellement et inconsciemment, ce qui explique qu'une sensibilité hyper-blessée, paradoxalement, ne peut pas la recevoir....
Ils sont tous cachés sous leur capuche mais en réalité que cachent-ils?
Eux-mêmes et cette belle sensibilité qui n'a sans doute jamais eu la possibilité ou le droit de s'exprimer mais on ne peut pas aller indéfiniment contre la vie sinon c'est la mort et pour le moment, leur seul moyen d'expression est la violence qu'ils retournent contre eux alors que leurs mains et leur esprit sont faits pour créer de la vie mais qui leur permettra d'inverser un jour cette spirale infernale?
La souffrance, la mort d'un ami, la lassitude, une belle rencontre?
jeudi 16 septembre 2010
Pourquoi faut-il donc tant souffrir pour être créateur?
Je me souviens d'un certain jour où je m'étais assise au bord d'une source qui coulait à mes pieds et je m'étais posée la question suivante:
"Pourquoi faut-il donc tant souffrir pour être créateur?"
J'ai alors trouvé comme réponse que c'est parce qu'il faut redescendre à la source, dans les profondeurs de la terre afin de suivre son cours jusqu'à l'air libre, il faut passer par la solitude, une trés grande solitude pour découvrir la beauté de la vie, sa trés grande beauté, cette merveilleuse lumière et puis aussi passer par la séparation, ce manque emmenant à la nostalgie extrême d'un Tout fait de paix et d'harmonie, quelque chose de profondément mélodieux, suave, lumineux, paisible, quelque chose qui porte le mot Amour.
La souffrance? Oui, elle peut se trouver trés loin, là où nous sommes totalement en vérité avec nous-mêmes, là où nous ne pouvons plus nous mentir et où seule la peur peut nous empêcher d'aller...
Mais si, tout au fond, on est descendu alors on a vu, on a perçu, c'est devenu limpide, clair, évident, logique, telle la solution d'un problème mathématique qui arrive soudain, nette, précise et réconfortante.
C'est seulement aprés que l'on trouve la source dans laquelle il va falloir encore apprendre à se laisser couler, à faire corps avec elle, à faire Un et accepter de prendre la forme de là où elle va nous emmener car c'est tout simplement de cette rencontre que se nourrit la Création.
C'est à cette source que je vais remonter mais je l'ignore encore à ce moment-là.
"Pourquoi faut-il donc tant souffrir pour être créateur?"
J'ai alors trouvé comme réponse que c'est parce qu'il faut redescendre à la source, dans les profondeurs de la terre afin de suivre son cours jusqu'à l'air libre, il faut passer par la solitude, une trés grande solitude pour découvrir la beauté de la vie, sa trés grande beauté, cette merveilleuse lumière et puis aussi passer par la séparation, ce manque emmenant à la nostalgie extrême d'un Tout fait de paix et d'harmonie, quelque chose de profondément mélodieux, suave, lumineux, paisible, quelque chose qui porte le mot Amour.
La souffrance? Oui, elle peut se trouver trés loin, là où nous sommes totalement en vérité avec nous-mêmes, là où nous ne pouvons plus nous mentir et où seule la peur peut nous empêcher d'aller...
Mais si, tout au fond, on est descendu alors on a vu, on a perçu, c'est devenu limpide, clair, évident, logique, telle la solution d'un problème mathématique qui arrive soudain, nette, précise et réconfortante.
C'est seulement aprés que l'on trouve la source dans laquelle il va falloir encore apprendre à se laisser couler, à faire corps avec elle, à faire Un et accepter de prendre la forme de là où elle va nous emmener car c'est tout simplement de cette rencontre que se nourrit la Création.
C'est à cette source que je vais remonter mais je l'ignore encore à ce moment-là.
Je trouve ma terre promise...
Aprés une magnifique journée ensoleillée, une pluie fine est arrivée ce matin nous mettant d'un seul coup dans l'ambiance automnale, il va s'agir sans perdre de temps de faire ramoner la cheminée et de commander du bois....
Mais reprenons ensemble ma route aprés toutes ces années d'où je sortais certes fragile, trés seule mais heureuse de cette nouvelle liberté. Aprés une si longue traversée et marche en solitaire vers l'essentiel de moi, devenue nomade, j'avais besoin de mettre mes racines en terre, j'avais besoin de paix au sein de la nature et des animaux, j'avais toujours rêvé d'une maison avec jardin, j'avais aussi la sensation étrange d'appartenir à un autre monde.
C'est alors que la Vie va me faire ce cadeau, un bout de terre entre ciel et terre, des chevreuils qui passent, des oiseaux partout, des animaux de toutes sortes et une belle terre argileuse, pure, secrète, étonnante, joueuse comme la vie. Une terre rouge, chaude, poreuse qui, au contact de l'eau qu'elle garde secrètement dans ses couches donne le désir de la malaxer, de la toucher, de la rouler, de la caresser entre ses doigts et de lui donner forme.Une terre riche qui trompe son monde en surface en apparaissant sèche, dure et aride, une terre de vigne, la terre de mon enfance, ma terre...
Je devais désormais façonner, mon corps allait devoir épouser son propre langage, donner forme à cette terre qui était mienne en construisant une maison, en créant un jardin, en créant des nouveaux ateliers mais aussi en faisant face à la solitude de mon âme. La forme que je vais donner à cette maison va tout simplement émerger de la manière dont j'ai envie de vivre à l'intérieur en tant que fruit de toute mon expérience de vie, maison bien plantée, adhérant bien au sol et faisant une avec lui. Soleil et espace à l'intérieur comme à l'extérieur. Grâce à cette terre et à cette maison, je vais me donner tous les petits bonheurs qui ont nourri une partie de mon enfance, je vais trés vite me remplir d'espace, de liberté, de soleil, de fleurs, de nature, de l'amour des animaux dont je me sens si proche, me sentant comblée de ce cadeau merveilleux de la vie.
Chaque jour, je vais rendre grâce pour ce qui m'avait été donné en remerciant la Création tout en sentant, en sachant que je devais continuer de créer et de me mettre plus que jamais au service de cette beauté de la vie.
Seulement, j'ignorais encore que mon voyage intérieur allait parcourir de nouvelles profondeurs...
Etre seule avec soi-même, c'est se créer libre...
Alors, c'est en effet seule dans cette maison du bout du monde, dernière maison d'un petit hameau tout en hauteur que j'allais me retrouver dans une solitude que j'allais devoir affronter et apprivoiser...Il le fallait bien car je ne pouvais pas tricher...
Mais que va donc faire la Vie en moi?
Mais reprenons ensemble ma route aprés toutes ces années d'où je sortais certes fragile, trés seule mais heureuse de cette nouvelle liberté. Aprés une si longue traversée et marche en solitaire vers l'essentiel de moi, devenue nomade, j'avais besoin de mettre mes racines en terre, j'avais besoin de paix au sein de la nature et des animaux, j'avais toujours rêvé d'une maison avec jardin, j'avais aussi la sensation étrange d'appartenir à un autre monde.
C'est alors que la Vie va me faire ce cadeau, un bout de terre entre ciel et terre, des chevreuils qui passent, des oiseaux partout, des animaux de toutes sortes et une belle terre argileuse, pure, secrète, étonnante, joueuse comme la vie. Une terre rouge, chaude, poreuse qui, au contact de l'eau qu'elle garde secrètement dans ses couches donne le désir de la malaxer, de la toucher, de la rouler, de la caresser entre ses doigts et de lui donner forme.Une terre riche qui trompe son monde en surface en apparaissant sèche, dure et aride, une terre de vigne, la terre de mon enfance, ma terre...
Je devais désormais façonner, mon corps allait devoir épouser son propre langage, donner forme à cette terre qui était mienne en construisant une maison, en créant un jardin, en créant des nouveaux ateliers mais aussi en faisant face à la solitude de mon âme. La forme que je vais donner à cette maison va tout simplement émerger de la manière dont j'ai envie de vivre à l'intérieur en tant que fruit de toute mon expérience de vie, maison bien plantée, adhérant bien au sol et faisant une avec lui. Soleil et espace à l'intérieur comme à l'extérieur. Grâce à cette terre et à cette maison, je vais me donner tous les petits bonheurs qui ont nourri une partie de mon enfance, je vais trés vite me remplir d'espace, de liberté, de soleil, de fleurs, de nature, de l'amour des animaux dont je me sens si proche, me sentant comblée de ce cadeau merveilleux de la vie.
Chaque jour, je vais rendre grâce pour ce qui m'avait été donné en remerciant la Création tout en sentant, en sachant que je devais continuer de créer et de me mettre plus que jamais au service de cette beauté de la vie.
Seulement, j'ignorais encore que mon voyage intérieur allait parcourir de nouvelles profondeurs...
Etre seule avec soi-même, c'est se créer libre...
Alors, c'est en effet seule dans cette maison du bout du monde, dernière maison d'un petit hameau tout en hauteur que j'allais me retrouver dans une solitude que j'allais devoir affronter et apprivoiser...Il le fallait bien car je ne pouvais pas tricher...
Mais que va donc faire la Vie en moi?
lundi 13 septembre 2010
Etre vivant...
Etre vivant, c'est pouvoir entendre et dire ce que l'on ressent, c'est entrer dans ce beau mouvement de la vie en nous, c'est pouvoir déployer sa fluidité grâce à l'utilisation du langage, ces mots qui détiennent repliées en eux tant de sensations superposées et souvent surprenantes.
Tout enfant a besoin pour vivre heureux de connaître le Beau, le Bien, le Bon, il a besoin d'être entraîné à l'observer et à le partager avec un adulte. Il doit être conduit à exprimer ses sensations, à ce qu'il ressent devant tout ce qu'il vit que ce soit une fleur, une personne, la caresse d'un animal, un beau paysage et combien d'autres choses, cette attitude éducative lui permettant de découvrir en lui qui il est et à son rythme.
Tout enfant a besoin pour vivre heureux de connaître le Beau, le Bien, le Bon, il a besoin d'être entraîné à l'observer et à le partager avec un adulte. Il doit être conduit à exprimer ses sensations, à ce qu'il ressent devant tout ce qu'il vit que ce soit une fleur, une personne, la caresse d'un animal, un beau paysage et combien d'autres choses, cette attitude éducative lui permettant de découvrir en lui qui il est et à son rythme.
dimanche 12 septembre 2010
Jean-Marie Pelt
"Si on a vu pousser des pommes de terre ou des poireaux, on n'est pas le même que si on n'a jamais vu que des voitures ou des jeux video"
Ma grand-mère...ce beau cadeau de mon enfance.
Avant de parcourir avec vous encore quelques années, je désire m'arrêter quelques instants pour rendre un hommage à ma grand-mère maternelle. Je peux vraiment dire aujourd'hui que je n'aurais jamais pu affronter seule ce chemin d'épreuves qui fut le mien si je n'avais eu pour exemple tout d'abord le courage de ma mère, les valeurs protestantes de mes parents et surtout les fondations que me donna cette grand-mère le temps d'une vie de vacances, une véritable bouffée d'oxygène au sein de mon ennui, de la peur et de la solitude que je connaissais le reste de l'année.C'était une grand-mère qui travaillait toujours en sifflant ou en chantant...
Ce furent des vacances à la campagne où j'allais apprendre la vie, une vie toute simple, le travail et le goût de l'effort.C'était une vie de partage et de convivialité faite d'apprentissage, de joie de travailler,de joie aussi de jouer et de réussir dans ce que j'étais capable de faire, on me montrait l'exemple,on me faisait confiance. Je faisais comme elle et avec elle.
J'ai envie de vous partager un peu ces souvenirs...
Il y a tout d'abord la tartine de bon pain par laquelle je termine mon repas sur les genoux de cette grand-mère, le jardin où je bêche la terre, ratisse, sème, arrose, porte la brouette, les animaux à qui je donne à manger et dont je nettoie les cages, le bois que je fends avec une hache pour ensuite le ranger soigneusement en tas. J'apprends à fabriquer du savon, de la bière à mettrre ensuite en bouteille. Et ce grenier où j'adore monter et qui a une odeur toute particulière avec ce lard qui sèche, suspendu à une poutre...Dehors, sur le perron, il y a une niche à chien dans laquelle je vais souvent me mettre, c'est comme une petite maison pour moi. Lorsque Pâques arrive et les beaux jours avec, c'est le signe de la grande lessive...On allume un réchaud dans le jardin et on fait cuire doucement les draps dans une grande lessiveuse, accompagnés par la musique d'un petit jet qui remonte indéfiniment pour être ensuite tapés et rincés à grande eau pour finir ensuite suspendus sur de grandes cordes , flottant au vent et sentant bon....On joue le soir autour de la table à des jeux de société, l'argent est représenté par des haricots en grains et je me réveille le matin avec un jaune d'oeuf battu dans une goutte de porto en guise de fortifiant...
Je vais aussi apprendre à traire les vaches aprés avoir été baptisée à ma première entrée dans l'étable par un jet de lait...J'apprends à lever la crème de ce lait pour la battre ensuite et la voir se transformer doucement en beurre, j'emmène les vaches au pré, je ramasse les pissenlits dans les taupinières, je fais du feu dans les vieux troncs d'arbres en compagnie de mes frères. On va chercher l'eau à la fontaine, je peux planter ce que je veux dans le potager, j'ai une place pour moi et je m'émerveille de voir les petits pois sortir et grandir, je fouille la terre pour trouver les pommes de terre, le fermier mange sa pomme avec un canif qu'il sort de sa poche, je fais les vendanges, j'apprends à tailler les sarments de vigne, je porte de lourds paniers d'engrais.
Dans un grand drap étendu sous l'arbre que l'on secoue, je ramasse les mirabelles qui vont ensuite partir dans un grand tonneau pour une future eau de vie.
Ce fut ainsi qu'enfant, j'avais appris à utiliser mes mains, j'avais appris l'effort, la persévérance, la satisfaction du travail accompli, j'étais au contact de la nature, de la terre, des saisons, du mouvement de la vie, je regardais faire, je nourrissais mon corps et mon âme en observant, en découvrant, en maniant, en expérimentant, en créant, en ressentant...Je développais toute une sensibilité à la vie au contact de cette nature, j'apprenais le bon sens, celui qui allait ensuite me servir et être le guide de mon intuition tout au long de ma route.
Et bien sûr lorsque ces vacances se terminaient, je pleurais toujours dans la voiture du retour....
C'était une parenthèse de vrai bonheur auprés de quelqu'un dont je me sentais regardée, aimée et qui a beaucoup compté dans ma jeune vie, elle m'a donné ces bases solides sur lesquelles j'ai pu toujours compter.
C'est elle seule qui m'a donné le goût de l'amour , de la sagesse et du véritable sens de la simplicité de la vie.
Pour un enfant, une seule personne qui pose sur lui un regard de bienveillance et d'amour est le plus beau cadeau qui soit et son meilleur enseignant reste la nature qui est le maître de la vie. Nous en reparlerons plus loin avec l'éducation.
Ce furent des vacances à la campagne où j'allais apprendre la vie, une vie toute simple, le travail et le goût de l'effort.C'était une vie de partage et de convivialité faite d'apprentissage, de joie de travailler,de joie aussi de jouer et de réussir dans ce que j'étais capable de faire, on me montrait l'exemple,on me faisait confiance. Je faisais comme elle et avec elle.
J'ai envie de vous partager un peu ces souvenirs...
Il y a tout d'abord la tartine de bon pain par laquelle je termine mon repas sur les genoux de cette grand-mère, le jardin où je bêche la terre, ratisse, sème, arrose, porte la brouette, les animaux à qui je donne à manger et dont je nettoie les cages, le bois que je fends avec une hache pour ensuite le ranger soigneusement en tas. J'apprends à fabriquer du savon, de la bière à mettrre ensuite en bouteille. Et ce grenier où j'adore monter et qui a une odeur toute particulière avec ce lard qui sèche, suspendu à une poutre...Dehors, sur le perron, il y a une niche à chien dans laquelle je vais souvent me mettre, c'est comme une petite maison pour moi. Lorsque Pâques arrive et les beaux jours avec, c'est le signe de la grande lessive...On allume un réchaud dans le jardin et on fait cuire doucement les draps dans une grande lessiveuse, accompagnés par la musique d'un petit jet qui remonte indéfiniment pour être ensuite tapés et rincés à grande eau pour finir ensuite suspendus sur de grandes cordes , flottant au vent et sentant bon....On joue le soir autour de la table à des jeux de société, l'argent est représenté par des haricots en grains et je me réveille le matin avec un jaune d'oeuf battu dans une goutte de porto en guise de fortifiant...
Je vais aussi apprendre à traire les vaches aprés avoir été baptisée à ma première entrée dans l'étable par un jet de lait...J'apprends à lever la crème de ce lait pour la battre ensuite et la voir se transformer doucement en beurre, j'emmène les vaches au pré, je ramasse les pissenlits dans les taupinières, je fais du feu dans les vieux troncs d'arbres en compagnie de mes frères. On va chercher l'eau à la fontaine, je peux planter ce que je veux dans le potager, j'ai une place pour moi et je m'émerveille de voir les petits pois sortir et grandir, je fouille la terre pour trouver les pommes de terre, le fermier mange sa pomme avec un canif qu'il sort de sa poche, je fais les vendanges, j'apprends à tailler les sarments de vigne, je porte de lourds paniers d'engrais.
Dans un grand drap étendu sous l'arbre que l'on secoue, je ramasse les mirabelles qui vont ensuite partir dans un grand tonneau pour une future eau de vie.
Ce fut ainsi qu'enfant, j'avais appris à utiliser mes mains, j'avais appris l'effort, la persévérance, la satisfaction du travail accompli, j'étais au contact de la nature, de la terre, des saisons, du mouvement de la vie, je regardais faire, je nourrissais mon corps et mon âme en observant, en découvrant, en maniant, en expérimentant, en créant, en ressentant...Je développais toute une sensibilité à la vie au contact de cette nature, j'apprenais le bon sens, celui qui allait ensuite me servir et être le guide de mon intuition tout au long de ma route.
Et bien sûr lorsque ces vacances se terminaient, je pleurais toujours dans la voiture du retour....
C'était une parenthèse de vrai bonheur auprés de quelqu'un dont je me sentais regardée, aimée et qui a beaucoup compté dans ma jeune vie, elle m'a donné ces bases solides sur lesquelles j'ai pu toujours compter.
C'est elle seule qui m'a donné le goût de l'amour , de la sagesse et du véritable sens de la simplicité de la vie.
Pour un enfant, une seule personne qui pose sur lui un regard de bienveillance et d'amour est le plus beau cadeau qui soit et son meilleur enseignant reste la nature qui est le maître de la vie. Nous en reparlerons plus loin avec l'éducation.
vendredi 10 septembre 2010
L'image du galet
Bon, je vous avais promis des photos de mon jardin seulement je dois apprendre à me servir de l'appareil en question mais ça ne va pas tarder....
Aujourd'hui, j'ai envie de vous proposer une image:
Celle d'un galet ou d'une pierre que l'on lance ou jette dans l'eau. Alors que la surface de l'eau est plane, paisible, tranquille, ondulante, le galet vient la frapper à un endroit précis puis il s'enfonce en tournoyant dans son épaisseur pour se poser enfin sur le fond.
En surface, l'impact du galet qui a touché l'eau à un moment précis va laisser une empreinte, une impression sous forme d'oscillations puis ce galet va descendre en spirale en traversant la densité, l'épaisseur de l'eau suivant des remous et suivant un mouvement particulier qui lui est propre, se chargeant durant la traversée de sensations particulières ayant un contenu pour ensuite se poser sur le fond avec une perception globale de tout le déroulement de cette action .
Réalité objective de l'impact, ses conséquences, une relation de cause à effet et une perception trés vite occultée et oubliée alors qu'en surface, le trouble lui-même a disparu !
Pour moi, cette image représente symboliquement le mouvement de l'histoire d'une vie.
Ce galet peut se résigner à être oublié à jamais tout comme il peut aussi peser trés fort et chercher à sortir, identique à une âme qui cherche à se libérer.
N'y a t-il pas une similitude avec le départ de notre vie, conçus que nous sommes dans l'eau matricielle?
Retraverser cette eau, ouvrir la porte à toutes ces sensations qui ont construit une vie dans une empreinte oubliée, faire enfin jaillir le galet hors de l'eau tel un feu d'artifice qui vient offrir la réponse de la forme et du mouvement qu'il prit lors de son impact et de sa descente, n'est-ce pas extraordinaire?
D'ailleurs, ce désir de jaillir du galet ou de la vie ne vient-il pas du manque de lumière, d'être resté dans l'ombre si longtemps? Le manque engendre toujours le désir.
Entendez-vous battre votre coeur? Etes-vous conscient de votre propre respiration?
Avez-vous conscience de cette chance de respirer et du goût que cela a?
Il y a tant de galets oubliés au fond porteurs de tant de non-amour, de souffrances inconscientes, de refoulements d'enfance, de manque d'estime de soi, de mensonge avec soi-même, tant de galets qui traduisent l'empreinte de tout un passé émotionnel d'enfant, de bébé, de foetus...
Les voilà les sensations....Je n'ai pas été respecté, j'ai été humilié, on s'est moqué de moi, je ne me sentais pas capable, j'avais peur, je n'avais pas confiance en moi, je me suis senti rejeté, délaissé, abandonné, j'avais besoin d'être aimé, d'être entendu, reconnu mais je ne pouvais pas m'exprimer et je me suis tellement senti coupable de tout cela, je me croyais méchant, etc, etc.
Toutes ces sensations qui vont engendrer ensuite tant de sentiments et de comportements négatifs, masochistes et destructeurs.
Aucun acte n'est jamais neutre dans la vie, tout se tient.
Aujourd'hui, j'ai envie de vous proposer une image:
Celle d'un galet ou d'une pierre que l'on lance ou jette dans l'eau. Alors que la surface de l'eau est plane, paisible, tranquille, ondulante, le galet vient la frapper à un endroit précis puis il s'enfonce en tournoyant dans son épaisseur pour se poser enfin sur le fond.
En surface, l'impact du galet qui a touché l'eau à un moment précis va laisser une empreinte, une impression sous forme d'oscillations puis ce galet va descendre en spirale en traversant la densité, l'épaisseur de l'eau suivant des remous et suivant un mouvement particulier qui lui est propre, se chargeant durant la traversée de sensations particulières ayant un contenu pour ensuite se poser sur le fond avec une perception globale de tout le déroulement de cette action .
Réalité objective de l'impact, ses conséquences, une relation de cause à effet et une perception trés vite occultée et oubliée alors qu'en surface, le trouble lui-même a disparu !
Pour moi, cette image représente symboliquement le mouvement de l'histoire d'une vie.
Ce galet peut se résigner à être oublié à jamais tout comme il peut aussi peser trés fort et chercher à sortir, identique à une âme qui cherche à se libérer.
N'y a t-il pas une similitude avec le départ de notre vie, conçus que nous sommes dans l'eau matricielle?
Retraverser cette eau, ouvrir la porte à toutes ces sensations qui ont construit une vie dans une empreinte oubliée, faire enfin jaillir le galet hors de l'eau tel un feu d'artifice qui vient offrir la réponse de la forme et du mouvement qu'il prit lors de son impact et de sa descente, n'est-ce pas extraordinaire?
D'ailleurs, ce désir de jaillir du galet ou de la vie ne vient-il pas du manque de lumière, d'être resté dans l'ombre si longtemps? Le manque engendre toujours le désir.
Entendez-vous battre votre coeur? Etes-vous conscient de votre propre respiration?
Avez-vous conscience de cette chance de respirer et du goût que cela a?
Il y a tant de galets oubliés au fond porteurs de tant de non-amour, de souffrances inconscientes, de refoulements d'enfance, de manque d'estime de soi, de mensonge avec soi-même, tant de galets qui traduisent l'empreinte de tout un passé émotionnel d'enfant, de bébé, de foetus...
Les voilà les sensations....Je n'ai pas été respecté, j'ai été humilié, on s'est moqué de moi, je ne me sentais pas capable, j'avais peur, je n'avais pas confiance en moi, je me suis senti rejeté, délaissé, abandonné, j'avais besoin d'être aimé, d'être entendu, reconnu mais je ne pouvais pas m'exprimer et je me suis tellement senti coupable de tout cela, je me croyais méchant, etc, etc.
Toutes ces sensations qui vont engendrer ensuite tant de sentiments et de comportements négatifs, masochistes et destructeurs.
Aucun acte n'est jamais neutre dans la vie, tout se tient.
jeudi 9 septembre 2010
Rencontre avec la sensation interne corporelle...
Bonjour,
En ce moment, j'ai du temps pour écrire, donc me revoilà !
Ce matin, j'ai envie de vous parler de la Sensation, cette amie qui allait m'accompagner toutes ces années.
Comme je vous le disais déjà, je suis tombée sur elle à un moment de ma vie où je ne m'y attendais pas et je me suis laissée emmener à un étage de moi-même où je n'étais jamais allée. J'ai alors écouté ce qu'elle avait à me dire en me laissant touchée de l'intérieur, découvrant ma fragilité, mes vraies valeurs de même qu'une réalité douloureuse de ce corps qui était le mien. J'ai aussi trés vite compris que les profondeurs de ce corps contenaient une vérité et que c'était là que se situait le Jeu de la vie, que de chaque traversée jaillissait un mouvement naturel de l'ordre d'une respiration, d'une forme de liberté, d'un bien-être corporel qui était suivi d'une immense détente.
Descendre dans les profondeurs d'une sensation rend vivant tout en donnant le désir de remonter, de s'élever, de s'envoler et c'est grâce à ce mouvement que l'on y prend goût, que l'on en découvre la saveur de par l'expérience renouvelée, une expérience qui nous fait d'abord descendre dans le noir, une descente dans la matière, épaisseur parasitée par les années, une descente en aveugle et en confiance grâce à cette liberté intérieure qui s'en suit.
C'est comme si on descendait ( comme dans un ascenseur) dans une poche qui va se vider peu à peu, laissant la place à un mouvement créateur, à une énergie transformée, c'est comme un va et vient incessant entre la peur et la découverte de soi, une spirale qui se descend et se remonte, c'est comme un ballet, une danse qui devient un jour fonctionnement immédiat et continu, un ballet au sein duquel esprit et matière, corps et tête sont alors en relation permanente et s'interpénètrent en nous confiant peu à peu le secret de la belle vibration de vérité....
Se laisser accompagner par elle m'a toujours fait penser à l'image d'un entonnoir dans lequel on descend et ce qui sort ensuite par l'étroitesse du goulot est l'essence même de ce qui Est en terme de réalité.
A chaque fois que l'on ouvre une porte sur cette inconnue quelle qu'elle soit, que l'on va dans ce qui est là, dans l'instant, c'est comme si nous descendions dans une concentration de vibrations qui ont modelé, façonné notre matière comme nous l'avons vu dans mon témoignage sous formes d'ondes superposées, de sons, de mots oubliés qui se déroulent, se déplient et parmi lesquels se tapit toute l'expression de nos véritables sentiments et mouvements psychiques.
En les dépliant, ils se découvrent à nous et s'inversent dans un processus fantastique en passant d'un état à un autre qu'il nous suffit d'observer avec grande attention.
Grâce à leur expression, nous passons à chaque fois d'un certain niveau d'inconscience comme si nous étions endormis à une nouvelle étape de conscience qui nous accompagne doucement vers un monde suprasensible, une nouvelle conscience....
Je dirais que c'est comme une lumière qui se trouverait tout au fond et qui vient nous révéler le Beau de nous-même en nous libérant de l'entrave, de l'entropie comme une source de vie dont on peut alors suivre le cours grâce à l'émanation de notre conscience.( Ce phénomène me fait penser aux trous noirs dans l'univers...)
C'est en se laissant ainsi pénétrer de cette vie qui est en nous, en se permettant de reconnaître ce que l'on éprouve, en s'appuyant sur ce que l'on ressent au moment où on le vit que nous sommes conduit à retraiter notre attitude intérieure.C'est grâce à sa manifestation que nous pouvons avoir la possibilité de faire des choix justes et positifs pour nous-mêmes.
Un pasteur protestant disait: "Dieu est présent en chacun de nous et notre capacité à le percevoir est localisé dans notre lobe temporal droit à l'intérieur de la scissure de Sylvius."
Oui, deux hémisphères qui sont au service l'un de l'autre pour une rencontre, une synthèse, une analyse au service d'une émotion à transformer et d'une conscience divine.
Je suis personnellement en admiration devant un tel processus, une telle perfection de cette vie en nous et c'est la raison pour laquelle je l'appelle mon amie, une amie fidèle qui m'a beaucoup donné en me permettant tout d'abord de beaucoup pleurer, d'apprendre à m'aimer et de poser en moi une confiance me permettant lors de cette longue traversée de retrouver peu à peu la joie profonde....
C'est ainsi qu'une porte fermée jadis peut s'ouvrir à nous.
Cette sensation interne et corporelle en nous, c'est le souffle vital, l'émanation de notre conscience et ni la biologie ni la physique ne peuvent l'élucider car elle leur paraît inexplicable ni même mesurable. La réflexion cérébrale, quant à elle, ne peut pas la cerner ni même la décrire car on ne peut que la revivre de l'intérieur, conservée qu'elle est sous forme de tensions et seule son expression la ramène à la conscience.( cf l'enfermement)
Elle est beauté universelle et il n'appartient qu'à nous tous de la rejoindre afin de laisser s'ouvrir le bouton de notre fleur respective.
L'éducation occidentale qui est la nôtre a perdu le goût de Ressentir en laissant la place à une pensée toute puissante, à l'interprétation, au jugement et nous ne savons plus utiliser cet aller et retour nécessaire à toute harmonie et action juste. Nous pouvons même en avoir peur.
Si nous passons à côté de notre vie sans y participer de l'intérieur, nous connaîtrons cette terrible notion de vide, sans pouvoir devenir cet Arbre qui donne un jour le fruit....
A trés trés bientôt...
En ce moment, j'ai du temps pour écrire, donc me revoilà !
Ce matin, j'ai envie de vous parler de la Sensation, cette amie qui allait m'accompagner toutes ces années.
Comme je vous le disais déjà, je suis tombée sur elle à un moment de ma vie où je ne m'y attendais pas et je me suis laissée emmener à un étage de moi-même où je n'étais jamais allée. J'ai alors écouté ce qu'elle avait à me dire en me laissant touchée de l'intérieur, découvrant ma fragilité, mes vraies valeurs de même qu'une réalité douloureuse de ce corps qui était le mien. J'ai aussi trés vite compris que les profondeurs de ce corps contenaient une vérité et que c'était là que se situait le Jeu de la vie, que de chaque traversée jaillissait un mouvement naturel de l'ordre d'une respiration, d'une forme de liberté, d'un bien-être corporel qui était suivi d'une immense détente.
Descendre dans les profondeurs d'une sensation rend vivant tout en donnant le désir de remonter, de s'élever, de s'envoler et c'est grâce à ce mouvement que l'on y prend goût, que l'on en découvre la saveur de par l'expérience renouvelée, une expérience qui nous fait d'abord descendre dans le noir, une descente dans la matière, épaisseur parasitée par les années, une descente en aveugle et en confiance grâce à cette liberté intérieure qui s'en suit.
C'est comme si on descendait ( comme dans un ascenseur) dans une poche qui va se vider peu à peu, laissant la place à un mouvement créateur, à une énergie transformée, c'est comme un va et vient incessant entre la peur et la découverte de soi, une spirale qui se descend et se remonte, c'est comme un ballet, une danse qui devient un jour fonctionnement immédiat et continu, un ballet au sein duquel esprit et matière, corps et tête sont alors en relation permanente et s'interpénètrent en nous confiant peu à peu le secret de la belle vibration de vérité....
Se laisser accompagner par elle m'a toujours fait penser à l'image d'un entonnoir dans lequel on descend et ce qui sort ensuite par l'étroitesse du goulot est l'essence même de ce qui Est en terme de réalité.
A chaque fois que l'on ouvre une porte sur cette inconnue quelle qu'elle soit, que l'on va dans ce qui est là, dans l'instant, c'est comme si nous descendions dans une concentration de vibrations qui ont modelé, façonné notre matière comme nous l'avons vu dans mon témoignage sous formes d'ondes superposées, de sons, de mots oubliés qui se déroulent, se déplient et parmi lesquels se tapit toute l'expression de nos véritables sentiments et mouvements psychiques.
En les dépliant, ils se découvrent à nous et s'inversent dans un processus fantastique en passant d'un état à un autre qu'il nous suffit d'observer avec grande attention.
Grâce à leur expression, nous passons à chaque fois d'un certain niveau d'inconscience comme si nous étions endormis à une nouvelle étape de conscience qui nous accompagne doucement vers un monde suprasensible, une nouvelle conscience....
Je dirais que c'est comme une lumière qui se trouverait tout au fond et qui vient nous révéler le Beau de nous-même en nous libérant de l'entrave, de l'entropie comme une source de vie dont on peut alors suivre le cours grâce à l'émanation de notre conscience.( Ce phénomène me fait penser aux trous noirs dans l'univers...)
C'est en se laissant ainsi pénétrer de cette vie qui est en nous, en se permettant de reconnaître ce que l'on éprouve, en s'appuyant sur ce que l'on ressent au moment où on le vit que nous sommes conduit à retraiter notre attitude intérieure.C'est grâce à sa manifestation que nous pouvons avoir la possibilité de faire des choix justes et positifs pour nous-mêmes.
Un pasteur protestant disait: "Dieu est présent en chacun de nous et notre capacité à le percevoir est localisé dans notre lobe temporal droit à l'intérieur de la scissure de Sylvius."
Oui, deux hémisphères qui sont au service l'un de l'autre pour une rencontre, une synthèse, une analyse au service d'une émotion à transformer et d'une conscience divine.
Je suis personnellement en admiration devant un tel processus, une telle perfection de cette vie en nous et c'est la raison pour laquelle je l'appelle mon amie, une amie fidèle qui m'a beaucoup donné en me permettant tout d'abord de beaucoup pleurer, d'apprendre à m'aimer et de poser en moi une confiance me permettant lors de cette longue traversée de retrouver peu à peu la joie profonde....
C'est ainsi qu'une porte fermée jadis peut s'ouvrir à nous.
Cette sensation interne et corporelle en nous, c'est le souffle vital, l'émanation de notre conscience et ni la biologie ni la physique ne peuvent l'élucider car elle leur paraît inexplicable ni même mesurable. La réflexion cérébrale, quant à elle, ne peut pas la cerner ni même la décrire car on ne peut que la revivre de l'intérieur, conservée qu'elle est sous forme de tensions et seule son expression la ramène à la conscience.( cf l'enfermement)
Elle est beauté universelle et il n'appartient qu'à nous tous de la rejoindre afin de laisser s'ouvrir le bouton de notre fleur respective.
L'éducation occidentale qui est la nôtre a perdu le goût de Ressentir en laissant la place à une pensée toute puissante, à l'interprétation, au jugement et nous ne savons plus utiliser cet aller et retour nécessaire à toute harmonie et action juste. Nous pouvons même en avoir peur.
Si nous passons à côté de notre vie sans y participer de l'intérieur, nous connaîtrons cette terrible notion de vide, sans pouvoir devenir cet Arbre qui donne un jour le fruit....
A trés trés bientôt...
mardi 7 septembre 2010
Gandhi
" La seule possibilité de se libérer d'une émotion est de la ressentir...L'émotion est corporelle."
La traversée sur l'océan se termine enfin...
Les feuilles jaunissent...et commencent à tomber. La lumière est toujours aussi belle et douce, c'est si bon de se promener dans le jardin le matin, de vibrer à chaque arbuste ou fleur qui sont sur mon passage, je regarde comment ils vont et ce que je vais devoir faire en cet automne qui approche à grands pas. Ce sont tous des amis. L'eau manque dans la nature.
Je reprends mon récit alors que je me demande ce que l'on m'a fait....
Or, c'est seulement en poursuivant mon chemin que je vais le découvrir.
Pour le moment présent, je vais laisser derrière moi la toile éclatée de ma vie d'enfant, j'ai retraversé tout un monde d'émotions et de sensations, un monde d'ombre et de ténèbres, tout un temps où j'ai du beaucoup pleurer. Nous sommes devant l'histoire d'une petite fille née par forceps en fin de guerre, un bébé sur lequel on tire dessus, que l'on force à sortir, une petite fille aux terribles marques rouges, une petite fille qui ne marchera qu'à dix-huit mois, suspendue aux jupes de sa mère qui ne peut s'occuper d'elle, étant à nouveau enceinte, un petit frère qui arrive, un bébé qui se laisse mourir et est sauvé de justesse, la terrible angoisse d'une mère...une petite fille qui a envie et besoin de marcher, qui a besoin d'aide pour se tenir debout, qui a besoin qu'on s'occupe d'elle et qui se sent seule, non-aimée, abandonnée et coupable de cela.
Sa porte de survie va être l'amour, elle va se plier, s'incliner, vous savez, comme une plante qui manque d'eau, elle va répondre à toute demande de celle dont elle a tant besoin de se sentir aimée, petit oiseau qui va se casser l'aile, l'omoplate, en dansant sur son lit et désormais s'empêcher de voler, petit oiseau qui, en se brisant l'aile, va briser son envol naturel, ne va savoir que pleurer et se mettre à vivre pour cette mère, par elle, afin peut-être de ne plus se sentir coupable...Elle se courbe, se plie, s'agenouille même, se ronge les ongles d'impuissance et comme elle ne sait pas faire de mal, elle va rester silencieuse.
Elle s'entendra dire souvent: "Ma pauvre fille, tiens-toi droite, tu ne sais pas marcher, tu traînes les pieds, tu n'es jamais contente."
Petite fille devenue triste et molle comme une plante manquant de lumière, d'énergie, d'amour, une plante qui s'étiole, s'affaiblit et devient blanche. Evanouissements, saignements de nez, il y a l'ennui, tant de peurs et ce martinet qui fait si mal et est si injuste...Obligée, toujours obligée, forcée d'obéir, de manger, de se courber devant l'autorité, elle va voler dans ses rêves en battant des ailes pour s'élever comme un oiseau qui veut s'envoler, elle s'arrange seule de ses douleurs.
Tous ces comportements d'adultes que l'enfant ne comprend pas puis on va tuer son élan de réussite en classe, elle va abandonner, elle va s'abandonner, son dos va s'arrondir, torture de la gymnastique corrective et désormais soumise à toute autorité, elle s'emprisonne, s'empêche de respirer, s'échappe de la réalité, va oublier le mal en sélectionnant sa mémoire, seule manière qu'elle trouve afin de ne pas détruire le beau qui est en elle, elle va rêver, lire, dessiner, les années vont passer, elle traîne toujours les pieds...
Anesthésiée de toute une partie de mon corps, je ne savais pas ce qui était bon pour moi, on ne me l'avait jamais appris, j'avais seulement appris à me résigner, à accepter le malheur, à porter ma croix tout comme ma mère et c'est ainsi que j'avais déroulé mon fil de vie, que j'avais tissé ma toile, que je lui avais donné forme sans rien savoir de la vie.
Jusqu'au choc, à la déchirure...qui sont venus réveiller ma conscience, tout semblait en effet parfait à l'extérieur, il fallut la mort de mon petit frère, de ma grand-mère, de mon père et enfin l'abandon du père de mes enfants pour que je me noie, que je touche le fond, que je perde tous mes repères pour trouver le désir de remonter à la surface.Je suis alors revenue au début de mon récit sur ce blog.
Voici tout ce que je vais laisser derrière moi.
On pourrait se demander: mais qu'est-ce que cette traversée lui a apporté?
La connaissance de soi tout simplement où tout devient clair, simple, évident et surtout où tout s'enchaîne dans cette relation de cause à effet qui mène le monde, cette connaissance qui amène solidité intérieure, maturité et authenticité dans les rapports humains et surtout une exigence pour soi-même en vérité avec soi. On ne peut plus se mentir puisque l'on sait, on a besoin d'être toujours juste avec ce que l'on dit et ce que l'on fait.
Sans oublier que j'ai été capable d'aimer de tout mon corps et de toute mon âme, je me suis mutilée certes mais aussi fortifiée profondément, je me suis perdue pour mieux me retrouver.
Je marchais enfin comme une grande, j'étais vivante et libre.
C'est alors que ma mère s'en allait à son tour, j'étais désormais seule.
Et mon voyage allait continuer....
Je reprends mon récit alors que je me demande ce que l'on m'a fait....
Or, c'est seulement en poursuivant mon chemin que je vais le découvrir.
Pour le moment présent, je vais laisser derrière moi la toile éclatée de ma vie d'enfant, j'ai retraversé tout un monde d'émotions et de sensations, un monde d'ombre et de ténèbres, tout un temps où j'ai du beaucoup pleurer. Nous sommes devant l'histoire d'une petite fille née par forceps en fin de guerre, un bébé sur lequel on tire dessus, que l'on force à sortir, une petite fille aux terribles marques rouges, une petite fille qui ne marchera qu'à dix-huit mois, suspendue aux jupes de sa mère qui ne peut s'occuper d'elle, étant à nouveau enceinte, un petit frère qui arrive, un bébé qui se laisse mourir et est sauvé de justesse, la terrible angoisse d'une mère...une petite fille qui a envie et besoin de marcher, qui a besoin d'aide pour se tenir debout, qui a besoin qu'on s'occupe d'elle et qui se sent seule, non-aimée, abandonnée et coupable de cela.
Sa porte de survie va être l'amour, elle va se plier, s'incliner, vous savez, comme une plante qui manque d'eau, elle va répondre à toute demande de celle dont elle a tant besoin de se sentir aimée, petit oiseau qui va se casser l'aile, l'omoplate, en dansant sur son lit et désormais s'empêcher de voler, petit oiseau qui, en se brisant l'aile, va briser son envol naturel, ne va savoir que pleurer et se mettre à vivre pour cette mère, par elle, afin peut-être de ne plus se sentir coupable...Elle se courbe, se plie, s'agenouille même, se ronge les ongles d'impuissance et comme elle ne sait pas faire de mal, elle va rester silencieuse.
Elle s'entendra dire souvent: "Ma pauvre fille, tiens-toi droite, tu ne sais pas marcher, tu traînes les pieds, tu n'es jamais contente."
Petite fille devenue triste et molle comme une plante manquant de lumière, d'énergie, d'amour, une plante qui s'étiole, s'affaiblit et devient blanche. Evanouissements, saignements de nez, il y a l'ennui, tant de peurs et ce martinet qui fait si mal et est si injuste...Obligée, toujours obligée, forcée d'obéir, de manger, de se courber devant l'autorité, elle va voler dans ses rêves en battant des ailes pour s'élever comme un oiseau qui veut s'envoler, elle s'arrange seule de ses douleurs.
Tous ces comportements d'adultes que l'enfant ne comprend pas puis on va tuer son élan de réussite en classe, elle va abandonner, elle va s'abandonner, son dos va s'arrondir, torture de la gymnastique corrective et désormais soumise à toute autorité, elle s'emprisonne, s'empêche de respirer, s'échappe de la réalité, va oublier le mal en sélectionnant sa mémoire, seule manière qu'elle trouve afin de ne pas détruire le beau qui est en elle, elle va rêver, lire, dessiner, les années vont passer, elle traîne toujours les pieds...
Anesthésiée de toute une partie de mon corps, je ne savais pas ce qui était bon pour moi, on ne me l'avait jamais appris, j'avais seulement appris à me résigner, à accepter le malheur, à porter ma croix tout comme ma mère et c'est ainsi que j'avais déroulé mon fil de vie, que j'avais tissé ma toile, que je lui avais donné forme sans rien savoir de la vie.
Jusqu'au choc, à la déchirure...qui sont venus réveiller ma conscience, tout semblait en effet parfait à l'extérieur, il fallut la mort de mon petit frère, de ma grand-mère, de mon père et enfin l'abandon du père de mes enfants pour que je me noie, que je touche le fond, que je perde tous mes repères pour trouver le désir de remonter à la surface.Je suis alors revenue au début de mon récit sur ce blog.
Voici tout ce que je vais laisser derrière moi.
On pourrait se demander: mais qu'est-ce que cette traversée lui a apporté?
La connaissance de soi tout simplement où tout devient clair, simple, évident et surtout où tout s'enchaîne dans cette relation de cause à effet qui mène le monde, cette connaissance qui amène solidité intérieure, maturité et authenticité dans les rapports humains et surtout une exigence pour soi-même en vérité avec soi. On ne peut plus se mentir puisque l'on sait, on a besoin d'être toujours juste avec ce que l'on dit et ce que l'on fait.
Sans oublier que j'ai été capable d'aimer de tout mon corps et de toute mon âme, je me suis mutilée certes mais aussi fortifiée profondément, je me suis perdue pour mieux me retrouver.
Je marchais enfin comme une grande, j'étais vivante et libre.
C'est alors que ma mère s'en allait à son tour, j'étais désormais seule.
Et mon voyage allait continuer....
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